RELATIONS INTERNATIONALES


Pakistan Foreign Minsiter, Mr. Inamul Haque AMELIORATION DES RELATIONS RUSSO-PAKISTANAISES

Islamabad, 16 septembre 2002

Pour la première fois depuis plusieurs années, des signes clairs se multiplient pour marquer l'amélioration des relations entre le Pakistan et la Russie. Les deux pays se rapprochent à travers un partenariat qui n'a jamais pu exister depuis la création du Pakistan. La plus récente manifestation de confiance entre les deux pays est la mise en place d'un groupe de travail consultatif au mois d'août dernier concernant la stratégie de stabilité afin d'envisager une alliance pour étudier les menaces potentielles à la stabilité régionale. Le premier pas de confiance a été franchi avant le 11 septembre 2001. Islamabad a réussi à conclure un accord avec Moscou pour la vente de 16 hélicoptères cargo russe, le Mi-17, en juillet 2001. Depuis le début de l'année en cours, le Pakistan et la Russie ont été engagés dans une diplomatie active afin d'améliorer leurs relations bilatérales. D'importants échanges se sont multipliés entre lslamabad et Moscou au niveau les plus élevés. Ainsi Aziz Ahmed Khan, Secrétaire pakistanais des affaires étrangères, s'est rendu à Moscou en janvier 2001 pour s'entretenir de la question afghane et autres affaires. Les Russes lui ont transmis leur appréciation sur la lutte contre les extrémistes menée par le général Musharraf. Une délégation russe a aussi visité le Pakistan au début de l'année en cours permettant la création d'un forum d'affaires économiques Pakistan-Russie. Au mois d'août dernier, le Conseil économique Pakistan-Russie comprenant 3 des plus riches hommes d'affaires russes et 3 pakistanais basés à Moscou, a été créé et devrait officiellement être enregistré à Moscou dans le courant de ce mois. Selon les sources, une trentaine d'entreprises russes seraient prête à investir au Pakistan et plus de 300 autres auraient aussi manifesté leur intérêt. L'objectif du conseil économique serait d'atteindre un chiffre d'affaire d'échange et d'investissement entre les deux pays d'un milliard de dollars pour l'année à venir. Ce qui promet une croissance significative de l'actuel niveau d'échange qui tournent autour de 60 millions de dollars, chiffre de l'année dernière. Le rapprochement ne s'est pas produit du jour au lendemain. Les deux pays se sont rendus compte de l'intérêt d'un rapprochement sur plusieurs points durant les 10 dernières années. Cette convergence des intérêts s'est matérialisée par la multiplication des échanges officiels entre les deux pays.   Source : The Dawn     © Photo Government of Pakistan


Indian Deputy Prime Minister, M. L.K. Advani METTRE FIN A L'ISOLEMENT DU PAKISTAN

New Delhi, 19 septembre 2002

En représentant le point de vue de l'Inde, le Vice-premier ministre indien, Lal Krishna Advani, un originaire du Singh de confession hindouiste, a expliqué que le droit à l'autodétermination soutenu par Islamabad au Cachemire ne serait pas acceptable pour le Pakistan lui-même si une telle demande était portée sur la question d'un Sindh libre. Paradoxalement, l'idée d'un Sindh libre vient d'un ancien ministre indien, M. Ram Jethmalani, lui-même un hindou originaire du Sindh. Il rappelle que les conditions souhaitées par le Pakistan sur la question du Cachemire pourront s'appliquer pour le Sindh. Nul ne peut nier les efforts du Pakistan à arrêter les terroristes du réseau Al Qaeda faisant d'Islamabad un allié incontournable en matière de lutte contre le terrorisme, donc mettre fin à l'isolement du Pakistan. Le Vice-premier ministre britannique, John Prescott, est bien de cet avis. En visite en Inde pour recevoir le prix Priyadarshani pour sa contribution en faveur de l'environnement, il a expliqué que le scepticisme indien vis-à-vis des capacités pakistanaises à lutter efficacement contre le terrorisme, est infirmé par les substantielles arrestations au Pakistan d'importants terroristes islamistes. Selon le Vice-premier ministre indien, M. Advani, le dialogue avec Islamabad serait futile, si le Pakistan continuait de soutenir financièrement des groupements de militants et continuer de tolérer sur son territoire des activités extrémistes. Le Vice-premier ministre indien a précisé qu'il ne suffisait pas à Islamabad de prétendre au monde occidental qu'il essaye d'empêcher les activités terroristes. Le Pakistan a seulement arrêté ses activités terroristes après s'être engagé vis-à-vis du monde occidental mais les infiltrations en Inde ont augmenté de manière dramatique surtout avant les élections au Cachemire. Il estime que le réel moyen pour Islamabad de démontrer sa détermination est de démanteler l'infrastructure terroriste sur son propre territoire. Il a privilégié la solution d'une entente bilatérale entre les deux pays, une forme de réconciliation de deux pays souverains, à l'instar des pays européens qui ont réuni leurs ressources pour profiter des bénéfices économiques mutuels. Il a aussi ajouté que l'autodétermination basée sur des critères géographiques ou culturels pourrait davantage balkaniser sinon fragmenter les pays et que le soutien d'un pays aux activités terroristes pour soit disant libérer un peuple ne pourrait avoir que des conséquences néfastes.   Source : The Dawn     © Photo Swaminarayanan


