INFORMATIONS INTERIEURES


Shiv Sena chief, Bal Tackeray OUVERTURE D'UNE INFORMATION JUDICIAIRE CONTRE THACKERAY

Mumbai, 17 octobre, 2002

Le gouvernement de l'Etat du Maharashtra, actuellement dirigé par le parti du Congrès, a engagé une procédure judiciaire contre le chef du Shiv Sena, Bal Thackeray pour avoir incité à la haine entre deux communautés lors du rassemblement annuel du 15 octobre. Le gouvernement de l'Etat du Maharashtra, dirigé par M. Chhagan Bhujbal a consulté le point de vue de ses services judiciaires pour donner suite à cette procédure et arrêter M. Thackeray si la loi le permet. M. Thackeray a dénoncé le terrorisme soutenu par le Pakistan et l'incapacité du gouvernement indien à éradiquer complètement le terrorisme. Il s'est donc lancé dans une campagne de lutte contre les musulmans pro-Pakistan et appelé à éconduire les quatre millions de Bangladeshis qui vivent clandestinement en Inde. Selon la procédure engagée pour incitation à la haine sur des critères religieux, de race et de langue, M. Thackeray peut être condamné à 3 à 5 ans de prison ou d'une amende ou les deux à la fois. Ce dernier se défend d'avoir utilisé les termes de minorités dans ses propos, qu'il acceptait les musulmans comme citoyens de l'Inde mais que ses remarques concernées les musulmans pro-Pakistan et les terroristes. Interrogé sur la création de commando suicide hindous pour lutter contre les terroristes, il a précisé qu'il avait juste annoncé l'information et qu'il n'allait pas donner davantage de détails. Il a ajouté qu'il n'a jamais voulu que ces commandos suicide soient orientés envers les minorités mais que les musulmans de l'Inde devraient se considérer comme citoyen du pays. Il a précisé que l'ouverture de l'information judiciaire avait un caractère politique venant de son rival et qu'il ne regrettait pas ses propos, que la violence était la seule solution pour lutter contre le terrorisme trans-frontalier et que s'il se trompait, il suffisait de lui donner une solution alternative. Le 15 octobre, le chef du Shiv Sena, a appelé les Hindous a nommé l'Inde Hindurashtra et que l'hindouisme passait en priorité par rapport à d'autres religions. Il a expliqué que lors de la partition, les musulmans ont crée un pays musulman séparé et que le reste du territoire était hindou. En s'opposant aux retraits des troupes à la frontière indo-pakistanaise, il a expliqué que des militants tels que les Lashkar-e-Taiba ou de ceux du Jaish-e-Mohammed, ne cesserait pas de traverser la frontière ou d'infiltrer les métropoles indiennes, qu'il a envoyé un émissaire auprès du Premier ministre indien pour connaître les raisons du rappel des troupes. Il a expliqué que si le pays, fort d'un milliard d'habitant, n'était pas capable de se débarrasser des terroristes, il était urgent de le faire en formant des commandos suicides hindous. Le 23 octobre, le premier commando suicide hindou a été formé et annoncé comme tel pour contrer les extrémistes musulmans du Jammu & Kashmir. Le commando aurait été réuni, constitué d'une centaine de jeunes, dont des jeunes femmes, dans le district de Balasor, Etat d'Orissa, sous la tutelle directe du Shiv Sena. Quarante huit heures auparavant le porte-parole du Rashtriya Swayam Sevak (RSS), M G Vaidya, avait annoncé que la formation de commando suicide n'était ni favorisé, ni autorisé par les textes sacrés hindous.   Source : Deccan Herald, Rediff, Indiainfo, The Hindu, BBC     © Photo Deccan Herald


President Musharraf voting on the 10th october DES ELECTIONS DEMOCRATIQUES AU PAKISTAN : PROMESSE TENUE

