RELATIONS INTERNATIONALES


SAARC information summit in Islamabad LA SAARC FACILITE LES DEPLACEMENTS DES JOURNALISTES

Islamabad, 10 mars 2002

La troisième conférence de la SAARC regroupant les ministres de l'information des pays membres se tiendra durant les premiers mois de l'année 2003 en Inde. Cette décision a été prise lors de la conclusion de la seconde rencontre des ministres de l'information des pays d'Asie du Sud qui s'est tenue à Islamabad. Tous les ministres des pays membres de la SAARC ont participé à la rencontre. Parmi les différentes mesures adoptées pendant cette rencontre figurent celles de faciliter les problèmes de visa et permettre une liberté de circulation pour les journalistes à l'intérieur de l'Asie du Sud, l'établissement d'un fond de développement pour les médias et la promotion d'interactions fréquentes entre les groupes de médias existants dans la région. Le ministre pakistanais de l'information et le nouveau président des ministres de l'information de la SAARC, M. Nisar A. Memon, a expliqué que la coopération durant la rencontre a été très forte et donc a unanimement conduit à la promotion de cette coopération dans le domaine de l'information et des technologies. Les ministres ont aussi décidé de mettre en place la SAARC Media Fora dans tous les pays membres dans l'optique de faciliter la rencontre des éditeurs et des journalistes. Le secrétariat de la SAARC envisage d'organiser au moins 6 programmes de formation pour les journalistes chaque année. Cela concerne la radio, la télévision et la presse écrite en général, a expliqué M. Memon. Les ministres ont aussi décidé de mettre en place une collaboration dans l'émission d'information par satellite pour permettre l'accès à une information multiple et gratuite. Il s'agit aussi de transmettre des émissions et programmes communs concernant l'Asie du Sud directement dans les pays membres.
M. Memon a toutefois adhéré à la formule du président Musharraf qui a précisé lors de l'inauguration de la rencontre que les objectifs de la SAARC ne pourront être atteints seulement si la paix pouvait prévaloir dans la région. Durant cette rencontre encore une fois, la tension indo-pakistanaise s'est fait sentir plus que jamais car la position des troupes en chien de faïence à la frontière n'a pas évolué et cela a nécessairement rejailli dans les relations indo-pakistanaises à l'occasion de la rencontre. En effet, la ministre indienne de l'information, Mme Sushma Swaraj a maintenu la position de son gouvernement vis-à-vis de ses relations avec le Pakistan. Manifestement cette rencontre a permis de voir que New Delhi souhaite maintenir la pression sur Islamabad que cela soit accepté ou non par le Pakistan. Sans doute la visite du ministre indien de l'information a-t-elle rapprochée davantage les deux pays, mais cela n'a pas permis de saisir les ouvertures au dialogue proposées par Islamabad pour résoudre les différents. Le Président Musharraf lors de l'inauguration a annoncé qu'il était prêt à ouvrir les voies aériennes, ferroviaires et routières avec l'Inde si New Delhi pouvait en faire autant. L'Inde ne veut pas faire de différence entre le terrorisme et l'indépendance du Cachemire, nuance que le Général Musharraf a fait ressortir lors de son allocution télévisée du 05 février dernier. D'ailleurs la ministre indienne a du venir à Islamabad en provenance de Dubaï, les routes aériennes indo-pakistanaises étant interrompues depuis le premier janvier 2002 sur initiative indienne. Quelques jours avant la rencontre, l'Inde avait interdit la transmission des programmes pakistanais dans l'Etat indien du Gujarat où les musulmans avaient été massacrés. Après l'attaque du 13 décembre du parlement indien, le Pakistan avait interdit aux câbles opérateurs privés la retransmission des programmes indiens. Paradoxalement, la levée de ces interdictions n'a pas été discutée durant la rencontre.   N.I.     © Photo AFP


Bangladesh Home Minister, Altaf Hossain Chowdhury LE BANGLADESH ESTIME QUE L'INDE EST EXPANSIONNISTE

