INFORMATIONS INTERIEURES


Opium plant L'INDE PRODUCTRICE D'HEROINE DE MANIERE ILLICITE

Washington, 24 mars 2003

L'Inde est entrain de devenir un important producteur d'héroïne illicite même si le pays est légalement le principal producteur de l'opium, rapporte une étude américaine. Le rapport international de contrôle stratégique des narcotiques explique que la position stratégique de l'Inde lui permet d'être le principal producteur d'opium et une zone de transfert de l'héroïne. Malgré les efforts du gouvernement indien de contrôler le réseau de distribution de l'opium, une bonne partie de cet opium passe dans les marchés illicites. Les USA et l'Inde travaillent ensembles pour mieux contrôler le flux de l'opium vers des marchés parallèles. Des nombreuses mesures ont été prises en 2000 et 2001 dont le financement d'un projet de 200.000 dollars signé avec le ministère des finances. Le rapport précise que la production du hashis dans l'état d'Himachal Pradesh suscite des convoitises de la part des réseaux criminels, même si New Delhi n'estime pas qu'il s’agisse là un véritable fléau. De part sa position stratégique entre l'Afghanistan, le Pakistan et les pays d'Asie du Sud-Est, l'Inde est devenue un point de passage de la drogue pour les réseaux de trafiquants en direction de l'Europe. Même s'il n'existe pas de trafic direct entre les réseaux indiens et américains, les deux pays travaillent ensembles pour continuer à maîtriser les organisations impliquées dans ce trafic. Le trafic de methaqualone entre l'Inde et les pays africains du Sud et de l'Est se poursuit. Si l'Afrique du Sud émerge comme un véritable concurrent, l'Inde est considérée comme étant un important producteur du methaqualone, explique le rapport. Il précise que le Pakistan est aussi un important trafiquant d'héroïne de morphine et du hashis en provenance d'Afghanistan, principal producteur de l'opium illicite.   Source : IANS     © Photo Media Web


Nadimarg victims LES HINDOUS VEULENT QUITTER LE CACHEMIRE

Srinagar, 24 mars 2003

Les hindous du Cachemire indien souhaitent quitter leur village suite à l'assassinat de 24 des leurs. Cette requête a été adressée au vice-premier ministre, L.K. Advani, en déplacement pour consoler les villageois victimes. Pour l'instant il est toujours difficile d'identifier qui est derrière ce massacre qui a eu lieu dans le petit village de Nadimarg situé au sud de Srinagar le 24 mars. C'est la plus horrible des massacres perpétrés depuis la mise en place du nouveau gouvernement en septembre dernier. M. Advani a expliqué aux membres des familles qu'il considérait leur demande mais que cela répondrait à l'attente de ceux qui ont crée ces massacres. Si vous ne vous sentez pas en sécurité nous vous transférerons ailleurs mais c'est ce que veulent les auteurs des attentats a expliqué M. Advani. Il a précisé que plus de 10.000 hindous du Cachemire considéré comme des pandits vivent encore parmi la majorité des musulmans dans la vallée du Cachemire. Environ 100.000 pandits ont quitté leur résidence, il y a 13 ans suite aux nombreuses violences. A New Delhi, le premier ministre indien Atal Behari Vajapayee a annoncé que le gouvernement allait prendre des mesures pour venir en aide sous forme de réhabilitation et de compensation financière aux hindous qui ont été déplacés pour cause de violence. M. Advani avait estimé qu'il appartenait au Pakistan de ne pas laisser se multiplier ce type de massacre. Le Pakistan l'avait du reste condamné ainsi que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Amnesty International a aussi condamné ce massacre rappelant des attaques similaires en 2000 où 36 sikhs avaient trouvé la mort, n'avaient pas été élucidé. L'Inde a reproché à Amnesty International de n'avoir pas suffisamment condamné le massacre comme étant un acte terroriste. M. Advani n'a pas directement accusé le Pakistan mais a laissé supposer que de telles violences étaient liées au pays voisin. Il a ajouté que les choses allaient s'améliorer dés que le Pakistan arrêtera d'entraîner et d'envoyer des militants à travers la frontière. Le Pakistan a toujours rejeté ces accusations. Selon les services de renseignements indiens ce sont les services secrets pakistanais qui auraient perpétré cet attentat. Le leader de l'opposition, Mme Sonia Gandhi, dont le parti fait parti de la coalition au pouvoir à Srinagar a aussi visité la région. Une partie du Cachemire indien a fait grève générale en guise de protestation contre les assassinats. Les écoles et les commerces ont été fermés dans de nombreux endroits dans la région du Jammu. Le massacre des 24 personnes, 11 hommes, 11 femmes et deux enfants est un véritable défi au nouveau gouvernement installé au Jammu & Kashmir. Le chef du gouvernement ; Mufti Mohammed Sayeed, avait appelé au retour des hindous dans la vallée. Son élection l'année dernière a été considérée comme étant une victoire sans précédent. Mais le Jammu & Kashmir a sombré dans la violence après plusieurs mois d'accalmie. Des milliers de morts ont été dénombrés depuis que la violence a pris position dans cet état depuis 1989.   Source : BBC, CNN, The Hindustan Times     © Photo AP