Islamabad, 13 octobre 2002

Les résultats du scrutin législatif annoncé par la Commission électorale pour les 266 sièges parlementaires sont clairs. C'est la transition d'un gouvernement militaire vers un gouvernement démocratiquement élu. Fort de ses 140 millions d'habitants, le Pakistan a été dirigé pendant 3 ans par un régime militaire avec à sa tête un général arrivé au pouvoir par un coup d'état sans effusion de sang. Le nombre de sièges a été augmenté à l'instigation du gouvernement. En somme aux 272 sièges de l'assemblée nationale pakistanaise viennent s'ajouter les 60 sièges réservés aux femmes et 10 pour les minorités non-musulmanes faisant un total de 342 sièges. Le Mutahidda Majlis-a-Amal (MMA), une coalition de partis de fondamentalistes musulmans, ont emporté 49 sièges. Le Mouvement national Muttahida (MQM) dominant la région du Sindh emporte 12 sièges. La Ligue musulmane pakistanaise (PML) dirigée par l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, a emporté 15 sièges. La Ligue musulmane Quaid-e-Azam (PML-QA), le parti qui soutient le président pakistanais, le général Musharraf, a emporté 77 sièges, pour la plupart dans la province du Punjab. Le Parti du Peuple pakistanais conduit par Benazir Bhutto a emporté 62 sièges et enfin les autres partis ont emporté 51 sièges. Le président Musharraf est l'artisan de toutes les réformes qui ont redressé le Pakistan et mis le pays dans le chemin de la crédibilité. Son régime militaire a réussi à mettre en place une démocratie en profondeur en renforçant le pouvoir du peuple sur les questions administratives et financières. Par rapport à l'incertitude, à la polarisation et les nombreuses déstabilisations du passé la nation se redresse de manière spectaculaire en luttant efficacement contre le terrorisme et la corruption bien qu'il reste encore beaucoup à faire. En obligeant les candidats aux mandats législatifs à être des diplômés, Musharraf a restructuré en profondeur le niveau de qualification des représentants du peuple. Il a donc comme promis après moult réformes conduit le pays à la démocratie suite à une période de trois ans pour le moins tumultueuse. Toutefois les accusations de fraudes électorales n'ont pas manqué avant mais surtout après les élections. Si les observateurs étrangers restent partagés sur la transparence du scrutin, les observateurs de l'Union européenne ont particulièrement critiqué la manière de la conduite des élections. De ces résultats un gouvernement de coalition est prévu avec la nomination au 1er novembre du Premier ministre pakistanais. Selon les prévisions du président pakistanais, le Premier ministre aura tous les pouvoirs pour agir et dirigé le pays dans la direction de la démocratie selon les règlements et lois en vigueur. Le président pakistanais a expliqué que la continuité des réformes sera sous la responsabilité du Premier ministre. Le président s'est félicité de la bonne conduite des élections. Le 26 octobre, le groupe d'observateurs du Commonwealth a annoncé que le processus électoral démocratique était incomplet et souhaité la restauration complète de la démocratie dans le pays particulièrement concernant les amendements constitutionnels effectués par le Président Musharraf et de son maintien comme chef de l'état. Le 31 octobre, la Cour d'appel de Lahore a libéré le chef d'un groupuscule extrémiste accusé d'être à l'origine de l'assassinat d'une centaine de personnes appartenant à des minorités religieuses, Maulana Azam Tariq, chef du Sipah-e-Sahaba. Cette organisation aujourd'hui interdite au Pakistan est répertoriée comme étant terroriste par les USA. Maulana avait été détenu durant 13 mois sans aucune charge. Il a été élu durant les élections du 10 octobre alors qu'il était en détention et doit rejoindre son mandat de député au sein de l'assemblée nationale pakistanaise.   Source : Sunday Observer, PakistanLink, The Dawn, Associated Press, PTI     © Photo News International


