ECONOMIE



One of the dead child from the hospital DECES DE 15 ENFANTS A L'HOPITAL DE KOLKATA

Kolkata, 03 septembre 2002

Au moins 15 enfants dont 2 nouveau-nés ont été déclarés comme étant décédés à l'hôpital public B.C. Roy pour enfant à Kolkata. Alors que les responsables de l'hôpital maintiennent que les décès infantiles sont monnaie courante, les médecins ont de leur côté expliqué qu'au moins quatre enfants ont trouvé la mort parce que les bidons d'oxygène avaient été épuisés. Les services de la direction de la santé de l'Etat du West Bengal ont reconnu que les soins accordés aux enfants étaient inadéquats. Les autorités ont toutefois rendu les parents responsables du manque de conscience des besoins de leurs enfants. Durant la semaine fin août début septembre, 29 enfants sont décédés dans cet hôpital, le plus grand hôpital du genre au West Bengal. Le chef du Congrès Trinamool, Mme Mamata Banerjee, a demandé une enquête judiciaire tout en invitant le gouvernement du West Bengal a démissionné en raison de sa responsabilité morale. Le ministre de la santé du West Bengal, M. Surya Kanta Mishra, a rejeté la demande d'ouverture d'une enquête judiciaire expliquant qu'il avait déjà reçu le rapport d'enquête diligentée par le directeur des services de santé, M. Prabhakar Chatterjee. Nous avons calculé le nombre de morts en raison du nombre habituel de morts dans hôpital sur une certaine période et n'avons trouvé rien d'anormal, a expliqué M. Mishra. La mort de ces enfants dans un hôpital public a permis d'enclencher un débat national sur les capacités d'accueil des hôpitaux publics. Alors que le gouvernement rejettent les accusations de négligence formulées par les parents, les organisations pour la santé dénonce l'incapacité d'accueil des hôpitaux publics face à la pression de la demande. Ils dénoncent que les structures hospitalières sont quasiment inexistantes dans les zones rurales, augmentant ainsi la pression des hôpitaux dans les villes. Selon M. Amit sen Gupta, porte-parole du Jan Swasthya Abhiyan (Campagne pour la Santé publique), l'état de la santé en Inde n'aurait jamais été satisfaisant et que la situation s'est considérablement détériorée durant les dix dernières années. Il a précisé que le décès des 14 enfants n'est qu'une petite partie de l'iceberg, que l'incident s'est produit dans une ville importante attirant l'attention des médias. Le responsable d'hôpital, M. Anup Mandal, a expliqué qu'il avait plusieurs fois attiré l'attention du gouvernement du West Bengal concernant la détérioration grandissante des capacités d'accueil de l'hôpital et qu'aucun n'avait accordé l'importance nécessaire. Il estime que la tragédie aurait pu être évitée. Selon un médecin qui a souhaité rester dans l'anonymat, les conditions de travail et d'accueil sont inversement proportionnelles au nombre de patients fréquentant hôpital. Dans les hôpitaux publics en Inde, particulièrement en pédiatrie, un lit est partagé par deux ou trois patients. La plupart des hôpitaux ont doublé sinon triplés le nombre de lit au-delà de leur capacité réelle d'accueil. Selon les officiels, les hôpitaux n'ont pas le droit de refuser un patient et que paradoxalement les patients n'ont pas d'autres endroits où aller. La majorité d'entre eux vont à hôpital public car ils ne peuvent se payer les services onéreux des hôpitaux privés. Ainsi les patients infortunés finissent par choisir l'inconfort et le désagrément au lieu de se retrouver sans aucun traitement. Selon les activistes qui œuvre pour la santé, le gouvernement aurait considérablement baissé les dépenses de santé et que cela représentait une infime partie du PNB. Selon ces sources, 16% de ces dépenses iraient aux hôpitaux publics et 84% au secteur privé. Ils dénoncent le manque de volonté politique d'améliorer les choses dans ce secteur car durant les dix dernières années, le développement économique a été privilégié au détriment de celui de la santé. Aujourd'hui une prise de conscience est réelle dans les milieux politiques et la Cour suprême indienne a plusieurs fois estimé, selon la Constitution, que l'état devait subvenir aux besoins de la nation en matière de santé.   Source : Indian Express, Times of India     © Photo India Daily


 Bangladesh Prime Minister, Zia Khaleda LE BANGLADESH REFUSE DE CEDER SOUS LA PRESSION