Dacca, 12 mars 2002

Le ministre bangladais de l'intérieur, M. Altaf Hossain Chowdhury, a estimé que l'Inde avait des visées expansionnistes pour reconstituer l'Akhand Bharat, la Grande Inde, et que cela lui a permis de diviser le Pakistan. L'Inde souhaite encore aujourd'hui annexer les territoires qui vont d'Ouest en Est du Passage du Khyber à Chittagong, du Nord au Sud de l'Himalaya jusqu'à l'Océan indien, a précisé le ministre. En apportant une interprétation personnelle de l'indépendance du Bangladesh par rapport au Pakistan en 1971, il a expliqué que le Pakistan a été l'ennemi de l'Inde et que parconséquent l'Inde avait réussi à diviser le Pakistan en deux parties ce qui du reste à bénéficier au Bangladesh, puisque désormais ce dernier, possède son indépendance, un drapeau national, un président, un premier ministre, un chef des armées etc...Il a ajouté que si le Bangladesh était faible le pays voisin pourrait prendre avantage de la situation. Le ministre bangladais avait précisé en décembre dernier que certains membres de la minorité hindoue étaient engagés dans un complot pour promouvoir le séparatisme particulièrement dans les régions du sud-ouest du Bangladesh, pour former un pays appelé Bangabhumi et que des camps de rassemblement étaient établis en Inde à la proximité de la frontière indo-bangladaise. Le mouvement Bangabhumi en faveur d'un territoire hindou indépendant aurait été créé en 1975 après le coup d'état militaire au Bangladesh lorsque de nombreux leaders hindous se sont réfugiés en Inde. La plupart d'entre eux appartenait à la Ligue Awami qui a été destituée par le coût d'état militaire durant lequel son leader, le Sheikh Mujibur Rahman, a été tué. En s'adressant aux journalistes, alors qu'il est attaqué par la presse, la société civile et l'opposition pour laisser le chaos s'installer dans le pays, il a expliqué que son gouvernement envisageait d'arrêter les personnes impliquées dans les activités subversives impliquant des turbulences sociales. Le chef de l'opposition, Mme Sheikh Hasina, a refuté les remarques du Premier ministre bangladais, Mme Khaleda Zia, qui a accusé l'opposition d'être impliquée dans des activités terroristes. En effet, le chef de l'opposition a précisé que les incitations du Premier ministre conduisaient à la multiplication des atrocités des militants du BNP et autre Jamaat-e-Islami contre les civils et plus particulièrement contre les membres de la Ligue Awami ainsi que les minorités. Le chef de l'opposition a expliqué que les accusations gouvernementales étaient non fondées et qu'il s'agissait de couvrir l'incapacité du gouvernement à maintenir l'ordre public. Le 05 mars un convoi de voitures transportant des leaders de l'opposition dont Mme Sheikh Hasina, a été attaqué par des jeunes. La police et le personnel de sécurité ont réussi à maîtriser les assaillants qui ont tout de même réussi à endommager plusieurs véhicules dont celui du chef de l'opposition.   T.H.     © Photo BBC


Indian intermediate-range ballistic missile, Agni L'INDE APPELLE AU DESARMEMENT NUCLEAIRE INTERNATIONAL

