SPORTS & CULTURES


A pujari during a religious service LES BHRAMANES N'ONT PAS LE MONOPOLE POUR CONDUIRE LES POOJAS

New Delhi, 05 octobre 2002

La Cour suprême indienne a rendu un verdict pour le moins retentissant en annonçant que les brahmanes n'ont pas le monopole de célébrer des poojas dans un temple et ajouté qu'un non-brahmane, qui a correctement été entraîné et qui maîtrise les rituels peut être désigné comme pujari ou prêtre. Il suffit d'être bien entraîné et être qualifié pour conduire des rituels religieux hindouiste, précise la décision qui ajoute qu'aucune plainte peut être formulée contre les contrevenants. Cette arrêt a été rendu par un tribunal constitué de deux juges, S. Rajendra Babu et Doraiswamy Raju confirmant dans une affaire où un non-brahmane a été affecté comme pujari dans le temple de Shiva de Kongoopilly Neeerikode dans le village d'Alangad, à Ernakulam, au Kerala. Le juge Raju a précisé que pour entreprendre avec rigueur les rituels, le prêtre devait être parfaitement qualifié. Le tribunal a expliqué que de manière traditionnelle et conventionnelle, dans tous les temples, seulement les brahmanes conduisaient les rituels ou ils étaient d'office des prêtres attitrés, mais cette tradition n'interdisait pas nécessairement un non-brahmane à en faire autant. En effet, le tribunal précise que les autres personnes avaient été exclues de ce savoir en raison de leur incapacité à intégrer une caste, à accéder à un savoir-faire et donc ne pouvait apprendre à conduire des poojas, à réciter ou à maîtriser des textes sacrés, à porter le fil sacré et à être initié dans cet ordre. Par conséquent, précise le tribunal, il n'y aucune justification à insister qu'un brahmane, ou brahmane malayali en l'occurrence, ait le monopole de la conduite des rites et rituels dans les temples comme alors qu'il est garanti en droit et en liberté pour tout un chacun selon l'article 25 de la Constitution de procéder à des pratiques et que toute contestation ou déviation serait considérée comme étant une violation du dit article. Le fait d'appartenir à une caste brahmanique n'a aucune valeur vis-à-vis de la loi, explique le tribunal. Il estime que la vision des fondateurs de la Constitution était de libérer la société d'une adhésion aveugle et ritualisation à des traditions ou des croyances superstitieuses sans raison ou de bases rationnelles comme cela est précisé dans l'article 17 de la Constitution.   Source : PTI, IANS     © Photo Manika Vinayakar Temple


Ancient bridge linking India to Lanka DECOUVERTE D'UN PONT ANCIEN ENTRE L'INDE ET LE SRI LANKA

Washington, 09 octobre 2002

Des images spatiales prises par la NASA ont révélé l'existence d'un ancien et mystérieux pont dans le détroit de Palk entre l'Inde et le Sri Lanka. Ce pont qui a été découvert récemment est actuellement appelé le pont d'Adam. Il est constitué de haut-fonds sur une longueur de 30 Km. Le tracé du pont et sa composition démontrent qu'il s'agit des premiers signes de construction humaine et donc de présence humaine au Sri Lanka. Selon les datations, la présence de l'homme y remonterait à 1.750.000 ans et l'âge du pont en est équivalent. Cette information est déterminante car elle permet d'avoir une meilleure compréhension de la mystérieuse légende du Ramayana qui est supposée s'être déroulée dans la trétha yuga, c'est-à-dire il y a plus de 1.700.000 ans. Au cours du dwaparayuga, le troisième âge, qui vit s'accentuer la désagrégation du monde par l'aggravation des maux et la manifestation des vices, les dieux supplièrent Vishnu de les débarrasser des démons. Le chef des Raksasha, Ravana, ayant obtenu de Brahman de n'être tué ni par un dieu ni par in démon, Vishnu consentit à accomplir sa septième incarnation dans Rama ou Ramachandra. La tradition rattache Rama à la lignée royale du Soleil (Suryawamsa), dont l'empire se trouvait dans la région de Kosala et de Videha. Ses origines, mythiques, le représentent comme un héros victorieux, pourfendeur de démons, dont le règne marque une sorte d'age d'or et le fait apparaître comme un ksatriya aux exploits chevaleresques, incarnant le respect absolu du dharma. Dans le Ramayana, l'épouse de Rama est enlevé par Ravana et séquestré dans l'île de Lanka (Sri Lanka). Rama doit aller délivrer son épouse. Accompagné de son frère, Lakshmana, Rama engage avec l'aide d'Hanuman, le dieu singe, la construction d'un pont avec l'île Lanka afin de faire marcher ses troupes et délivrer son épouse. Il y parviendra en tuant Ravana. Dans cette épopée la construction du pont est bien mentionnée sous l'égide de Rama. Cette information permet d'accréditer l'existence du règne de Rama dans la mythologie indienne. Mais les archéologues risquent principalement de s'intéresser à l'origine de l'homme dans ces régions en s'attachant aux caractères scientifiques de la découverte.   Source : Indolink, M-S.R., E.U.     © Photo Indolink


