ECONOMIE


RSS leader, K.S. Sudharsan LE RSS SOUTIENT UN MODELE DE DEVELOPPEMENT SWADESHI

New Delhi, 02 octobre 2002

Alors que le gouvernement indien a réaffirmé son engagement en faveur du désinvestissement dans le secteur publique, le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS) a précisé qu'il souhaitait une Inde qui fonctionnerait au bio-diesel, libérée des importations excessives de pétrole, alors que les déjections bovines, source millénaire de la richesse de l'Inde, sont susceptibles d'apporter des solutions plus que satisfaisantes. Le chef du RSS, K. S. Sudarshan, a expliqué que l'objectif était à portée de main et qu'il suffisait de renoncer à la politique d'aller chercher des richesses à l'extérieur (videshi) et la remplacer par un développement indigène et autonome (swadeshi). En se référant à la voie de développement choisie par le Mahatma Gandhi, celle du swadeshi, il a expliqué l'erreur du Mahatma était d'avoir choisi comme Premier ministre, Jawaharlal Nehru, dont les idées de développement étaient opposées au swadeshi. Il a ajouté que le modèle économique mis en place par Nehru a contribué à l'enrichissement de 200.000 indiens au détriment des 800.000 autres. Le FMI, la Banque mondiale et l'OMC qui représentent les intérêts des pays occidentaux, sont tous entrain de faire la même chose, c'est-à-dire enrichir 20% de la population mondiale au détriment de 80% de la population des pays en voie de développement, a expliqué M. Sudarshan lors d'une réunion organisée par le RSS. Le 03 octobre, le RSS a demandé au gouvernement le renvoi immédiat des personnalités qui soutiennent un développement à l'occidental, particulièrement celui de la libre circulation des capitaux étrangers sous forme d'investissement direct. M. Sudarshan a expliqué que le développement économique poursuivi par l'OMC et le FMI était basée sur les tissus urbains, consommateur d'une grande quantité d'énergie, favorisant le déplacement des masses importantes de main d'œuvre et écologiquement destructeur. Il s'est référé à l'Indonésie, à la Thaïlande et à la Corée du Sud qui avaient accepté le modèle de développement à l'occidentale et qui sont entrain de souffrir et qu'il ne s'agit pas de la bonne voie. Il a appelé à l'acceptation du concept économique gandhien celui du développement microéconomique à l'échelle du village, une économie centrée sur le village. Il a suggéré que les ministres qui soutiennent le développement économique venu de l'étranger, quel que soit leur niveau d'autorité et d'influence, devraient être remerciés. Dans la foulée, le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, a publiquement approuvé qu'il soutenait une politique de désinvestissement. Le ministre des ressources humaines, Murli Manohar Joshi, celui de la défense, George Fernandes, et celui du pétrole, Ram Naik, se sont réunis dans ce sens pour discuter de la stratégie à mettre en place surtout pour diminuer la facture des importations pétrolières. D'ailleurs un ministère du désinvestissement existe et est dirigé par Arun Shourie. La politique économique du gouvernement indien est donc apparemment prise dans une contradiction venant de l'intérieur car la politique de désinvestissement n'est pas adoptée à l'unanimité par les membres du gouvernement. Certains soutiennent une politique d'investissement d'autres une politique de désinvestissement. En réalité, la stratégie serait de maintenir un rapport de force entre la politique d'investissement et celle du désinvestissement susceptible d'entraîner une croissance de 8% explique K.C. Pant, Vice-président de la Commission de la planification au Développement. Il s'agirait selon Pant d'affecter les investissements là où ils seront réellement créateurs de croissance et de pratiquer la politique de désinvestissement dans les secteurs à faible rentabilité. Le 18 octobre, le ministre des finances, Jaswant Singh a confirmé le maintien de la politique de désinvestissement, lors d'une allocution organisée par India Today. Le gouvernement indien aux Nations-Unis, a averti le 31 octobre, dans le cadre de l'assistance officielle au développement (ODA) que la pauvreté du monde en développement pourrait affecter le monde développé particulièrement lorsque les échanges entre ces deux mondes sont inéquitables et discriminatoires.   Source : The Hindu, PTI, The Indian Express     © Photo RSS


Pakistan finance minister, Shaukat Aziz LES REFORMES AU PAKISTAN SERONT MAINTENUES