Haren Pandya UN ANCIEN MINISTRE DU GUJARAT ASSASSINE

Ahmadabad, 26 mars 2003

Des hommes non identifiés ont assassiné à bout portant un leader nationaliste hindou dans l'état du Gujarat en Inde laissant planer des attaques de vengeance dans une région où la violence hindou-musulman est devenue importante l'année dernière tuant environ 1000 personnes. Haren Pandya, leader du groupe parlementaire des nationalistes hindous et membre du parti au gouvernement indien, a été abattu le 26 mars par deux assaillants dans la ville d'Ahmadabad, ont rapporté les sources policières. L'assassinat a été perpétré à partir d'une voiture comme la victime retournait de sa promenade matinale. Il a été touché au cou et à la poitrine et est décédé à l'hôpital. La police craint que les sympathisants de Pandya se mettent à manifester lourdement contre la disparition de l'ancien ministre de l'intérieur de l'état du Gujarat. Ce dernier aurait eu des disputes avec le ministre en chef de l'actuel gouvernement de l'état du Gujarat, Narendra Modi. L'attaque est identique à la tentative d'assassinat en décembre dernier lorsque deux hommes ont ouvert le feu contre un autre leader nationaliste le Dr Jaideep Patel, secrétaire général du Conseil mondial hindou. Patel. Son groupe avait été accusé par la police et les organisations humanitaires d'avoir organisé les attaques contre les musulmans. Pandya était un ancien leader du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), un groupe de volontaire nationaliste qui entretient des camps d'entraînements pour les hindous estimant qu'ils doivent se battre contre les musulmans qui sont la première grande minorité du pays. Le RSS est un partenaire idéologique du BJP, parti au pouvoir en Inde dont certains membres appartiennent à ce groupement. Au Gujarat, les nationalistes hindous avaient été accusés d'avoir été à l'origine des attaques contre les musulmans durant lesquels plus de 2000 personnes ont été des victimes, selon d'autres sources. M. Pandhya a été incinéré en présence du vice-premier ministre indien, L.K. Advani sous haute surveillance. Les leaders du BJP conduit par le premier ministre Atal Behari Vajapayee, ont immédiatement fait connaître leur choc suite à l'assassinat. Le president du BJP au Gujarat, Rajendra Singh Rana a immédiatement appelé au calme et à ne pas prendre des décisions ou conclusions hâtives. M. Pandya était un important membre du BJP au Gujarat. Il avait refusé de participer aux élections législatives du Gujarat durant lesquelles le BJP a été réélu confortablement. Selon le L.K. Advani le meurtre aurait été commandité par la mafia interétatique indienne, dont le parrain est Dawood Ibrahim. La police a pour l'instant aucune piste sérieuse. Elle continue d'interroger les témoins.   Source : BBC, Reuters     © Photo AFP


