INFORMATIONS INTERIEURES


Muslim women victim of Gujarat riots REHABILITATION POUR LES VICTIMES DU GUJARAT

New Delhi, 14 mai 2002

Le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, a annoncé le 1er mai d'importantes mesures de réhabilitation en faveur des victimes des violences sectaires au Gujarât. L'assistance économique comprend la reconstruction ou la réparation des habitations ou commerces endommagés dans les secteurs urbains et ruraux et l'aide pour les personnes physiques qui souhaitent apprendre un métier ou redémarrer une activité commerciale ou industrielle. Cette aide vient s'ajouter à celle annoncée le 04 avril lors de sa visite à Ahmedabad et l'annonce a été faite au parlement indien. Il a précisé que toute l'aide mobilisée suite au tremblement de terre de 2001 doit être renouvelée encore une fois, en ajoutant que l'aide sera débloquée en l'espace de trois mois. Il a expliqué que la réhabilitation de tous ceux qui ont perdu leur habitation, leur cheptel ou autres propriétés sera une priorité nationale exécutée avec compréhension et sympathie. L'aide consiste aussi à la relance de la scolarité, de l'assistance médicale et autres aides institutionnelles dans les régions affectées par les violences pour la mise en place des aides aux enfants et aux femmes qui ont perdu leur mari lors des violences. Il a précisé que les banques et autres institutions financières viendront en aide dans les même conditions que celles qui ont été accordées suite au tremblement de terre de janvier 2001, particulièrement en matière de prêt bancaire. Il a appelé les institutions financières à jouer un rôle de catalyseur industriel et économique et précisé que les institutions de financement et de développement des minorités seraient chargées de l'exécution des aides. Une délégation de huit syndicats nationaux qui a visité les secteurs affectés par la violence a demandé le 05 mai davantage d'aide et d'assistance économique pour reconstruire les habitations endommagées. Elle a incité les victimes à accélérer les dépôts de demande d'aide en vue d'un retour à la normale dans les meilleurs délais. Elle a précisé que les personnes qui doivent retourner dans leurs lieux d'habitation doivent être assurées de toute la sécurité nécessaire. Elle a ajouté que l'aide annoncée par le Premier ministre n'était pas suffisante. Les responsables des huit syndicats constituant la délégation ont appelé à la reconstruction de l'économie du Gujarât dans la paix et l'harmonie de toutes les religions. La délégation a par ailleurs dénoncé le manque de logistique dans les assistances apportées aux victimes retranchées dans les camps. Les responsables syndicaux ont aussi fait remarquer que l'attribution des aides n'était pas fonctionnelle en partie et que l'encadrement approprié de chaque famille ou individu victime était nécessaire pour apporter un soutien économique direct. Le ministre indien du commerce, M. Deepak Chatterjee, a précisé le 02 mai que les violences du Gujarât avaient considérablement affecté les exportations. Bien qu'il n'est pu donner une évaluation précise de l'impact des violences sur l'économie du pays, il a cependant expliqué que l'acheminement des marchandises en direction des ports avait été perturbé. Les 40.000 personnes victimes du tremblement de terre de l'année dernières ont été relogées dans des conditions décentes. Ainsi, plus de 5000 personnes ont pu obtenir début mai un nouveau logement dans le village de Saptar. Le village à proximité d'Anjar est opérationnel. Il est désormais doté d'une nouvelle école, d'un bureau de panchayat, d'un centre communal, de moyens d'eau et d'un accès par voie de route. Le village fait parti des 7 villages pris en charge par les divers organismes financiers d'aide économique aux victimes. Le 14 mai, la Commission nationale des minorités qui s'est rendue pour la troisième fois au Gujarât pour examiner la situation après les violences, a précisé qu'elle était satisfaite des propositions faites par M. Narender Modi, ministre en chef, pour les musulmans. Le gouvernement de M. Modi a accepté de recueillir de nouvelles plaintes concernant les violences et accepté la participation des ONG dans les travaux de réhabilitation. M. Modi a aussi précisé qu'aucun camp ne sera fermé sans que les victimes aient été totalement indemnisées et sécurisées.   T.H.     © Photo AP


 Pakistan President, General Pervez Musharraf when campaigning for the referendum UN VOTE MASSIF EN FAVEUR DU GENERAL MUSHARRAF