Islamabad, 04 octobre 2002

Le ministre pakistanais des finances, M. Shaukat Aziz, a annoncé qu'il était confiant dans le changement de gouvernement et que cela ne pourrait pas affecter les réformes économiques engagées. Les institutions financières telles que le FMI ou la Banque mondiale et la Banque asiatique de Développement ont manifesté leur inquiétude sur les éventuels changements après les élections et l'instauration du nouveau gouvernement. Le redressement de l'économie a été une des priorités lorsque le général Musharraf a pris le pouvoir. Flanqué de ses gestionnaires, le ministre Aziz se félicite d'avoir à travers des efforts soutenus mis l'économie du pays dans la voie du redressement. Même les détracteurs du Pakistan reconnaissent cette situation. Les réserves en devise étrangère sont de 8,2 milliards de dollars et le déficit économique et l'inflation sont sous contrôle. La roupie pakistanaise a été stabilisée par rapport au dollar et le recouvrement des taxes montre des signes de changement positifs à tel enseigne que les officiels ont annoncé que les rentrées de taxes ont dépassé les 90 milliards de roupies, objectif fixé pour les quatre premiers mois de l'année fiscale 2002-03. L'investissement étranger direct s'élève à 170, 2 millions de dollars pour la même période marquant une augmentation de 146% par rapport à l'année dernière pour la même période. Le pays s'est acquitté des 4,54 milliards de dollars de dette commerciale et privée en l'espace de 2 ans. La somme de 2 milliards de dollars a été payée à la dette étrangère et il lui reste encore 30 milliards de dollars. Fort de l'assurance de l'effacement d'une partie de la dette d'1 milliard de dollars avec Washington, Islamabad poursuit avec détermination sa politique de négociation avec les pays donateurs du Club de Paris afin de reconsidérer les 12,5 milliards de dollars de dette bilatérale. M. Shaukat Aziz est reconnu dans les milieux d'affaires et auprès des pays donateurs d'être l'artisan de ce redressement. Selon les critiques, les escalades militaires avec l'Inde, les incidents de violences contre les étrangers et les minorités religieuses ont été les véritables obstacles économiques. Selon le gouvernement, la mobilisation des troupes pakistanaise à la frontière aurait coûté un supplément budgétaire à la défense allant de 200 à 265 millions de dollars. Les analystes pensent que malgré les signes de redressement économique, le pays n'arrive toujours pas à éradiquer la pauvreté. Le principal artisan des réformes sociales économiques, administratives, politiques et constitutionnelles, le général en retraite, M. Tanvir Naqvi, a démissionné du Bureau de la Reconstruction nationale (NRB) pour s'occuper davantage de sa famille. La démission survenue durant la dernière semaine d'octobre laisse entrevoir des incertitudes mais marque aussi la transition d'un régime militaire vers un régime parlementaire. Même si les réformes qu'il a mises en place sont reconnues majoritairement, les partis politiques sont opposés aux amendements constitutionnels entrepris par le président Musharraf. Ces amendements dont il a été le principal artisan pourraient être reconsidérés par le nouveau gouvernement. La démission de M. Tanvir Naqvi serait liée au refus de voir ses amendements annulés et sa volonté de ne pas vouloir servir sous la tutelle du Premier ministre, désormais en charge du Bureau de Reconstruction nationale.   Source : BBC, The Dawn, Daily Times     © Photo Gulf News


Sri Lanka refugees in camps FINANCEMENT DE 500 MILLIONS DE DOLLARS POUR LE NORD DU SRI LANKA