New Delhi, 13 mars 2002

L'Inde a annoncé sa désaprobation sur la concentration de puissance militaire entre les mains des USA et de tout autre pays précisant que cela n'allait pas réduire les problèmes des nouveaux défis dont celui du terrorisme. Le ministre indien des affaires étrangères, M. Jaswant Singh, a expliqué lors d'une conférence internationale pour la paix que l'augmentation des acteurs non-étatiques sous forme de militantisme ou de terrorisme depuis quelques décennies démontrent qu'il appartient aux nations de reconsidérer leurs capacités à exercer leur autorité à travers des moyens militaires. En Inde, nous avions toujours su que l'essence même du pouvoir consistait à reconnaître les limites de ce pouvoir, a expliqué M. Singh lors de cette conférence qui s'est tenue à Agra. Il a ajouté que la guerre asymétrique est une réalité mais qu'il fallait désormais accepter que l'asymétrie du pouvoir ne débouche pas nécessairement à l'acquiessement mutuel. Il a précisé que l'apparition d'éléments non-étatiques dans les conflits armés ont débouté ces théories. Il a expliqué qu'en accédant à des moyens de communications rapides, à des technologies avancées, le déplacement et la démocratisation de l'accès aux armes de destruction massive, le rejet de toutes normes ou de codes, de toute rationalité constituent la force de dissuasion du terrorisme. Il a soutenu que le traditionnel concept de guerre entre états et leurs agents, entre des combattants et des non combattants est érodé et que la notion de sécurité n'est plus synomyme de la notion de pouvoir. Les concepts traditionnels de pouvoir ne peuvent plus garantir la sécurité depuis que la nature des conflits actuels a radicalement changé, a-t-il précisé. Le ministre a ajouté que dans un contexte de globalisation, qui devrait entraîner une croissance globale comme cela avait été soutenu auparavant, chaque nation doit redéfinir les notions de sécurité mais paradoxalement reconnaître la puissance des entités non-étatiques et que la notion de souveraineté nationale doit aussi être révisée avec plus de rigueur. Quelle est alors la solution, s'est interrogé le ministre. Si le pouvoir n'apporte plus la sécurité, il ne reste plus que le désarmement réel, a-t-il conclu, tout en reconnaissant que la facilité d'accès aux armements et la démocratisation de cet accès est toutefois en contradiction avec un désarment global. Un expert américain de la CIA, M. Robert Walpole, a précisé devant le sénat américain à Washington, le 12 mars, que l'Inde était capable de fabriquer des missiles ballistiques intercontinentaux, mais que cela n'inquiétait pas les USA en raison des intentions de New Delhi. Il a ajouté que tout pays capable de lancer des satellites est en mesure de fabriquer des missiles intercontinentaux. Il a expliqué que l'Inde estimait que cette capacité était nécessaire pour dissuader le Pakistan d'utiliser l'arme atomique en premier et que cela ferait aussi réfléchir la Chine. Il a ajouté que New Delhi voyait ce savoir-faire non seulement comme un symbole de puissance internationale mais aussi une composante de son indépendance.   D.I.E.     © Photo Hindustan Times


Chinese made fighter at Pakistan Samungli Airbase ISLAMABAD ESTIME AVOIR NEUTRALISE LA PRESSION MISE EN PLACE PAR NEW DELHI

Islamabad, 28 mars 2002

Le Pakistan a annoncé qu'il a neutralisé, à travers des stratégies diplomatiques et défensives, la pression que l'Inde a tenté de mettre en place sur Islamabad en déployant ses troupes le long de la frontière. Islamabad a exhorté New Delhi a retiré ses troupes. Nous n'avons aucune intention aggressive et le déploiement de nos troupes correspond exactement à une réponse au déploiment des troupes indiennes, mais nous défendrons chaque cm de notre sol, au cas où nous serions attaqués, a expliqué à la presse pakistanaise le Major Général Rashid Qureshi lors d'une visite au front de défense à la frontière du Rajasthan. Il a ajouté que le Pakistan avait fait savoir de manière diplomatique qu'il n'était pas possible de s'engager dans une guerre dans une partie du monde qui représente 1/5 de la population mondiale et qu'en conséquence il valait mieux retirer les troupes indiennes au lieu de créer davantage de tension dans la région. M. Qureshi a expliqué que l'interdiction imposée par New Delhi sur les moyens de transports entre les deux pays affecte davantage l'Inde que le Pakistan et que l'interdiction réciproque du survol du territoire de l'autre pénalise davantage les 165 vols indiens comparés aux 12 vols pakistanais. Il a précisé que les troupes pakistanaises seront stationnées jusqu'à la disparition de la menace liée au déploiement massif des troupes indiennes à la frontière. Par ailleurs la force aérienne pakistanaise a annoncé qu'elle maintenait une capacité minimum de dissuasion vis-à-vis de l'Inde et qu'elle n'était pas engagée dans une course à l'armement avec New Delhi. Nous ne sommes pas en deçà du niveau de dissuasion, a expliqué le chef du personnel de la force aérienne pakistanaise, le Marshal Mushaf Ali Mir, lors de la cérémonie de lancement de l'avion multirôle, le F-7 PG, de fabrication chinoise. Etaient présents à cette cérémonie entre autres, le Lieutenant-Général Zheng Shen Xia, chef de la force aérienne chinoise et des représentants de la China Aviation Industry Corportion. La coopération sino-pakistanaise, à une époque où les pays occidentaux avaient tourné le dos à Islamabad, a considérabement renforcé les capacités du Pakistan. Après l'arrivage des 20 premiers F-7 PG, viendront les 36 autres et le Pakistan envisage d'en acheter 11 autres à la Chine. Le deux pays se sont aussi engagés dans la production conjointe d'avions de combat dont le projet Super 7 est à l'heure actuelle au niveau de la fabrication du prototype, le vol d'essai étant prévu pour juin 2003. Le 26 mars, le Premier ministre indien a écarté l'éventualité d'une guerre nucléaire avec le Pakistan mais aussi le retrait immédiat de ses soldats à la frontière avec le Pakistan où environ 1 million de soldats des deux pays se regardent en chien de faïence. Il a précisé que l'Inde avait déclaré qu'elle n'utiliserait pas l'arme nucléaire en premier et que le Pakistan en a fait autant parconséquent il ne voyait pas de menace nucléaire. Il a toutefois spécifié que l'Inde était prête à toute éventualité.   D.I.E.     © Photo AFP


