INFORMATIONS INTERIEURES


Indian Prime Minister, Atal Behari Vajpayee LE PARLEMENT INDIEN VOTE EN FAVEUR DE LA LOI ANTI-TERRORISTE

New Delhi, 26 mars 2002

La loi de prévention contre le terrorisme, très controversée, a été finalement votée après un très long débat parlementaire où l'opposition a insisté que le texte limiterait les droits civils. Les deux chambres, le Rajia Sabha et le Lok Sabha se sont rassemblées pour se prononcer sur cette loi avant de l'accepter par un vote de 425 voix contre 296 avec une abstention de 60 parlementaires sur les 781 membres composant le parlement indien. C'est seulement la troisième fois, depuis l'indépendance de l'Inde, que les représentants de deux chambres se sont rassemblés pour cette occasion. Le texte qui devrait vraisemblablement devenir une loi, permet à la police de détenir des suspects pour interrogation pendant 3 mois sans porter aucune charge à leur encontre avec la possibilité de détention de trois mois supplémentaire après autorisation d'un tribunal spécial. Le texte precise aussi que quiconque suspecté de soutenir financièrement, d'héberger, de transporter ou de soutenir d'une autre manière les terroristes poursuivies pour des raisons terroristes, sera puni d'un emprisonnement de 5 ans minimum jusqu'à la peine capitale.
Selon le gouvernement indien, cette législation est déterminante pour lutter efficacement contre les militants islamistes qui combattent la réglementation indienne au Kashmir. Ces militants sont responsables, selon le gouvernement, de l'attaque du 13 décembre dernier du parlement indien. Dans la foulée de l'attaque du 11 septembre aux USA et la résolution n° 1373 du Conseil de Sécurité de l'ONU du 28 septembre dernier, le gouvernement indien ne voulait pas rester les mains croisées. Selon l'opposition, ce texte donnerait trop de pouvoir à la police et que cela pourrait être utilisé contre des musulmans innocents. Le gouvernement estime que l'Inde doit être protégée contre d'éventuelles attaques terroristes. Quelques jours auparavant le Lok sabha, seul, avait voté en faveur du texte. Le gouvernement du Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee détient la majorité au Lok Sabha alors que le Rajia Sabha dominé par le parti du Congrès, c'est-à-dire par l'opposition, l'a rejeté. L'alliance gouvernementale de Vajpayee dispose d'une majorité confortable durant la séssion plénière des deux chambres. Les critiques de cette loi par les membres de l'opposition, les journalistes et les membres d'organisation activistes ont démontré que le texte usait de moyen draconien et que les libertés fondamentales étaient menacées. Le gouvernement indien estime que quiconque pourait menacer l'unité de l'Inde ou user de moyens de terreur pourrait être poursuivis. Mais l'opposition estime que ce texte est moralement inaplicable et constitutionnellement intenable dans le temps. L'opposition a dénoncé durant le débat parlementaire que le texte, déjà applicable en l'état, a été appliqué de manière sélective particulièrement, d'ailleurs non utilisé contre les auteurs de l'attaque de l'assemblée d'Orissa et les organisations telles que le VHP et le Bajrang Dal dans le cadre des massacres des musulmans au Gujarat. C'est une loi de terreur destinée à être utilisée de manière sélective contre les minorités, a dénoncé l'opposition. Le gouvernement a estimé qu'il ne pourait accepter la contradiction de la politique extérieure indienne en matière de lutte contre le terrorisme sans avoir un solide arsenal juridique domestique. Le gouvernement toutefois envisage d'amender la loi s'il s'avère qu'elle est mal appliquée. Le 28 mars le Pakistan a annoncé sa profonde inquiétude concernant le vote de cette loi, estimant qu’elle est sélective dans son application en particulier envers les massacres anti-mulsulmans au Gujarat. Le 29 mars, l’Inde a immédiatement critiqué les commentaires du régime militaire pakistanais sur une loi votée par la démocratie indienne.   T.H.     © Photo AP


Violence in Gujarat PLUS DE 700 VICTIMES DE VIOLENCES ENTRE HINDOUS ET MUSULMANS AU GUJARAT