Colombo, 26 octobre 2002

Le gouvernement srilankais a élaboré un plan de financement de 500 millions de dollars pour assurer la réhabilitation de la région Nord lourdement affectée par la guerre, a annoncé le 08 octobre le ministre srilankais chargé de la réhabilitation, de la relocalisation et des réfugiés, le Dr Jayalath Jayawardena. Le gouvernement a ainsi pu identifier les projets de développement des cinq district du Nord incluant les villes de Jaffna, de Kilinochi, de Mullaitivu, de Vavuniya et de Mannar et a démarché la banque mondiale, le FMI, la Banque asiatique de Développement en plus des partenaires internationaux du Sri Lanka c'est-à-dire l'ODA, l'USAID, le CIDA, le NORAD, la Hollande et l'Allemagne afin de collecter 500 millions de dollars d'aide nécessaire. Le projet est destiné au développement des infrastructures, à la réhabilitation, à la relocalisation et la distribution de moyens de base telle que l'eau potable et les services de santé. Le gouvernement a besoin de plus de 8 milliards de roupies pour relocaliser les populations des provinces du Nord qui retournent chez eux, a expliqué M. T. Kumaradasa, secrétaire adjoint au ministère chargée de la réhabilitation. La Banque mondiale, lors de sa réunion annuelle à Washington, a débloqué la somme de 15 millions de dollars pour la reconstruction des zones ravagées par la guerre et 35 autres millions de dollars pour le développement des écoles, des cliniques et autres infrastructures sociales. Cette décision vient renforcer les initiatives de paix et les signes positifs émanant des négociations entre le Sri Lanka et le LTTE lors des derniers pourparlers en Thaïlande. Le ministre srilankais des finances n'a pas caché sa satisfaction face aux décisions prises par la Banque mondiale qui a mis les fonds à disposition immédiatement. Le ministre a expliqué que les fonds de la Banque mondiale ne pouvaient pas être affectés dans le nord en raison du conflit et que le déblocage des 15 millions de dollars sera exclusivement affecté à cette région du pays. Il a aussi précisé que le gouvernement srilankais s'était engagé dans la voie des réformes de l'économie tout en menant en parallèles les négociations de paix. La Banque mondiale a envisagé le financement de projet de reconstruction pour une somme supplémentaire de 31 millions de dollars. Le programme urgent de reconstruction du nord-est, qui devrait être approuvé par la banque devrait aussi s'occuper de la création d'emplois en plus des réhabilitations requises. Le programme qui sera appliqué sur le terrain par le Conseil provincial du Nord-Est, envisage aussi des moyens de formation du personnel du dit Conseil et des agents du gouvernement dans les 8 districts du Nord-Est.   Source : Daily News, The Hindu     © Photo BBC


Indian Prime Minister, Atal Behari Vajpayee, during the summit SOMMET INDE-UE : IDENTIFICATION DES SECTEURS CLEFS

Copenhague, 10 octobre 2002

Le sommet 2002 entre l'Union indienne et l'Union européenne qui s'est déroulé cette fois ci au Danemark, à Copenhague, où plus de 200 représentants ont participé, a permis d'adopter un certain nombre de recommandations afin de faciliter et améliorer les échanges commerciaux et les investissements dans les secteurs clefs, tels que la biotechnologie, les textiles, l'habillement, l'énergie et les services financiers. La rencontre a été honorée par le Premier ministre indien, M. Vajpayee, le ministre indien des affaires étrangères M. Yashwant Sinha et le ministre chargé des désinvestissements, M. Arun Shourie ainsi que par des principaux représentants des chambres de commerce et d'industrie et de la fédération indienne des chambres de commerce et d'industrie. Concernant la biotechnologie, le sommet a permis de conclure qu'il était nécessaire d'établir des liens entre le secteur privé, les parcs de recherche et les pôles universitaires. Les secteurs de la pharmacie et de la conservation alimentaire ont été aussi retenus comme secteur de coopération. Concernant le textile et le prêt à porter en général, les participants ont conclu qu'il était utile de multiplier les mesures de confiance et les moyens de coopération concrète entre les représentants de chaque bord. La création d'un groupe de travail commun entre les industries concernées a aussi été privilégiée. Un autre groupe de travail devrait étudier les possibilités et les conditions d'accès au marché afin de soumettre un rapport pour le prochain sommet qui doit se tenir à New Delhi en 2003. Concernant les secteurs de l'électricité et de l'énergie, les participants ont estimé qu'il était nécessaire de libéraliser le système indien de régulation de l'électricité afin d'exploiter le potentiel sous-utilisé et attirer davantage d'investissement étranger dans ce secteur. Concernant les services financiers, les deux unions participantes au sommet devraient davantage travailler pour éliminer le protectionnisme dans la participation financière au secteur bancaire. Selon les participants indiens, le sommet a été un succès. L'Inde et le Danemark ont aussi rapproché leur intention de coopération particulièrement dans le domaine de la mode et du textile. Les deux pays se sont entendus pour renforcer les 300 millions de dollars d'échanges existants entre eux. M. Vajapayee n'a pas hésité à dénoncer les mesures protectionnistes utilisées par le Danemark et l'Union européenne vis-à-vis des exportations indiennes.   Source : PTI, Indian Express     © Photo Reuters