Mufti Sayeed, PDP leader VICTOIRE DEMOCRATIQUE AUX ELECTIONS DU JAMMU & KASHMIR

Srinagar, 10 octobre 2002

Pour la première fois depuis plus de vingt ans, le peuple de l'Etat du Jammu & Kashmir a voté pour un nouveau gouvernement rejetant la dynastie des Abdullah. Pour la première fois en 13 ans de militantisme, le processus électoral a été libre et sans contestation. Une telle évolution laisse présager qu'une solution politique est possible pour cet état. Rien n'a été aussi symbolique que la défaite de la Conférence nationale et de son candidat Omar Abdullah. Dans la course aux votes Omar s'est toutefois écarté de l'héritage de son père Farooq, plus ou moins controversé et marqué par des allégations de corruption ainsi que d'abus de pouvoir. L'issue lui en a été tout de même fatal. La Conférence nationale ne bénéficie que de 28 sièges, alors que le Parti démocratique du Peuple, conduit par Mufti Mohammad Sayeed, a émergé comme une force politique avec ses 16 sièges, et le parti du Congrès, conduit par Ghulam Nabi Azad, a récolté 20 sièges. Durant les années le clan Abdullah, s'est enveloppé de l'invincibilité l'éloignant du peuple transformant le Jammu & Kashmir en fief. La corruption, l'absence de transparence a conduit le clan Abdullah à la défaite. Une autre raison qui semble être à l'origine de la défaite du clan Abdullah est l'alliance engagée avec le gouvernement du BJP, New Delhi ayant rejeté l'autonomie du Jammu & Kashmir, seule solution crédible pour sortir de la crise. La conférence de tous les partis Hurriyat (APHC), un regroupement de 23 factions séparatistes, qui a appelé à boycotter les élections conduites au Jammu & Kashmir, a expliqué que le peuple a sanctionné par le vote le candidat soutenu par le gouvernement indien ainsi mettant en question l'unité et l'intégrité de l'Union indienne. La conférence a précisé que le problème du Cachemire restait encore entier et qu'il fallait le résoudre. Elle a expliqué que la conduite de ces élections ne devrait pas être confondue avec un plébiscite et qu'a défaut de plébiscite il convenait la mise en place d'un dialogue triparti entre le gouvernement indien, le Pakistan et l'APHC. Paradoxalement et malgré l'appel de l'APHC en faveur du boycott, le peuple du Jammu & Kashmir a bravé les dangers pour aller voter et faire de ce scrutin une victoire démocratique. Le Royaume-Uni, la France, le Japon les USA ont tous unanimement salué le processus démocratique des élections au Cachemire indien. Le 30 octobre, le leader du Parti démocratique du Peuple (PDP), dirigé par Mufti Mohammad Sayeed, a été invité à former le gouvernement de l'Etat du Jammu & Kashmir. Ce dernier a réussi à obtenir le soutien du parti du Congrès, du parti communiste et celui des panthères.   Source : Indian Express, Indolink, BBC     © Photo AP


Chandrika Kumaratunga, Sri Lanka President LA COUR SUPREME INVALIDE LES INITIATIVES DU GOUVERNEMENT SRILANKAIS

Colombo, 22 octobre 2002

La cour suprême du Sri Lanka, a délibéré que le gouvernement srilankais doit tenir un référendum avant de procéder à des changements constitutionnels destinés à limiter les pouvoirs du président srilankais, Mme Chandrika Kumaratunga. La plus haute juridiction du pays a déclaré anticonstitutionnelle le projet de loi qui devait être adopté par le parlement srilankais. Si ce projet était adopté, il permettrait au gouvernement d'empêcher le président de dissoudre le parlement en modifiant les 18ème et 19ème amendement de la Constitution. En vertu de la décision de la juridiction suprême, Mme Kumaratunga pourrait provoquer des élections législatives dés le début décembre, au premier anniversaire d'arrivée au pouvoir du gouvernement srilankais. Dans une période de cohabitation, le Premier ministre, Ranil Wickramasinghe, estime que l'amendement proposé est déterminant pour la stabilité des négociations en cours avec les rebelles tamouls du LTTE. La décision de la Cour suprême tombe au moment où les médiateurs norvégiens sont au Sri Lanka afin de préparer la seconde étape des pourparlers entre le gouvernement et les rebelles du LTTE. Mme Kumaratunga détient son mandat directement du peuple et a beaucoup critiqué la gestion gouvernementale du processus de paix. Les rebelles tamouls craignent qu'elle puisse faire dérailler le processus de paix en limogeant le gouvernement si l'issue des négociations ne semble pas la satisfaire. Au mois de septembre dernier, le gouvernement a déposé un projet de loi afin de limiter les pouvoirs du président craignant des initiatives de ce dernier pouvant compromettre le processus de paix en cours. Les proches de Mme Kumaratunga ont saisi la Cour suprême dont la décision confirme qu'un amendement des pouvoirs présidentiels nécessitait l'approbation des deux tiers des membres du parlement et la validation par voie de référendum populaire. Cette décision est effectivement une victoire pour l'opposition et un sérieux coup d'arrêt au gouvernement qui étudie les solutions mais estime qu'il est préférable de recourir à des élections générales que d'organiser un référendum. Le gouvernement a par ailleurs des soucis de maintenir sa majorité eu égard à la crise que traverse le parti du Congrès des Musulmans du Sri Lanka, parti qui soutien le gouvernement au parlement. De nouvelles élections pourraient retarder les négociations de paix nécessaires pour mettre un terme à un conflit civil qui a fait plus de 64.000 victimes. Tout prête à croire que de nouvelles élections seraient recherchées par le parti au pouvoir à défaut d'autres solutions viables telle que la cohabitation dans l'intérêt du processus de paix. De nouvelles élections pourraient dés lors permettre au gouvernement d'obtenir une majorité plus confortable en s'appuyant sur les résultats de paix déjà en cours. La dernière semaine, coup de théâtre, le gouvernement annonce qu'il dispose de moyens suffisants pour se maintenir au pouvoir sans avoir recours à de nouvelles élections et cela malgré la position de Mme Chandrika Kumaratunga. Le président srilankais avait finalement, le 24 octobre, appelé à un rassemblement pour mettre un terme à la guerre civile et favoriser le processus de paix tout en félicitant le gouvernement pour les résultats obtenus dans ce sens. Le gouvernement, du reste, envisage des réformes sur la législation portant sur la défense du pays afin de limiter les pouvoirs et responsabilités du président srilankais, qui est par définition constitutionnelle le chef des armées.   Sources : BBC, The Hindu, Daily News, Reuters, Gulf News     © Photo Asian Tribune