Taranjeet Singh LA REINCARNATION AU PUNJAB : UNE HISTOIRE VRAIE

Chandigarh, 24 octobre 2002

La vérité est parfois plus étonnante que la fiction. Le village d'Alluna Miana, Ludhiana, au Punjab était méconnu de tout le monde lorsque l'histoire d'un petit garçon de 6 ans, Taranjeet Singh, est apparue à la une des journaux locaux. Taranjeet avait annoncé qu'il n'appartenait pas à la famille dans laquelle il est né, même pas à son village natal, et qu'il était décédé ailleurs 10 ans auparavant pour reprendre vie au village d'Alluna Miana. Certains ont dénoncé les propos outrageant de cet enfant mais les preuves sont là. Le jeune garçon a été appelé par sa famille sous le nom de Taranjeet Singh. Interrogé sur son nom il répond qu'il s'appelle Satnam Singh. Interrogé sur son âge il a expliqué qu'il avait 18 ans lors de son décès. Les journaux publiés en septembre 1992 attestent bien la mort d'un certain Satnam Singh. En visitant le village de Chakkchella, à Jallandhar, l'histoire de Taranjeet s'est avérée. La famille de Satnam Singh y habite toujours et raconte comment la mort a surpris leur fils Satnam sur le chemin de retour de son établissement scolaire, corroborant les épisodes racontés par le jeune garçon de 6 ans, supposé être la nouvelle incarnation. Le jeune garçon est très familier avec les détails. Le père de Satnam, Rajinder Singh, explique que chaque fois que Taranjeet passe par le village il vient s'asseoir avec eux et questionne sur le bien-être de sa tante et de ses oncles et qu'il manifeste un attachement particulier à sa famille précédente. Rajinder craint qu'avec le temps cet attachement puisse disparaître mais il précise que le jeune garçon s'est beaucoup impliqué dans la famille en participant aux cérémonies de mariage. Comment expliquer un tel comportement ? S'agit-il d'une coïncidence ou de surnaturel ? Les deux familles ont accepté qu'ils sont en présence d'un cas de réincarnation, une croyance que l'âme revient sur terre chaque fois qu'elle désire vivre une expérience de vie physique. Le frère de Satnam, Gupreet Singh, explique à son tour qu'il est chaque fois étonné d'entendre le petit l'appeler " frère " exactement de la même manière que le défunt. J'ai l'impression que Satnam est revenu et ma croyance en Dieu s'est renforcée, explique-t-il. Pour le tester le frère lui a montré des photos du mariage de sa sœur et demandé au jeune garçon d'identifier Satnam ce qu'il a fait immédiatement, sans oublier chacun des membres de sa famille. Le frère n'en revient toujours pas, mais reconnais que c'est vrai. La croyance en la réincarnation découle des textes védiques anciens, qui explique l'immortalité de l'âme. L'âme est indestructible et éternelle. Elle ne peut ni mourir, ni être tuée. Elle n'a ni début, ni ne connaît de fin, une fois qu'elle existe elle ne cesse de l'être. Au moment de la mort, l'âme ne meurt pas. Elle ne fait que quitter le corps pour entrer dans un autre. Aucune arme ne peut la transpercer, le feu ne peut pas la brûler, l'eau ne peut pas l'humecter et l'air ne pas l'assécher. Elle ne peut être transpercée, elle est incombustible, omniprésente, stable et immobile, elle est invisible, non reconnaissable et immuable, précise la Bhagavat Geetha. Alors que toutes les religions croient en l'existence de la réincarnation, la science reste sceptique. Le phénomène a été soumis à de nombreux tests scientifiques et autres enquêtes, à travers des techniques d'hypnose et expérience de régression dont les résultats sont restés peu convaincants. Dans le cas de Taranjeet, les experts ont examiné les particularités de son écriture, celle-ci ressemble exactement à celui de Satnam. Vikram Chauhan, expert scientifique et graphologue, explique que l'écriture de tout un chacun ne ressemble à aucun autre, comme une empreinte digitale. Il en conclut qu'il s'agit bien l'écriture d'une seule et même personne en l'occurrence Taranjeet ou Satnam. Les textes sacrés hindous précise que les actes commis dans une vie sont transmis dans d'autres vies, comment la science peut-elle ignorer cette réalité ?   Source : Indiavarta     © Photo Indiavarta


