ECOMOMIE


Manmohan Singh, former indian finance minister LES MILIEUX D'AFFAIRE SE FELICITENT DU NOUVEAU BUDGET

New Delhi, 01 mars 2003

L'ancien ministre des finances, Manmohan Singh a critiqué le nouveau budget 2003-2004 présenté par le ministre indien des finances, Jaswant Singh. Il a estimé qu'il s'agissait d'un budget status quo. Il explique que ce budget ne motivait pas le marché, ni ne présentait aucune mesure de consolidation fiscale. Il a aussi manifesté son inquiétude concernant les négligences du secteur agricole et l'absence de mesures de lutte contre le chômage. Il a précisé que l'absence de mesures pour lutter efficacement contre le déficit fiscal entraînerait l'augmentation du déficit qui représente presque 6% pour l'année fiscale en cours alors que les objectifs étaient fixés à 5,6% dans les propositions budgétaire. Il a ajouté qu'un budget était destiné à juguler les principales faiblesses de l'économie. La croissance économique durant les dernières années oscillait entre 5,25 et 5,5% et cela sous le gouvernement du BJP alors que durant l'année fiscale en cours ce chiffre est passé à 4,4% malgré les 8% de croissance fixée comme objectif pour cette même année. Manmohan Singh estime qu'aucun stimulus n'avait été mis en place pour atteindre de tels objectifs. Il a par ailleurs expliqué que les rendements agricoles par tête augmentaient à un taux inférieur à celui de la croissance démographique depuis que le BJP est au pouvoir. Il a précisé que le secteur agricole souffrait d'absence d'investissement public dans les domaines telles que la modernisation de l'irrigation, les propriétés terriennes et la conservation de l'eau. Il a déploré l'absence d'initiative de la part des banques privées en faveur du secteur agricole. Il a expliqué que malgré les mesures déjà prises dans ce sens, les crédits alloués au secteur agricole n'arrivaient jusqu'aux agriculteurs. Dans le domaine de l'emploi, il a précisé que les offres d'emplois ont baissé durant les trois à quatre dernières années et que le budget n'avait pas pris d'initiative pour inverser cette tendance. Toutefois les capitaines de l'industrie indienne ont toutefois favorablement accueilli le nouveau budget le qualifiant d'encourageant et orienté vers la croissance. La Confédération des Industries indiennes (CII) à travers son directeur général, Tarun Das, explique que le budget était destiné à augmenter le pouvoir d'achat des consommateurs en les amenant vers le marché et que cela pourrait avoir des retombées positives tant pour l'économie indienne que pour l'industrie en particulier. Le budget cependant a été reconnue comme étant favorable à la classe moyenne. Il est destiné à encourager la croissance des secteurs des nouvelles technologies et des télécommunications en accordant des réductions des taxes sur les revenus générés par ce secteur. Lord Swaraj Paul, un industriel britannique d'origine indienne a qualifié, à l'annonce du nouveau budget, de favorable la transformation envisagée de l'économie indienne en pays développé et des mesures prises par le ministre indien des finances pour maintenir les réformes en cours afin d'orienter le pays vers un réel développement économique.   Source : The Hindu, PTI     © Photo Indiainfo


Pakistan map LE PAKISTAN A RECU 891 MILLLIONS DE DOLLARS DE COMPENSATION

Islamabad, 08 mars 2003

Le Pakistan a reçu une compensation directe de plus de 891 millions de dollars de la part de différents pays pour sa coopération active dans la lutte contre le terrorisme international. Le conseiller du Premier ministre pakistanais, M. Shaukat Aziz, ministre des finances dans le gouvernement militaire de Musharraf, a précisé que les USA, le Royaume-Uni, l'Union européenne, le Japon et ainsi que l'Arabie saoudite ont payé des compensations. En plus, le club de Paris a réaménagé une dette de 12 milliards de dollars. Les 62, 2 millions de dollars de dette avec le Denmark, la Hollande, et le Commonwealth du Royaume-Uni ont été annulés. M. Aziz a informé le parlement pakistanais que la lutte contre le terrorisme a coûté la somme de 2 milliards de dollars au pays et qu'à l'heure actuelle seule une compensation de presque 900 millions de dollars a été obtenue. Les chiffres rapportés par M. Aziz sont plus que significatifs car lui-même était ministre des finances à l'époque où la logistique pakistanaise fonctionnait à plein régime en faveur de Washington. Il estime qu'Islamabad a sous estimé ses services vis-à-vis de la facture à adresser aux américains. L'argent qui a été débloqué par les USA était destiné à contrôler l'infiltration des talibans venus d'Afghanistan pour entrer au Pakistan et particulièrement des membres d'Al Qaeda. Interrogé sur l'argent des F-16 que les USA devaient vendre au Pakistan, il a expliqué que le gouvernement avait reçu une partie en argent et le reste sous forme de produits divers que le Pakistan pourraient acquérir auprès des Etats-Unis. Dans les années 1990, le Pakistan avait payé pour acheter des avions de combats, des F-16, aux américains. Mais après les tests nucléaires pakistanais, Washington a changé d'avis et préféré les inclure dans sa force aérienne. Le 07 mars, M. Shaukat Aziz a annoncé que les réserves pakistanaises en devises étrangères avaient dépassé les 10 milliards de dollars, suffisantes pour soutenir les importations et que ces réserves allaient augmenter davantage jusqu'au mois de juin 2003.   Source : The Hindu, The Dawn     © Photo Hindustan Times