Nepal Prime Minister, Sher Bahadur Deuba LE NEPAL OBTIENT LE SOUTIEN DE L'INDE CONTRE LES MAOISTES

New Delhi, 23 mars 2002

La visite officielle de 6 jours du premier minister népalais, Sher Bahadur Deuba, accompagné d'une délégation formée de 32 personnes, a permis à Katmandou d'obtenir le soutien total de New Delhi contre le terrorisme maoiste. En effet, les deux pays se sont entendus pour combattre ensembles le terrorisme transfrontalier et développer les échanges commerciaux ainsi que de renforcer les règlements de transit locaux. L'Inde et le Népal, lors d'un communiqué conjoint, ont aussi décidé de renforcer le traité d'extradition signé entre eux en 1953 et de finaliser un accord d'assistance légale mutuelle afin de mieux contrôler les frontières communes ponctuées de 18 points de transit. Le communiqué précise que les deux pays réitère leur opposition contre l'usage de la violence dans la poursuite d'objectifs politique et idéologique. Il précise que l'Inde condamne les attaques des insurgés maoistes anti-népalais et réitère son soutien aux mesures prises par Katmandu pour maintenir la paix, la sécurité et l'ordre public. Plus de 2700 personnes sont mortes depuis que les maoistes ont commencé leur combat en faveur d'une république au Népal, c'est-à-dire depuis 1996. Le Népal a, de son côté, déploré l'attaque du 13 décembre dernier du parlement indien et déclaré son soutien pour les efforts de New Delhi à combattre le terrorisme. Les premiers ministres indiens et népalais, M. Atal Behari Vajpayee et M. Sher Bahadur Deuba, ont renouvelé leurs engagements de ne pas permettre sur leur territoire des activités pouvant nuire aux intérêts nationaux de l'autre.
En novembre dernier, Katmandu avait imposé un état d'urgence et déployé l'armée contre la guérilla maoiste après que ces derniers aient rompu leur cessez-le-feu suivi d'une série de sanglantes attaques contre la police et les positions militaires. L'Inde a immédiatement proposé son assistance et livré deux hélicoptères de combat et des équipements militaires au Népal. Le Premier ministre népalais est venu en demandé deux autres. Selon les autorités népalaises, les maoistes seraient soutenus par un réseau dont les ramifications s'étendraient sur le territoire indien et particulièrement dans l'Etat du Bihar. Les autorités indiennes estiment de leur côté que les services secrets pakistanais utilisent le Népal comme tremplin pour engager leurs attaques contre l'Inde. L'Inde a déjà massé plus de 70.000 hommes le long de la frontière indo-népalaises pour contrôler le traffic des armes. Durant les pourparlers entre les deux pays, New Delhi a offert à Katmandu son assistance militaire afin de permettre d'arrêter les violences insurrectionnistes. Ils se sont aussi entendus pour améliorer leurs relations dans le domaine des investissements, des inondations provoquées par les barrages indiens et de travailler étroitement sur un agenda commun pour faire face aux défis du 21ème siècle. Le Premier ministre népalais s'est aussi rendu dans l'Etat du West Bengal, à majorité marxiste afin de rencontrer le ministre en chef, M. Buddhadev Bhattacharya et d'obtenir l'assistance des marxistes pour maîtriser les maoistes. Le Bihar et le West Bengal ont des frontières communes avec le Népal. Plus de 60 rebelles maoistes ont été tués et des milliers blessés lors d'une attaque par les forces népalaises de camps d'entrainements maoistes courant mars. Depuis la mise en place de l'état d'urgence et le déploiment de l'armée, les rebelles ont proposé des négociations avec le gouvernement népalais, mais celui-ci souhaite la restitution des armes pour engager les pourparlers.   D.N.     © Photo BBC


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