Dacca, 19 septembre 2002

Le ministre bangladais des finances, M. Saifur Rahman, a annoncé qu'il subissait des pressions de la part des pays donateurs afin qu'il libéralise davantage le secteur financier du pays. Il a expliqué qu'il ne cèderait pas à cette pression à tout prix jusqu'à ce que la banque centrale et le système bancaire bangladais soient équipés pour faire face à la situation. Davantage de libéralisation sans une préparation adéquate ne pourrait donner aucun résultat positif, a précisé le ministre lors d'une intervention à l'Université de Dacca. Par ailleurs les experts en économie ont estimé que l'absence d'une bonne gestion est à l'origine du blocage du développement du Bangladesh. La mauvaise gestion découlerait elle-même d'une instabilité en matière d'ordre public, de l'absence d'efficacité des services publics et administratifs. La multiplication des castes de criminels, la politisation des autorités et de la bureaucratie des gouvernements successifs, le disfonctionnement du parlement ont entraîné une crise du pouvoir. L'augmentation de la corruption, des trafics d'influence et des transactions douteuses dans les milieux d'affaires en liaison avec les milieux mafieux, ont fait de l'économie bangladaise une économie contraire à celui du marché. Les pays donateurs et les partenaires étrangers développés ont exprimé leur inquiétude concernant l'importance de la corruption dans le système gouvernemental et averti le gouvernement bangladais que s'il ne prenait pas les mesures nécessaires pour éradiquer cette situation, ils seraient forcés de retirer leur soutien financier. L'inquiétude a grandi lorsque le rapport de l'ONG Transparency International a positionné le Bangladesh comme étant le pays le plus corrompu en 2001. Une délégation de parlementaires norvégiens s'est rendu en visite au Bangladesh pour avoir une idée précise de cet état de corruption. La délégation a rendu visite au Bureau Anti-Corruption (BAC) et procédé à des enquêtes dans ces activités de poursuite des politiciens corrompus, ce qui du moins a surpris plus d'un. Ils ont aussi recherché si les enquêtes menées par le BAC contre les membres de l'ancien gouvernement avaient une motivation politique. Ils ont aussi rencontré les plus haut responsables chargé du contrôle des finances. Les représentants des pays donateurs ont conclu que le gouvernement bangladais n'a pas réussi à améliorer l'ordre public et à lutter efficacement contre la corruption. Ils ont aussi manifesté leur mécontentement concernant le retard dans la séparation des pouvoirs judiciaires et exécutifs. Ils ont précisé que le gouvernement devait s'attaquer à ces problèmes en priorité et ajouté que les promesses électorales du gouvernement n'ont pas abouti. Ils ont toutefois apprécié les performances de la gestion du secteur fiscal et une certaine stabilité économique malgré la menace réelle posée par le manque d'ordre public, les retards en matière d'éducation, de santé publique, d'énergie et d'environnement. Le ministre des finances et de la planification, M. Saifur Rahman, a reconnu qu'il était urgent de restaurer l'autorité de l'état et de mettre en place une commission anti-corruption indépendante. Le secrétaire de l'intérieur, M. Omar Faruk, a annoncé que son ministère envisageait de recruter 5000 policiers supplémentaires pour répondre à l'attente de la population. Actuellement le pays bénéficie d'une réserve en devise étrangère de 2 milliards de dollars. Certains pays donateurs ont demandé à ce que Dacca accélère aussi ses privatisations.   Source : Daily Star, The New Nation, The Independant     © Photo AP