Wipro logo LE REVERS DE LA MEDAILLE DU SECTEUR DES NOUVELLES TECHNOLOGIES INDIENNES

Kolkata, 21 mars 2003

Le secteur des nouvelles technologies et leurs services ont affiché une forte croissance pour l'année 2002 malgré une morosité économique internationale qui ont vu les dépenses et investissements pour ce secteur considérablement diminué selon une récente étude du Syndicat patronale des entreprises et des services d'intelligence artificielle (NASSCOM). Mais au-delà de cette apparence tout n'est pas aussi rose que cela semble paraître. Malgré la chute des investissements internationaux depuis l'année 2000 pour ce secteur, NASSCOM et les capitaines d'industrie de fabrication de logiciels indiens, se sont accrochés à l'idée de faire 100 milliards de dollars de chiffre d'affaire vers les années 2008 alors que ce chiffre tourne actuellement autour de 12 milliards de dollars par année. D'autre part la croissance de ce secteur a accusé une baisse en passant de 60-70% à 45% pour atteindre le chiffre de 28% actuelle. Souvent les chiffres de croissance enregistrés tous les quatre mois sont impressionnants avec le nombre de nouveaux clients qu'ils obtiennent. Mais les services indiens ne discutent pas de la menace pour les entreprises indiennes que représentent les entreprises étrangères en délocalisant leurs services sur l'Inde, des effets du ralentissement de ce secteur à l'échelle globale et leur répercussion sur ce secteur en Inde, et pour cette raison le nombre de clients perdus chaque fois qu'un nouveau client se pointe. L'exemple d'Infosys technologies, le numéro un en Inde dans ce secteur, est à ce titre significatif. L'entreprise aurait gagné 93 clients durant les 4 derniers mois mais en aurait perdu 77 pour la même période. Le groupe Satyam Computer, un autre géant du secteur, a gagné 98 nouveaux clients mais en a aussi perdu 73. Wipro technologies en a gagné 105 mais en perdu 76. Autrement dit, chaque fois qu'un groupe gagne 100 clients il en perd 82 d'entre eux. Sur les 100 clients nouveaux par année seuls sont retenus 18 d'entre eux. Les multinationales ont aussi pris de l'avance sur les entreprises indiennes. Ainsi leurs exportations sont passées à 131%, allant de 1 milliard de dollars pour l'année 2000-2001 à 2 milliards de dollars pour 2001-2002 renforçant le phénomène que les entreprises étrangères se sont taillées une importante partie du marché indien.   Source : Asia Times     © Photo Wipro


Morshed Khan, Bangladesh finance minister LA CONTRE BANDE ANNUELLE EST DE 3 MILLIARDS DE DOLLARS