Jammu security force LE BANGLADESH SOUTIENT LE PAKISTAN SUR LA QUESTION DU CACHEMIRE

Dacca, 22 septembre 2002

Le Bangladesh soutient totalement la position pakistanaise sur la question du Cachemire et souhaite que le gouvernement indien puisse résoudre le problème selon les résolutions des Nations-Unies. Ces propos ont été tenus par le ministre bangladais de l'agriculture, M. Mirza Fakhrul Islam Alamgir, en visite officielle à Pékin. Le ministre a expliqué que son gouvernement souhaité que la dispute du Cachemire devrait être résolue en gardant en perspective les souhaits des Cachemiris à travers un processus de dialogue. Il a précisé que le plébiscite était la véritable solution pour le problème du Cachemire. M. Alamgir a insisté sur le fait que l'Inde et le Pakistan devraient entreprendre les mesures nécessaires pour la normalisation de leurs relations et que cela était non seulement dans l'intérêt du Bangladesh mais aussi une donnée fondamentale pour assurer la paix et la sécurité en Asie du Sud. A propos des relations entre le Pakistan et le Bangladesh, le ministre a expliqué que cela avait pris une tournure positive après la récente visite du président pakistanais, le général Pervez Musharraf, à Dacca. La visite, a-t-il précisé, a permis de lever certains facteurs d'irritation entre les deux pays. Il a ajouté que maintenant les deux nations se sont engagées dans une nouvelle voie d'amitié et de paix avec pour objectif d'améliorer la vie socio-économique de leur population. Il a expliqué que Dacca et Islamabad avaient un certain nombre de projets en commun dans le domaine de l'agriculture pour promouvoir les relations économiques et leurs efforts communs pourraient leur permettrent d'atteindre des objectifs communs.   Source : APP, The Dawn     © Photo AP


Pakistan President General Musharraf in Boston MUSHARRAF MET EN GARDE L'OCCIDENT POUR SON ATTITUDE ANTI-ISLAMISTE

Cambridge, 09 septembre 2002

Le président pakistanais, le général Pervez Musharraf, a clairement averti l'occident contre une politique anti-musulmane et que cela pouvait aboutir à un divorce de taille entre le monde musulman et l'Occident. Il a appelé à une alliance entre les deux mondes afin de combattre avec efficacité le terrorisme. En se référant au débat encore d'actualité en Occident sur le clash des civilisations entre l'Islam et l'Occident depuis l'attaque du 11 septembre 2001, le président pakistanais en visite officielle aux USA pour participer à l'Assemblée générale des Nations-Unies a déclaré lors d'une conférence à l'Université Harvard, qu'il existait au sein des nations occidentales une véritable xénophobie sinon islamophobies et qu'il était temps de s'occuper de l'Islam en réalité par rapport à l'Occident dans ses réalités au lieu de caricaturer l'autre chacun de son côté. Il a par ailleurs insisté sur une meilleure approche et compréhension de l'Islam et les racines du terrorisme précisant que la haine devait être éliminer avec autant de zèle que celui appliqué contre le terrorisme. Il a appelé à diagnostiquer le malaise et à traiter la cause profonde du terrorisme, à s'interroger ce qui motive les attaques suicide, c'est-à-dire le choix de la mort qui surmonte l'instinct de survie. Le général Musharraf qui avait été critiqué par les USA et ses alliés après son arrivée au pouvoir à Islamabad en octobre 1999 est devenu un allié américain de premier plan depuis qu'Islamabad a renoncé à soutenir le régime ultra-islamiste des talibans et que Washington a déclaré la guerre contre le terrorisme et particulièrement le réseau Al Qaeda et le régime des taliban en Afghanistan. Le Pakistan avait entièrement coopéré avec les USA, mais cela ne risque pas de se produire si les intentions de frappes américaines contre l'Iraq pouvaient se réaliser. Le soutien du général Musharraf à Washington à permis au Pakistan de modifier radicalement son image internationale mais les mouvements islamistes radicaux ne sont pas du tout content de cette situation. Les mouvements islamistes et les partis politiques pakistanais ont aussi dénoncé l'organisation des élections au Pakistan prévues au mois d'octobre, ils sont aussi montrés du doigt pour la tension et escarmouche militaire à la frontière avec l'Inde sur le problème du Cachemire.   Source : The Dawn, Japan Today     © Photo News International