Indian Stock Exchange PERTE DE CONFIANCE DES INVESTISSEURS POUR LE MARCHE INDIEN

New Delhi, 25 septembre 2002

L'Inde est devenue de moins en moins attractive pour les investisseurs étrangers, précise une étude internationale. La tension avec le Pakistan à propos du Cachemire a affaibli la position indienne d'autant que le ralentissement économique lié à la conjoncture internationale n'a pas arrangé les choses. La géopolitique de la région entretient une certaine incertitude ce qui habituellement dissuade les investisseurs. Les processus de réforme que le gouvernement indien a souhaité mettre en place n'a finalement pas eu lieu, obligeant les investisseurs à réviser leur souhait à s'intéresser au marché indien. Dès la troisième semaine du mois de septembre un déclin de la réserve en devise a été enregistré tournant autour de 45 millions de dollars, alors les quatre semaines précédant ce déclin le pays a engrangé 2 milliards de dollars. Même si la Reserve Bank of India soutient qu'il s'agit d'un incident technique, il apparaît que d'autres raisons sont manifestes. Les incidents du Gujarat, la réticence vis-à-vis des investisseurs étrangers seraient à l'origine du déclin des investissements en Inde. En comparaison, la Chine serait plus attractive. L'Inde a perdu sur le classement mondial 8 points pour se positionner à la quinzième place en matière d'investissements étrangers selon une étude confidentielle du ministère de l'économie publié le 24 septembre. L'étude élaborée par une entreprise de consulting, A.T. Kearney, précise que les investissements sur le marché indien pourrait encore baisser et cela de 20% malgré les forts pronostics d'une croissance économique gravitant autour de 5% et les souhaits du gouvernement indien d'ouvrir davantage le pays à des investisseurs étrangers. Toutefois l'étude reconnaît que la capacité attractive de l'Inde reste intacte sinon s'est améliorée auprès des services non financiers qui d'ailleurs ont augmenté de 28%, chiffre de début 2001 datant de la dernière étude pour ce secteur. Durant la période consécutive aux attentats du 11 septembre, les produits indiens d'intelligence artificielle, d'excellente qualité à de moindres coûts, ont permis d'attirer davantage de clients étrangers. Aujourd'hui l'Inde est considérée comme étant le 25ème marché attractif d'investissement à l'échelle mondiale pour les télécommunications et l'industrie. Toutefois l'Inde a su garder de manière stable les investisseurs japonais et américains, respectivement le deuxième et troisième investisseur en Inde.   Source : PTI, BBC, Hindustan Times, Indiainfo     © Photo BBC


Bagladesh rural scene 88% DES TERRES SONT OCCUPES PAR DES PERSONNES INFLUENTES

Dacca, 09 septembre 2002

Les personnes influentes occupent 88% des terres arables alors que les personnes pauvres représentent 12% des propriétaires terriens au Bangladesh. Les personnes puissantes ou influentes utilisent les pouvoirs politiques et des d'autres moyens de contraintes pour l'acquisition de terres auprès du gouvernement à travers des transactions peu scrupuleuses depuis plusieurs années. Cette information a été révélée par une étude publiée par trois professeurs d'économie de l'Université de Dacca. Intitulé Economie politique des Terres arables au Bangladesh, l'ouvrage se base sur de nombreuses recherches économiques conduites par les professeurs Abul Barakat, Shafiq uz Zaman et Selim Raihan. En se référant aux statiques gouvernementales, l'étude révèle qu'il existe plusieurs milliers d'hectare de terres arables non répertoriés à travers le pays. Sur la totalité de ces terres 25% sont occupées par l'agriculture, 55% sont des terrains non agricoles et les 20% restant sont des terrains vague. Les chercheurs ont toutefois précisé que les chiffres avancés souvent contredisent les statistiques publiées par le gouvernement et que les chiffres réels ne sont pas connus. Ils ont aussi expliqué qu'une redistribution des terres était nécessaire et profitable au Bangladesh. Une meilleure distribution des terres arables en faveur des agriculteurs non-propriétaires pourrait diminuer l'exode rural et pourrait jouer un facteur important de limitation de la pauvreté. Selon les chercheurs, l'absence d'une telle réforme agraire a permis de voir le nombre d'agriculteur sans terre doubler en l'espace d'une trentaine d'année obligeant un déplacement des ruraux vers la ville où ils s'entassent dans des conditions inhumaines. Ils ont dénoncé qu'un paysan devait payer 7 à 10.000 takas pour avoir un lopin de terre. D'autre part, seuls 46% des bénéficiaires des terres appartenant au gouvernement ont été autorisés à établir leur droit sur leurs propriétés et que 52% ont été poursuivis pour avoir occupé illégalement des terres les obligeant à quitter les zones cultivées. Les trois professeurs ont proposé dans leur ouvrage 36 recommandations pour assurer une meilleure distribution des terres à 60% des paysans sans terre afin de lutter efficacement contre la pauvreté et renforcer l'économie rurale. Parmi ces recommandations figurent aussi la réforme des textes législatifs pour accélérer une meilleure redistribution sous la surveillance d'un organisme indépendant assurant la transparence du processus de distribution. Les auteurs ont aussi recommandé la mise en place de comité indépendant d'identification des paysans sans propriété afin de leur faciliter l'accession à la propriété rurale.   Source : NFB, BSS     © Photo BBC