Ahmedabad, 08 mars 2002

Plus de 700 victimes, pour la plupart des musulmans, ont été dénombrés après que les violentes attaques des hindous contre les musulmans survenus après la mise à feu d'un train dans l'état du Gujarat par des militants islamistes ayant brûlé vif 57 pélerins hindous de retour de la ville d'Ayodhya situé dans l'état d'Uttar Pradesh. Un couvre-feu avait été imposé dès les premières heures suite à l'attaque du train par les musulmans à proximité de Godhra. Cette violence est la plus importante après celle survenue en 1992 au Gujarat entre les hindous et les musulmans. En représailles à cette attaque les hindous ont saccagé, mis à feu, massacré, violé plus de 700 musulmans, dont leurs femmes, filles et enfants, de telle manière que le gouvernement local et celui de l'Union indienne ont du faire appel à l'armée indienne et ordonner à tirer à vue pour restaurer l'ordre public. Le gouvernement du Gujarat a été accusé de ne pas engager des poursuites contre au moins 150 militants du VHP, du Bajrang Dal et du BJP. Selon certaines sources journalistiques, des preuves accablantes existent qu'aucune arrestation a eu lieu contre les militants hindous malgré que le chiffre de 2500 arrestations ait été avancé par le gouvernement local. Bien au contraire, la police aurait subi de sérieuses pressions pour ne pas mentionner les noms des militants ou les mentionner que par rapport à des infractions insignifiantes. Selon la police, le ministre de l'intérieur du Gujarat, lui-même un militant du VHP, aurait demandé de laisser tomber les charges qui pesaient contre les sympathisants du BJP. Dans d'autres circonstances la police aurait simplement marqué qu'une mosquée avait été attaquée par 25000 personnes sans préciser qu'il s'agissait de militants du VHP ou du BJP.
Le ministre indien de l'intérieur, L.K. Advani, a de son côté précisé qu'il n'était pas au courant de ces arrestations et a promis de se pencher sur la question. Dans la foulée l'opposition a demandé la démission du ministre en chef du Gujarat, M. Narendra Modi, pour avoir manquer de protéger des victimes innocentes et que de tels incidents pourraient entamer l'intégrité du pays. Le gouvernement indien a été mis sous pression par l'opposition pour intervenir auprès du VHP et autres mouvements hindouistes. Le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpapyee, lui-même issu du BJP, a qualifié les violences de honte pour la nation. Les deux chambres du parlement ont suspendu leurs sessions en raison des protestations de l'opposition. Celle-ci a aussi exigé la démission du ministre indien de l'intérieur, demande rejetée par ce dernier le 13 mars. Le VHP réclame au gouvernement indien, depuis plusieurs années, la construction d'un temple dédié au Dieu Rama, à Ayodhya, sur le site d'une mosquée que les fondamentalistes hindous ont détruit en 1992. Le chef de l'hindouisme, le Shankaracharya de Kanchi, Jayendra Saraswati, a réussi à convaincre les leaders du VHP à se conformer au verdict de la Cour suprême, c'est-à-dire à renoncer à construire un temple hindou sur le site très controversé de l'ancienne mosquée tant que la Cour suprême n'aura pas statué sur cette affaire. Selon les hindous, la mosquée a été construite au 16ème siècle sur le site d'un temple où est né le Dieu Rama. La Cour suprême de l'Inde a interdit le 13 mars l'engagement de cérémonie religieuse pour le lancement des travaux, donc suspendu la reconstruction d'un temple hindou sur le site d'Ayodhya placé sous très haute surveillance militaire. Le Pakistan a de son côté placé la minorité hindoue sous haute protection alors qu'au Bangladesh des manisfestations de protestation ont été multipliées contre les violences hindoues en Inde et le gouvernement bangladais a immédiatement ordonné la protection des minorités hindoues sur son territoire. Partout en Inde et particulièrement au Cachemire indien, seul état de l'Union à majorité musulmane, les musulmans ont condamné et protesté contre les violences perpétrées dans le Gujarat, certains mouvements musulmans indiens ont aussi condamné la violente attaque du train en provenance d'Ayodhya. D'autres ont justifié la création du Pakistan par Ali Mohammed Jinnah qui s'est battu aux côtés des leaders indiens pour l'indépendance du sous-continent en 1947, mais qui a aussi souhaité la création du Pakistan. Le 27 mars, alors que les violences sporadiques n’ont pas cessé dans l’Etat, le gouvernement du Gujarat a remis un rapport de 400 pages concernant les violences à la Commission nationale des Droits de l’Homme.   D.T.     © Photo Outlookindia