Omar Sheikh.jpg SHEIKH OMAR N'EST PAS IMPLIQUE DANS L'ASSINAT DE PEARL

Karachi, 18 septembre 2002

Un membre d'Al Qaeda arrêté en compagnie de l'organisateur de l'attentat du 11 septembre, Ramzi Binalshibh, a été identifié comme étant un des assassins du journaliste américain, Daniel Pearl, selon la police pakistanaise. L'identification a été faite par un pakistanais actuellement détenu mais qui n'aurait pas participé à l'enlèvement du journaliste américain. Selon les autorités pakistanaises, le Pakistanais Fazal Karim aurait été entendu dans les locaux de services de renseignements en compagnie de 10 autres suspects. La plupart d'entre eux étaient de yéménites. Les autorités pakistanaises ont refusé d'identifier précisément l'auteur de l'assassinat de Daniel Pearl mais ils ont expliqué qu'il ne figurait pas parmi les 5 suspects déportés le 16 septembre vers les USA. La déposition de Fazal Karim serait la première preuve que des membres d'Al Qaeda était impliqué dans l'enlèvement et l'assassinat du journaliste de Wall Street Journal. Ce dernier a été enlevé en janvier dernier alors qu'il enquêtait sur les liens existants entre des militants pakistanais et le voyageur suicide Richard Reid qui a été arrêté en décembre dernier à bord du vol Paris Miami. Le corps démembré de Daniel Pearl a été retrouvé en mai dernier dans une grotte de Karachi. Les autorités pakistanaises ont expliqué que les renseignements de Karim leur ont permis de retrouver le corps de Pearl. Cette nouvelle situation change considérablement la condamnation à la peine capitale, le 15 juillet dernier, entre autres du britannique d'origine pakistanaise, M. Ahmed Omar Saeed Sheikh. Tous ont fait appel de ce jugement. Le corps de Pearl avait été seulement trouvé alors que le procès contre les accusés étaient déjà en cours. Ces derniers ont toutefois donné des renseignements précis sur les conditions de captivité du journaliste américain. Ils ont ajouté que des yéménites lui avait tranché la gorge trois jours après que le journaliste avait tenté de s'évader. Binalshibh et ses associés ont été arrêtés durant la deuxième semaine de septembre alors que les principaux membres d'Al Qaeda n'étaient plus au Pakistan. Début septembre, Sheikh Omar, a terminé sa grève de la faim en détention. Il avait entamé la grève de la faim comme pour lancer un appel aux autorités et aux enquêteurs afin d'identifier d'autres suspects détenus concernant la mort du journaliste américain. Deux autres compagnons d'Omar Sheikh avaient aussi entamé la grève de la faim. Alors que la famille de Sheikh Omar et son avocat clame l'innocence du condamné à mort par la justice pakistanaise, il est de plus en plus clair que Sheikh Omar n'est vraisemblablement pas impliqué ni dans l'enlèvement ni dans l'assassinat de Daniel Pearl. Il serait apparemment le bouc émissaire, celui qui en savait un peu trop sur les relations entre les talibans et les services secrets pakistanais.   Source : Indian Express, AFP     © Photo Deccan Chronicle


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