Bangladeshi writer, Taslima Nasreen TASLIMA NASREEN ENVISAGE L'APPEL CONTRE LE VERDICT D'EMPRISONNEMENT

Kolkatta, 17 octobre 2002

La célèbre et controversée auteur bangladaise Taslima Nasreen, envisage de faire appel contre la décision d'un an d'emprisonnement ferme rendu en son absence par un tribunal de Gopalganj pour avoir blasphémé l'Islam et heurté les sentiments religieux dans son ouvrage Lajja (La Honte). Elle explique qu'elle a déjà contacté son avocat au Bangladesh pour prendre les mesures nécessaires à cet effet. Elle habite en Inde, à Kolkatta, et en exil depuis plusieurs années. Elle estime qu'elle ne peut pas plaider sa cause en personne car les fondamentalistes musulmans du Bangladesh ont décrété une fatwa contre elle. Agée de 40 ans, Dr Taslima Nasreen, dont le père est actuellement gravement malade au Bangladesh explique son inquiétude. Elle estime que le parti au pouvoir et ceux de l'opposition ont soutenu les fondamentalistes et s'interroge sur l'issue de son calvaire. Dans un article paru dans NFB, A.H. Jaffor Ullah, habitant les USA précise que Taslima avait commencé à écrire dans les journaux bengalis principalement sur le droit des femmes au Bangladesh, que ces écrits sont souvent passés inaperçus lorsque qu'en décembre 1992, en Inde, il y eu la démolition de la mosquée Babri, à Ayodhia. De nombreuses manifestations violentes se sont multipliées dans le sud du Bangladesh suite à ces incidents. De nombreux hindous ont souffert pris entre les mains des musulmans fondamentalistes du Bangladesh, certains ont même été assassinés pour les actes commis par les sâdhus à Ayodhia. Dans ce contexte Taslima Nasreen traumatisée, explique Jaffor Ullah, par la brutalité des fanatiques musulmans a écrit son ouvrage Lajja. Après sa publication en 1994, Taslima est devenue persona non grata dans son propre pays. Comme son ouvrage fait référence aux fondamentalistes musulmans bangladais post Babri, elle s'est opposée aux principes musulmans sur le droit des femmes dans les sociétés musulmanes et son œuvre a été qualifiée de blasphématoire. Elle a fait l'objet de plusieurs fatwa. Les tribunaux bangladais ne pouvait pas faire grand chose contre l'écrivain, en l'absence de législation contre le blasphème islamique. M. Jaffor Ullah explique qu'en tous cas son séjour au Bangladesh est devenu invivable, sans protection. Le gouvernement ne souhaitait pas lui accorder de protection, ni pour sa famille. Elle a du quitter le pays pour l'Europe. Elle a ensuite entamé une vie itinérante qui lui convenait plus. En 1998, elle retourne au pays pour un court séjour pour visiter sa mère agonisante. Même à cette époque les fondamentalistes ont fait sentir leur mécontentement. De retour en Suède où elle avait élu domicile, elle se sent étrangère à la culture occidentale et décide de repartir au Bangladesh pour un cours séjour et s'installe à Kolkatta, en Inde, capitale de l'état du West Bengal. Elle a voulu sentir vivre le Bengal qui lui manqué tant durant son exil occidental. Lors de son exil ses articles sont parus dans plusieurs journaux internationaux et magazine de réputation internationale. Elle est passée à la télévision et a été primée pour son mérite par plusieurs pays dans le monde dont l'Inde. A Kolkatta, elle a continué son travail d'écrivain où elle a été attaquée en justice par un bangladais, Dabiruddin Azad, en 1999. Un verdict a été prononcé le 13 octobre 2002 en son encontre avec un an de prison ferme pour avoir blasphémé dans ses ouvrages le sentiment religieux de l'Islam. Tous les ouvrages de Taslima, explique, M. Jaffor Ullah, sont publiés à l'étranger et aucun éditeur n'a souhaité le faire au Bangladesh. La liberté d'expression semble limitée au Bangladesh et les lecteurs sensibles peuvent s'épargner des lectures qualifiées de sensibles. Toutefois le pays veut s'ouvrir à l'économie de marché et le marché a la capacité de balayer n'importe quel écrivain sans importance et blasphématoire. Il n'est pas nécessaire d'engager une campagne de villification contre tel ou tel auteur, estime M. Jaffor Ullah. Par ailleurs la plainte engagée par Dabiruddin Azad est-elle recevable, s'interroge-t-il ? Les bangladais aujourd'hui continue de regarder la télévision par satellite ou des images sont souvent obscènes, poursuit-il. Ils peuvent s'abstenir de regarder telle ou telle chaîne de télévision comme ils peuvent s'abstenir de lire tel ou tel ouvrage. Rappelons que les Britanniques à l'époque coloniale avaient incarcéré un autre poète, Kazi Nazrul Islam, pour avoir dans ses poèmes, favorisé l'indépendance, conclu M. Jaffar Ullah.   Source : PTI, NFB     © Photo Humanist