Pakistan Chief Executif, General Pervez Musharraf LE PAKISTAN AMNISTIE LES RADICAUX ISLAMISTES

Islamabad, 08 mars 2002

Le Pakistan a offert l'amnistie à des milliers de personnes suspectés d'être des militants islamistes actuellement détenus, s'ils s'engagent à renoncer à la violence et à leur appartenance à des organisations interdites. L'amnistie couvre de nombreux militants, environ 2000, qui ont été interpellés après que le gouvernement les ait interpellés en raison de leur implication dans les violences sectaires. Plus de 2000 islamistes radicaux ont été arrêtés en janvier dernier suite à l'intervention télévisée du Président pakistanais, M. Pervez Musharraf, dénonçant l'extrémisme. Selon un porte-parole indien, la clémence manifestée par le Pakistan à travers une amnistie correspondrait à un manque de sincérité dans la lutte contre le terrorisme et pourrait finalement permettre aux militants de poursuivre leurs activités de manière clandestine. L'Inde avait favorablement accueilli l'arrestation massive et l'interdiction de mouvemens religieux extrémistes suite à l'attaque de parlement indien en décembre dernier. Le geste pakistanais a aussi été apprécié par les USA comme une contribution significative en faveur de la lutte internationale contre le terrorisme. Deux des groupes islamistes interdit au Pakistan, à savoir, le Lashkar-e-Toiba et le Jaish-e-Mohammad sont accusés d'avoir entrepris les attaques contre le Cachemire indien alors que les autres groupes sont accusés d'entretenir la violence sectaire. Les leaders du Jaish-e-Mohammad, Masood Azhar et le fondateur du Lashkar-e-Toiba, Hafeez Muhammad et leurs associés ont été mis en détention pour trouble de l'ordre publique. L'agence de presse pakistanaise, APP, a rapporté les propos du ministre pakistanais de l'intérieur, M. Moïnuddin Haider, qui estime que son gouvernement ne pourrait pas engager d'autres poursuites contre les militants islamistes en raison d'absence de charge criminelle à leur encontre et que la détention prolongée des militants suspectés aurait atteint les limites de la législation pakistanaise. Le gouvernement a toutefois précisé qu'il ne libèrerait pas ceux qui sont dèjà accusés de meurtre et de violence, c'est-à-dire, environ 600 personnes en attente d'être jugées. Le gouvernement pakistanais est entrain de réorganiser les tribunaux anti-terroristes en incluant le personnel militaire aux côtés des magistrats civils. Le ministre a précisé qu'il poursuivrait la guerre sainte, le djihad, contre ces éléments. Les violences contre la minorité shiite particulièrement semblent s'être accentuées. Au mois de février un homme armé a ouvert le feu contre dans une mosqué shiite à Rawalpindi entraînant la mort de 11 personnes et blessant 14 autres. La minorité shiite représente 15% de la population pakistanaise dont la majorité est sunnite. L'assassinat du journaliste américain, Daniel Pearl serait une tentative, par les groupes interdits, à se rassembler contre le gouvernement pakistanais. Le 21 mars, le gouvernement fédéral pakistanais a ordonné l’arrestation de toutes personnes qui seraient directement ou indirectement impliquées dans des activités militantes et du djihad durant les 10 dernières années dans le pays suite à l’attentat dans une église protestante, le 17 mars à Islamabad. Le président Musharraf avait manifesté son inquiétude et sa détermination à la police et aux services secrets pakistanais qui n’avaient pas assez progressé dans les arrestations. Le même jour l’ambassadeur britannique, Hilary Synnott, a expliqué à la presse que le Pakistan n’était pas un état terroriste comme cela est rapporté par ailleurs.   N.I.P.     © Photo AP


Pakistan President, Pervez Musharraf MUSHARRAF LANCE UN REFERENDUM ET EXCLU LE RETOUR DE BHUTTO ET DE NAWAZ