Nepal Prime Minister, Lok Bahadur Chand LE ROI LIMOGE LE GOUVERNEMENT ET EN DESIGNE UN AUTRE

Katmandou, 11 octobre, 2002

Le roi Gyanendra a limogé le 04 octobre dernier le gouvernement du Premier ministre Sher Bahadur Deuba et s'est déclaré comme étant le gouvernement intérimaire du royaume himalayen. L'annonce a été faite par le roi en personne en directe à la télévision népalaise après que le Premier ministre ait recommandé le report des élections parlementaires d'un an en raison des violences des maoïstes. Le roi a décidé de renvoyer son Premier ministre qu'il a qualifié d'incompétence et estimé qu'il était nécessaire de respecter les règles et valeurs démocratiques. Les rebelles maoïstes avaient condamné l'initiative du Premier ministre népalais de reporter les élections, report pourtant souhaité par la plupart des partis politiques. Les maoïstes aspirent depuis quelques temps au retour à la négociation alors qu'ils avaient unilatéralement quitté ces mêmes négociations l'année dernière. Quelques jours plus tard, le 11 octobre, le roi désigne un nouveau gouvernement constitué d'hommes politiques, de technocrates et de travailleurs sociaux de réputation internationale avec à sa tête un nouveau Premier ministre, M. Lokendra Bahadur Chand. Agé de 62 ans et membre du RPP, le nouveau Premier ministre a pour nouvelle responsabilité de maintenir l'ordre public, d'organiser les élections démocratiques, de lutter contre la corruption officielle, de maintenir de bonnes relations avec tous les pays et de gérer le pays de manière à satisfaire le peuple au quotidien. Bien que le limogeage de M. Sher Bahadur Deuba ait été considéré comme étant anticonstitutionnelle, les experts et observateurs estiment que la décision du roi était nécessaire pour mettre un terme à l'instabilité politique. Toutefois le roi a pris le risque d'outrepasser la Constitution, donc de ne pas respecter la démocratie, ce qui n'est pas sans l'exposer à des critiques, mais c'est pour le bien de la démocratie a-t-il précisé, c'est à dire l'organisation d'élections prochaine. Le roi a décidé de mettre un terme aux querelles politiques de partis et a recentré le pouvoir au service de la démocratie et de l'ordre public. Les maoïstes ont aussi critiqué le roi pour cette décision car elles sont opposées aux aménagements constitutionnels et démocratiques de 1990. En tous cas, le peuple n'a pas manifesté son mécontentement bien au contraire le roi a été soutenu par des manifestations populaires. Vingt quatre heures après sa nomination, le nouveau Premier ministre, que son gouvernement intérimaire inviterait les rebelles maoïstes à la table de négociations avant la tenue des élections mais que ces élections ne pouvaient vraisemblablement pas se tenir au mois de novembre. Le 25 octobre, le mouvement maoïste clandestin, à travers son président Prachanda, a appelé à un dialogue avec tous les partis politiques, comme le leur ainsi que le roi, pour respecter les souhaits du peuple souverain manifestés en 1990. Plus de 7000 personnes sont mortes dans le conflit entre les forces népalaises et les rebelles maoïstes qui souhaitent supprimer la monarchie et mettre en place un régime maoïstes dans le plus seul royaume hindou au monde.   Source : UNI, BBC, Nepalnews, AFP     © Photo Mercantile Communications


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