Pakistan Trader UN ASSAINISSEMENT ECONOMIQUE SPECTACULAIRE

Islamabad, 16 septembre 2002

L'économie pakistanaise n'est plus ce qu'elle était avant le 11 septembre 2001. A la limite de la banqueroute, le pays a réussi à assainir son économie. Après de moult négociations avec le difficile Club de Paris, le pays a redressé et stabilisé la situation. Alors que toute forme d'investissements privés et publics avait disparu et que le chômage était en hausse, que la croissance était en perte de vitesse, que l'inflation était devenue difficile à maîtriser, le gouvernement pakistanais a adopté des mesures radicales pour assainir l'économie. Le pays était pris dans un cercle vicieux entretenant la baisse des investissements, une économie en perte de croissance, la baisse des revenus entraînant le ralentissement des investissements directs du gouvernement vers les secteurs clefs. Les évènements du 11 septembre ont accéléré cette situation. La guerre contre les talibans en Afghanistan a engouffré le pays dans une nouvelle détresse économique. La faiblesse de la production et de l'exportation a aussi été renforcée. Le pays avait été déclaré comme faisant partie de la zone de guerre, en raison de sa proximité avec l'Afghanistan et de son soutien au régime des talibans, entraînant une déstabilisation en matière de transport et d'assurance. A l'étranger les événements du 11 septembre ont aussi gravement touché les Pakistanais expatriés et donc les exportations vers cette communauté. La baisse des exportations a aussi affecté la capacité du pays à importer renforçant le pessimisme alors que la guerre en Afghanistan faisait rage. C'est au mois de novembre 2001, que les Américains ont commencé à aider leur allié en Asie du Sud et sortir le pays de la catastrophe économique. Les USA se sont excusés auprès d'Islamabad sous forme d'un milliard de dollars, suivi de près par le Japon et l'Europe. Dans la foulée les pays membres du G-8 se sont aussi montrés généreux. Mais les meilleures offres sont venues en décembre 2001 par le Club de Paris permettant à Islamabad de réaménager sa dette de 12,5 milliards de dollars. Ainsi le pays a obtenu les premiers versements de ce nouveau réaménagement qu'en 2017. Le pays pourrait économiser entre temps de manière susbstancielle, entre 2,7 et 2,9 milliards de dollars pour la période 2001-2004 et entre 8,5 et 11 milliards de dollars pour la période jusqu'en 2017. Rien que pour l'année en cours le réaménagement a permis une économie de 1,3 milliards de dollars. Une telle aide fiscale a été accordée au Pakistan non pour des raisons économiques mais bien pour des raisons politiques et logistiques, pour services rendus à la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme.
Dans la foulée, le Pakistan a obtenu l'accès au marché européen et américain. L'impact de ce bénéfice a commencé à se manifester en affichant une augmentation des revenus liés à l'exportation, soit 17% pour l'année en cours par rapport à ce qui a été exporté durant la même période l'année dernière. Avec la hausse des exportations, les importations ont aussi affiché des améliorations. Des signes de redressement économique se font sentir permettant au gouvernement de renforcer ses rentrées d'argent. Certains pays tels que les USA ont aussi accepté d'annuler une partie de la dette du Pakistan alors que d'autres lui ont permis de convertir leur dette en aide au développement. Les conditions de remboursement des dettes ont aussi été assouplies et la dette extérieure s'en est trouvée réduite de 2 milliards de dollars. Avec le contrôle renforcé des flux financiers au niveau des établissements bancaires pour limiter le financement terroriste, le pays a obtenu la confiance des pakistanais expatriés qui ont repris le chemin des banques pakistanaises. Ainsi les réserves en devise sont-elles passées à 7 milliards de dollars. Le Pakistan a finalement réussi à se sortir de la pression économique internationale de manière immédiate en raison des évènements du 11 septembre. Malgré les aides accordées et l'accès au marché européen et américain, le pays ne pourra pas redresser son économie car les bénéfices tirées de l'après 11 septembre sont tout juste nécessaires pour assainir la situation mais pas pour redresser l'économie. Le chômage continue d'augmenter et les investissements ne sont pas là. Une telle situation ne fait qu'entretenir une dépendance vis à vis de l'assistance au lieu de se tenir sur des échanges et des investissements. Ainsi la crainte de l'arrêt de l'assistance existe comme cela s'est vérifié en 1960 et en 1990 entraînant une situation de faillite potentielle. Les réserves en devise de 7 ou même de 12 milliards de dollars ne pourront pas tenir longtemps d'autant que ces réserves en devises ne reflètent pas l'état réel de l'économie du pays.   Source : The Dawn     © Photo AP


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