Islamabad, 20 mars 2002

Le Président pakistanais, le général Pervez Musharraf, a lancé sa campagne de contact avec les politiciens pakistanais afin de récolter leur confiance destinée à conduire un référendum pour être élu comme président pour un second mandat. Lors de sa rencontre avec une délégation d'homme politiques issu du PML-QA fort de 33 personnes, il a expliqué qu'il envisageait de mettre en place une démocratie capable de tenir dans le temps et capable d'empêcher au militaire de revenir au pouvoir. Selon les sources, la proposition d'une conduite d'un référendum aurait été déjà approuvée et que les détails de son organisation seraient entrain d'être finalisés par le bureau national de la reconstruction et la commission électorale pakistanaise. Il a expliqué qu'il souhaitait d'abord obtenir un équilibre des pouvoirs entre les différentes organisations du pays sans diminuer les pouvoirs du Premier ministre en usant du jeu des pouvoirs et contre-pouvoirs. Il souhaite la continuité du pouvoir afin de mettre l'économie du pays dans la voie du redressement et permettre de rassurer les investisseurs de la continuité de la politique pakistanaise. Il a assuré que les élections seraient équitables, libres et transparents projetés pour le mois d'octobre prochain.
Le 13 mars, le Président pakistanais a écarté toute possibilité aux anciens premiers ministres en exil, à savoir, Mme Benazir Bhutto et Nawaz Sharif, de se présenter aux élections en octobre prochain. Mme Bhutto habite Dubai et Londres depuis 1998 avant d'être accusée de corruption par la justice de son pays. Au début du mois, Qasim Zia, président du PPP Punjab, avait annoncé la participation de Mme Bhutto aux élections et sa victoire si M. Musharraf permettait la conduite d'élections libres et équitables. M. Nawaz Sharif, lui, a été exilé en Arabie Saoudite en décembre 2000 après avoir conclu un arrangement, celui de ne pas participer aux activités politiques, avec le gouvernement militaire afin d'échapper au maintien de sa détention en prison, où il devait purger une peine d'au moins 21 ans pour détournement de fonds publics et autres accusations similaires. Les partisans de Mme Bhutto et de M. Nawaz ont condamné la décision du président pakistanais à ne pas permettre les anciens premiers ministres à participer aux prochaines élections législatives. Ils ont précisé que le président envisagé de rester au pouvoir encore pour 5 ans qu'il envisagerait d'accommoder le gouvernement en conséquence. Ils ont dénoncé que tous les dictateurs avaient les même objectifs, c'est à dire de discréditer les représentants démocratiques mais que les verdicts populaires étaient toujours déterminants. La visite, le 13 mars, de la représentent ante des Droits de l'Homme des Nations-Unies, Mme Mary Robinson, a permis à celle-ci de rencontrer les représentants du gouvernement pakistanais et les organisations de droits de l'homme du pays. Le 20 mars, l'ascension du président comme chef de l'exécutif au titre de président pakistanais a été attaqué devant la Cour suprême pakistanaise par maître Rai Nawaz Kharal, opposant à cette désignation. Le 14 mars, un ancien président de la Cour suprême, M. Syed Sajjad Ali Shah, a précisé que le président pouvait être poursuivi pour haute trahison pour avoir suspendu la Constitution et tenter de la modifier. Il a aussi critiqué la gestion du gouvernement militaire du pays depuis qu'il est au pouvoir. Le 26 mars, le chef de la Commission électorale du Pakistan, M. Irshad Hassan Khan, a précisé que le Président Musharraf ne pouvait pas empêcher Mme Bhutto et M. Nawaz Sharif de se présenter aux prochaines élections générales mais que cette décision revenait à la commission. En attendant les politiciens pakistanais ne souhaitent pas le retour de ces deux anciens premiers ministres et exhortent discrètement le gouvernement pakistanais à prendre davantage de mesures judiciaires pour écarter les deux ténors de la politique pakistanaise. Le gouvernement avait mis en place une législation en 2000 précisant que ceux poursuivis en justice ou reconnus coupables ne pouvaient pas briguer de mandat électoral. Les politiciens pakistanais savent qu’en l’absence des deux anciens premiers ministres très populaires leur chance de victoire est confortable. Le 30 mars, le président Musharraf a précisé que la Cour suprême pakistanaise lui a accordé l'option de recours au référendum pour s'assurer de la continuité de son mandat présidentiel.   D.G.N.     © Photo BBC


EDPD representativ handing over weapon to Sri Lanka Army LES PARTIES POLITIQUES TAMOULS RENDENT LES ARMES