Dacca, 05 mars 2003

Les produits de contrebande qui entrent au Bangladesh dépassent 3 milliards de dollars annuels. Cette information a été révélée lors d'un séminaire. Par opposition, les produits en provenance du Bangladesh en direction de l'Inde ne représentent seulement 200 millions de dollars et cela en toute légalité. Une telle réalité entraîne un déséquilibre des échanges avec l'Inde. Le séminaire qui portait sur les échanges illégaux entre l'Inde et le Bangladesh a été conjointement organisé à Dacca par l'Institut Bangladais d'Etudes internationales et stratégiques (BIISS) avec le Groupe de Politique de Delhi. Environ 70 produits font l'objet de contrebande vers le Bangladesh en provenance de l'Inde tels que les produits pharmaceutiques, les ovins, bovins, le riz, les épices, la volaille, le bois, le sucre, les châssis de camion et de bus, les pneus, les bicyclettes, toute sortes de vêtements dont les prêts à porter féminins, les fruits, les cosmétiques et produits de toilettes, tout types de saris, etc. Alors que seulement 15 produits du Bangladesh vont en direction de l'Inde. Cela concerne certains types de saris, des produits électriques, des cigarette, l'or, les poissons, du pétrole et le l'huile de table. L'étude précise que les transporteurs des produits illégaux sont habituellement des manœuvres, des transports par voie de vélo, de camionnettes et par motocyclettes. Des milliers de personnes transitent et profitent de cette contrebande soutenue par des appuis politiques de haut niveau. Les contrebandiers sont généralement des jeunes désœuvrés issus de deux pays dont le nombre ne cessent d'augmenter dans les zones urbaines comme rurales. L'étude précise que les jeunes désœuvrés et les jeunes en situation d'échec scolaire sont engagés dans les échanges illégaux. Ils sont soutenus par des individus organisants un vaste réseau de contre bande. M. Muinul Islam du département d'Economie de l'Université de Chittagong explique que les gros bonnets qui contrôlent cette contrebande sont introuvables. Il précise que ce phénomène permet un flux ininterrompu de marchandises à faibles coûts entretenant des opérations illégales. Des vêtements de haute qualité sont importés du Bangladesh alors que des produits de moindre qualité sont importés de l'Inde. L'or et les devises font généralement parti de la contrebande, mais la plupart de l'or et des devises entrant au Bangladesh sont destinés à acheter des produits à réexporter illégalement vers l'Inde. Les produits pharmaceutiques occupent une place prépondérante parmi les produits de contrebande. Les importations illégales par le Bangladesh ont aussi augmenté. Les autorités indiennes et bangladaises à la frontière confisque systématiquement les produits saisis mais cela ne représente que 2% du total des produits de contre bande car elles coopère souvent avec les contrebandiers pour laisser passer la marchandise. Dans un tel contexte le marché unique de la SAARC n'est pas effectif entraînant des tensions entre l'Inde et le Bangladesh dans les domaines de l'immigration, de territoire à la frontière et de terrorisme. Ainsi les relations bilatérales ont été endommagées entre les deux pays.   Source : The New Nation     © Photo Goverment of Bangladesh


Bangladesh map PAS D'ACCORD DE LIBRE ECHANGE AVEC L'INDE : LE BANGLADESH

Dacca, 23 mars 2003

Le Bangladesh a décidé de ne signer aucun accord de libre échange avec l'Inde tel que cela a été proposé par New Delhi en vue des pourparlers bilatéraux. La décision a été prise lors d'une réunion interministérielle avec le ministre bangladais du commerce, Amir Khasru Mahmud Chowdhury. Un accord de libre échange entre Dacca et New Delhi pourrait porter préjudice aux intérêts du commerce sauf si le déficit entre les deux pays est réduit de manière significative ont précisé les sources officielles du ministère bangladais du commerce. Selon ces sources, le pays n'est pas pressé de conclure un accord avec l'Inde en ce qui concerne le commerce. Selon M. Chowdhury il n'y aurait pas d'engagement durant les deux jours de négociations concernant le libre échange. Les deux pays ont déjà eu des pourparlers dés le mois d'avril 2002. Une rencontre au mois de mars 2003 entre des officiels indiens et bangladais est prévue. Le déficit commercial avec l'Inde durant l'année fiscale 1992-1993 était de 332,12 millions de dollars qui a augmenté à 971, 72 millions de dollars pour l'année fiscale 2001-2002. Les pourparlers sur les échanges bilatéraux porteront sur la révision de ces échanges, la poursuite du libre échange, l'interdiction d'accès des produits indiens par voie routière, l'amélioration des facilités d'infrastructure, la révision du protocole de transit de marchandise par voie d'eau fluviale et renforcement du transit de marchandise par voie d'eau fluviale entre Karimgand et Kolkata. L'Inde a du reste proposé la révision et la relance d'un accord bilatérale commercial et l'institution d'un accord bilatéral sur les investissements et la promotion des investissements. D'autre par les propositions du Bangladesh sont à l'étude à New Delhi. Il s'agit de laisser passer tous les produits bangladais vers l'Inde en libre accès y compris une liste de 25 produits supplémentaires, de la levée des restrictions douanières, de l'ouverture de nouveaux postes de douanes dans les zones frontalières, de la mise à jour et révision des accords commerciaux et de la révision du protocole sur les voies de transport par voie d'eau fluviale. Dacca a aussi proposé un accord bilatéral sur les échanges commerciaux et sur les investissements.   Source : The Financial Express     © Photo FREEGK


© OSCISE 2003