Balasingham and Peiris in Japan FRAGILISATION DU PROCESSUS DE PAIX AU SRI LANKA

Colombo, 22 mars 2003

Un affrontement de quatre heures sur les eaux territoriales internationales a entraîné la perte d'un navire marchand appartenant au LTTE par la marine srilankaise. Lors de l'accrochage 11 personnes du LTTE ont été tuées et le navire a coulé. Le LTTE a vigoureusement protesté contre les initiatives de la marine srilankaise. Le processus de paix déjà fragilisé a connu un niveau supplémentaire de fragilisation. Le gouvernement srilankais et le LTTE se sont engagés dans de nouveaux pourparlers en entre le 18 et le 21 mars qui se sont tenus au Japon. Le bateau qui a été coulé aurait transporté des armements pour le LTTE. Le navire n'avait aucun pavillon ni de nom affiché. Il aurait été sommé par la marine srilankaise de décliner son identité pour des raisons de sécurité, mais les occupants du navire auraient ignoré les avertissements. Le LTTE a dénoncé la violation de cessez-le-feu par les forces srilankaises par l'intermédiaire de son représentant politique, S.P. Tamilchelvam. Ce dernier a précisé que l'attaque a eu lieu dans les eaux territoriales internationales et qu'il n'y a pas eu de provocation de la part du navire LTTE. Le LTTE avait menacé de boycotter la sixième rencontre des négociations de paix du 18 au 21 mars suite à l'incident maritime contre un de leurs navires. Mais après la rencontre du chef négociateur du LTTE, Anton Balasingham, avec le vice-ministre norvégien des affaires étrangères, M. Vidar Helgesen, le processus de paix a été maintenu. Seules les négociations de paix peuvent amener les deux parties à une normalisation de la situation conflictuelle au Sri Lanka. Le vice-ministre norvégien a aussi rencontré le Premier ministre srilankais, Ranil Wickremasinghe et le président du Sri Lanka, Mme Chandrika Kumaratunga. Lors des négociations de paix qui se sont tenues à Hakone au Japon, du 18 au 21 mars, le premier jour a été consacré à l'attaque de l'embarcation des LTTE. Le Japon a annoncé à travers l'envoyé spécial, M. Yasushi Akashi, que le Sri Lanka avait de nombreux intérêts financiers sous forme d'aide internationale dans le processus de paix et qu'il n'était souhaitable de fragiliser les pourparlers, que pour pouvoir attirer la générosité des donateurs il faillait que la paix puisse prévaloir par tous les moyens. Le Japon a aussi dénoncé que le LTTE continuait de recruter des enfants pour les fonctions militaires et qu'il fallait arrêter cette pratique.   Source : The Hindu, The Daily News, BBC     © Photo Daily News


Nepal maoists SIGNATURE D'UN CODE DE CONDUITE DES NEGOCIATIONS DE PAIX

Katmandou, 15 mars 2003

Le gouvernement népalais et les rebelles maoïstes ont signé un code de conduite pour les négociations de paix. Il s'agit de sécuriser au préalable le contexte des pourparlers entre les parties. Le code, défini en 22 points, a été signé par un ministre, négociateur en chef, M. Narayan Singh Pun et par le leader maoïste Babu Ram Bhattarai. Le gouvernement et les rebelles ont déclaré un cessez-le-feu le 29 janvier dernier et exprimé leur volonté de tenir des négociations pour terminer 7 ans d'insurrection ayant fait plus de 7800 victimes. Le code entre en vigueur immédiatement a précisé Narayanan Singh Pun. L'objectif était de créer une ambiance de paix avant les négociations, a-t-il expliqué. Les pourparlers avaient commencé un mois avant la déclaration commune de cessez-le-feu, a ajouté le ministre. Le principal objectif du dialogue est de faire du pays un état indépendant avec un peuple fort, a commenté le leader maoïste Krishna Bahadur Mahara. Le code précise que l'armée népalaise sera cantonnée dans ses positions actuelles et qu'elle n'entreprendrait pas des attaques armées ou n'arrêterait pas des activistes maoïstes. Les maoïstes ont demandé au préalable que l'armée puisse se retirer dans ses baraquements. Les maoïstes de leur côté se sont engagés à ne pas poursuivre des activités illégales et montrer leurs armements en public. Les deux parties se sont engagées à ne pas faire montre de leurs armements afin de ne pas terroriser le public, ni d'user de la violence ou user de moyens qui pourraient faire dérailler le processus de paix. Les deux partis se sont entendus sur l'échange de listes de détenus et de les libérer progressivement. Environ 5000 activistes maoïstes sont prisonniers de l'armée alors que les rebelles détiennent 180 prisonniers. Le 16 mars le Premier ministre népalais, Lokendra Bahadur Chand a annoncé qu'il était prêt à démissionner si cela pouvait favoriser la bonne conclusion du processus de paix avec les rebelles maoïstes.   Source : Daily News, PTI     © Photo AP


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