Sunita Rani, Indian athelete SUNITA RANI PRIVEE DE SA MEDAILLE D'OR

New Delhi, 20 octobre 2002

Pour ceux qui attendaient de recevoir un document écrit et officiel des organisateurs des Jeux asiatiques de Busan ou du Conseil Olympiques asiatiques (OCA) concernant la déchéance de Sunita Rani, le site web officiel des Jeux asiatiques a confirmé le retrait de la médaille d'or et de bronze. L'Inde a donc perdu une médaille d'or sur les 11 qu'elle avait officiellement comptabilisé le jour de la clôture des jeux. Ainsi l'Inde est passé en 8ème position dernière la Chine. Sunita Rani avait été testée positive lors d'un contrôle d'antidopage. Bien que les résultats des tests n'aient pas été totalement étudiés, la sentence est tombée et les autorités sportives indiennes cherchent à comprendre, car il subsiste bel et bien un mystère sinon des zones d'ombre dans la disqualification de l'athlète. En tout cas, Sunita Rani doit s'expliquer devant une myriade d'institutions sportives indiennes pour pouvoir éviter une suspension. Les procédures sont longues et entre temps sa carrière sportive est bien compromise. L'athlète, âgée de 22 ans, a été déclarée positive après sa victoire aux 1500 mètres et aux 5000 mètres. Les tests auraient attesté la présence de stéroïdes de nandrolone dans ses urines dans les deux cas de figures, mais l'athlète a rejeté les accusations. Le médecin de l'équipe indienne, Jawaharlal Jain, estime que les traces d'anabolisant détectées pouvaient être d'origine naturelle et non nécessairement exogène. L'athlète a expliqué qu'elle avait un problème personnel dont elle ne pouvait en parler mais a maintenu qu'elle n'avait pas pris de drogue. En 1998, l'athlète srilankaise Susanthika Jayasinghe qui avait remporté le 100m et avait été testé positive à la nandrolone, a plus tard été réhabilitée après avoir convaincu les autorités sportives qu'elle prenait des médicaments pour ses menstruations qui contenaient des composants chimiques similaires aux substances interdites. C'est la deuxième fois que lors de compétition sportive de haut niveau des sportifs indiens sont déclarés positifs. En juillet dernier, deux haltérophiles indiens l'ont été à Manchester lors des Jeux du Commonwealth. Les autorités sportives indiennes ont promis de prendre des mesures sévères contre Sunita Rani si les résultats des tests sont réellement positifs, de peur que la mauvaise publicité faite autour de Sunita Rani n'affectent les autres athlètes et leurs 10 médailles d'or, les 12 médailles d'argent et les 12 de bronze qu'elle l'Inde a emporté. Le 25 octobre, les autorités sportives indiennes ont suspendu l'entraîneur de Sunita Rani, Renu Kohli, afin de faciliter l'enquête ordonnée par la Fédération indienne des Athlètes Amateurs (AAFI). Le 23 octobre, deux jours auparavant, selon des sources proches de sa famille, Sunita Rani aurait menacé de divulguer des informations concernant les substances prises par d'autres athlètes dans le cas où elle serait sanctionnée. Elle estime qu'elle a été mal défendue par les officiels indiens du sport à Busan, en Corée du Sud.   Source : The Hindu, AFP, IANS, PTI, Times of India     © Photo The Tribune


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