Dhaka city wiew SEUL 25% DES AIDES ETRANGERES ATTEIGNENT LES PAUVRES

Dacca, 12 octobre 2002

Les pauvres du Bangladesh ne reçoivent que 25% du total des aides étrangères reçues par le Bangladesh depuis les trente dernières années en dépit du fait que cette assistance était principalement destinée aux pauvres. Durant les trente dernières années, le Bangladesh a reçu d'importante aide financière sous forme de prêts et de subvention étrangère. Sur cette aide, 52 % était en prêt et le reste en allocations diverses, selon M. Abul Barkat Secrétaire général de l'Association Economique du Bangladesh (BEA). Ce dernier a exposé lors d'un séminaire de l'association intitulé " Le Passé, le Présent et le Futur de l'Economie Bangladaise : Une arythmétique politico-économique " que les criminels politiques et économiques du pays se sont appropriés autour de 75% des aides étrangères. Professeur d'économie à l'Université de Dacca, il explique que l'aide étrangère reçue depuis une trentaine d'année n'a pas accéléré globalement le processus économique du pays et que la majeure partie de ces aides sont dépensées en matériel d'équipements et en frais de consulting. Un groupe de fournisseurs d'équipements et un cabinet de consulting en seraient devenus les principaux bénéficiaires. Il précise que ces services ont absorbé 25% des aides durant les trente dernières années. D'autres dans le pays ont décrété qu'ils seraient les bénéficiaires directs de l'aide étrangère et il s'agit des politiciens, des bureaucrates, des intermédiaires, des consultants, des promoteurs du bâtiment. Ils absorberaient ainsi 30% des aides. Les classes sociales à haut revenu et celles moyennes des zones urbaines et rurales reçoivent 20% de l'assistance et les pauvres, à qui étaient destinés les fonds, ne reçoivent finalement que 25% explique le professeur. Un certain nombre de personnes sont devenues riche depuis l'indépendance, 75% de leur richesse proviennent des aides étrangères. Il constate aussi qu'au Bangladesh depuis 30 ans, la principale partie des recettes de l'état est dépensée pour l'administration, que la bureaucratie a doublé, que les dépenses de l'état majoritairement sont orientées vers les salaires et les allocations de 1,2 millions de fonctionnaires et autres employés travaillant dans les 39 ministères et dépendances. Il explique que pour devenir millionnaire de manière légale au Bangladesh, il est extrêmement difficile et qu'il existait 5 moyens pour le devenir : 1) Détournement de l'argent public, les propriétés du gouvernement, les terres appartenant à l'état et le parainage des bureaucrates 2) Utiliser la contrebande, trafic de narcotique, marketing souterain, trafic de devises étrangères, économie souterrraine 3) Détournement des fonds bancaires et des institutions financières 4) Etre nommé comme intermédiaire sur des projets de plusieurs millions de dollars financés par les pays donateurs 5) Acheter et vendre des licences et prises de bénéfices dans la création artificielle de crises. M Barkat a précisé que le pays avait décidé de s'autodétruire en utilisant de dilapider son propre économie ce qui du reste accélère la criminalisation de la politique. Celle-ci entraîne la criminalisation de l'économie. Il a estimé qu'il était urgent d'imposer des changements fondamentaux dans le système politique du pays et de se débarrasser de la criminalisation socio-politique pour s'orienter vers le bien-être de la population. Il a conclu qu'un nettoyage impartial et courageux était nécessaire, initiative pouvant venir d'un leadership patriotique et chaleureux. Le ministre bangladais des finances, M Saifur Rahman, a annoncé le 24 octobre que les projets d'investissement ou d'aide au développement où l'implication de consulting étrangers à grands renforts de frais existent seraient écartés. Le Premier ministre, Mme Khaleda Zia, a aussi annoncé que les projets qui sont familiers et techniquement peu exigeant seront acceptés.   Sources : NFP, Daily Star, The New Nation     © Photo BBC


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