Jaffna, 26 mars 2002

Les partis politiques armés ont commencé le dimanche 24 décembre à remettre leurs armes et munitions aux forces de sécurité conformément à l'accord de cessez-le-feu signé entre le gouvernement et le LTTE. L'EDPD, l'EPRLF, le PLOTE, le DPLF ont tous rendu les armes dans leurs bureaux respectifs à Jaffna, à Vavuniya, Trincomalee et Karaitivu. Les membres de ces partis politiques ont totalement coopéré avec les forces de sécurité srilankaise. La remise des armes s'est fait dans certaines villes devant la présence d'évêques ou curé de paroisse, ou de prêtre hindou ou de mosquée. Ces gestes symboliques font suite à la visite à Jaffna pour la première fois depuis 20 ans, le 15 mars, du Premier ministre srilankais, Ranil Wickremasinghe. Ce dernier a été favorablement accueilli par les tamouls de la ville qui soutiennent le cessez-le-feu. En effet, le Premier ministre srilankais a précisé aux tamouls qu'il souhaitait renforcer les mesures de paix pour entreprendre les négociations pacifiques afin de terminer le conflit interethnique. Il a même pris un bain de foule alors que sa garde raprochée a du s'inquiéter sérieusement. Il a aussi rendu visite aux troupes gouvernementales sur les positions les plus avancées dans les bunkers et s'est entretenu avec les soldats et les commandants. L'armée est toujours en état d'alerte malgré le cessez-le-feu.
Le 05 mars, les autorités srilankaises avaient levé les restrictions de voyages contre les tamouls avec effet immédiat. Auparavant les tamouls se rendant vers le sud devaient avoir une autorisation spéciale et se présenter à la police locale une fois à destination. Toutefois cette levée ne concerne pas les rebelles du LTTE qui doivent se munir d'une autorisation spéciale pour s'acheminer dans les zones contrôlées par le gouvernement srilankais. Alors que les mesures de confiance se multiplient entre le gouvernement et le LTTE, le président srilankais, Mme Chandrika Kumaratunga a demandé début mars la révision de l'accord de cessez-le-feu permanent. Elle a accusé le Premier ministre srilankais d'avoir compromis la souveraineté et la sécurité du pays en s'engageant à appliquer les accords immédiatement. Elle a aussi accusé la Norvège de créer davantage de problème, invitée il y a 3 ans pour jouer le rôle de médiateur dans le conflit civil, invitation suspendue ultérieurement par Mme Chandrika. Toutefois le nouveau gouvernement srilankais, celui de M. Wickremesinghe a invité à nouveau Oslo à reprendre son rôle de médiation. Les principaux leaders à travers le monde ont cependant favorablement acceuilli la signature d'un accord de cessez-le-feu permanent avec le LTTE. Le secrétaire d'état américain, M. Collin Powell, le Premier ministre indien Atal B. Vajpayee, l'Union européenne et le Secrétaire général des Nations-Unies ont tous encourager le srilanka dans la voie de négociation pacifique. Mme Chandrika a de ce fait été isolée sur le plan international pour avoir entrepris de contester l'accord de cessez-le-feu. Le 25 mars, l'idéologue du LTTE, M. Balasingham, de nationalité britannique s'est rendu dans la région contrôlée par les rebelles en provenance de Londres où il vivait en exil depuis 3 ans. Les Maldives et la Thaïlande pourraient être les deux pays susceptibles d'acceuillir les futures négociations entre le gouvernement et le LTTE. Ce dernier a exhorté les pays européens à ne pas s'engager dans un processus de rapatriment des membres de la communauté tamoule suite au cessez-le-feu permanent. Il a aussi demandé aux gouvernements étrangers à ne pas rejeter les demandes d'asyle politique. Des milliers de tamouls entrant en Europe pour demander l'asyle politique font l'objet de déportation. Le LTTE prélève de l'argent auprès des tamouls qui travaillent à l'étranger, ceci pourrait effectivement affecter ses sources de financement. Le gouvernement srilankais a de son côté entrepris d'inviter les organisations d'aide internationales et les diplomates à se rendre dans le nord du Sri Lanka pour se rendre compte des aides apportées par Colombo. Le 27 mars, il a annoncé que les premières négociations directes débuteront durant la première semaine du mois de mai prochain, en Thaïlande. Le 28 mars, le ministre srilankais du commerce, M. Ravi Karunanayake, a annoncé l’ouverture du port de Jaffna au trafic maritime international avec effet immédiat.   D.N.     © Photo Digapadulla


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