Islamabad, 01 mai 2001

Le général Musharraf, a récolté 5 ans supplémentaires comme président du Pakistan après que 98% des électeurs pakistanais, qui ont participé au référendum, aient approuvé la reconduite de son mandat. Selon les sources officielles de la Commission électorale pakistanaise, sur un total de 43,39 millions de personnes 40,02 millions ont approuvé son maintien. Selon les chiffres publiés par la commission électorale, la participation a été de 70%. La commission a annoncé que 85.566 bureaux de vote conventionnels et 2.978 non conventionnels avaient été mis en place à cet effet à travers tout le pays. La commission a précisé que sur le total des votes, 883.676 voix ont été contre M. Musharraf alors que 282.935 ont été déclarés nulles. Le mandat de 5 ans débute à partir la première session du nouveau parlement, le Majlis-e-Shoora, issu des élections législatives prévues en octobre 2002. Selon le chef de la commission électorale, le juge en retraite M. Irshad Hasan Khan, le nombre total d'électeurs est de 61,90 millions d'habitants. Il s'est félicité de la bonne tenue des élections et a remercié les membres de la commission et les fonctionnaires qui ont assisté au processus électoral. Le vote, favorable au président Musharraf, lui permet de consolider les réformes et la construction des institutions de l'Etat pakistanais afin de mettre en place une démocratie originale et durable, y compris la mise en place d'un système de gouvernement local, dans le but d'assurer une bonne gestion des intérêts du peuple et de combattre l'extrémisme et le sectarisme pour la sécurité de l'Etat et la tranquillité de la société. Selon les recommandations de la Cour suprême pakistanaise du 12 mai 2000, le gouvernement militaire doit tenir des élections au niveau national, provincial et sénatorial avant le 12 octobre 2002. La question si le général Musharraf est devenu président du Pakistan pour 5 années supplémentaires par le référendum doit être validé par le nouveau parlement ou par la justice. La Cour suprême a toutefois favorablement statué sur la tenue du référendum et a refusé de se prononcer sur les conséquences de ce référendum. Elle a précisé qu'il ne lui appartenait pas à l'heure actuelle de se prononcer sur la question. Les opposant à la tenue du référendum avait argué que le général devait de toutes les manières faire valider sa reconduite pour un mandat de 5 ans par le nouveau parlement. Une telle situation s'étant déjà présentée pour le général Zia Ul Haq, qui a du faire valider son élection par le parlement issu d'une consultation électorale sans partis politiques. Le Président Musharraf est le premier Syed, ourdophone, sindhi et 13ème chef constitutionnel à être légitimement élu à la tête du pays. Le président Musharraf a reconnu que des irrégularités avaient été commises lors du référendum, mais qu'en tout état de cause malgré ces irrégularités il aurait tout de même été approuvé massivement par les Pakistanais.   D.I.E.     © Photo AP


Fomer Pakistan Prime Minister, Benazir Bhutto BENAZIR BHUTTO CONDAMNEE A NE PAS RETOURNER AU PAKISTAN

Islamabad, 17 mai 2002

Un tribunal pakistanais a déclaré l'ancien Premier ministre du Pakistan, Mme Benazir Bhutto, d'être coupable pour ne s'être pas présentée devant lui. La Cour des comptes de Rawalpindi, à travers son juge, M. Mansur Ali Khan, qui s'occupe des poursuites contre Mme Bhutto et de son mari pour corruption, a refusé la représentation à Mme Bhutto par son avocat en son absence. Benazir et son mari ont été auparavant inculpés par la Cour d'appel de Lahore pour avoir reçu des pots de vin. Son mari avait été condamné à cinq ans d'emprisonnement et une amende de 8,5 millions de dollars. Mais ces décisions ont été annulées par la Cour suprême du Pakistan estimant que ces jugements étaient de caractère politique et un nouveau procès a été ordonné. Le tribunal chargé des affaires d'anti-corruption l'aurait convoqué en personne. Le tribunal a précisé que Benazir devait se présenter d'abord au tribunal pour demander ensuite d'être représenté par son avocat en son absence. Le tribunal l'a condamné le 22 mai à un emprisonnement de 3 ans ferme par défaut. La décision de la cour fait suite au refus du parti politique de Benazir, dont elle est la présidente, le Parti du Peuple pakistanais (PPP), de ne pas participer à la rencontre appelée par le Président et Général Pervez Musharraf pour débattre de la tension avec l'Inde. Benazir Bhutto qui n'a jamais été condamnée malgré les multiples charges qui pèsent sur elle, a finalement obtenu 3 ans d'emprisonnement. Elle a expliqué qu'elle se présenterait aux élections en octobre prochain lors de son retour au Pakistan dans un avion remplis de journalistes pour l'accompagner au pays.
Selon les sources, le Président Musharraf aurait repris contact avec Benazir Bhutto avec une offre de rapprochement, mais son parti politique l'aurait rejeté en raison de l'instance du Président Musharraf de ne pas la permettre de se présenter aux prochaines élections législatives. L'offre de conciliation serait parvenue à Mme Bhutto à Dubaï où elle est actuellement en exil, par l'intermédiaire de diplomates pakistanais. L'offre consistait à engager volontairement Mme Bhutto à ne pas se présenter aux prochaines élections et de décider d'un exil volontaire. Le PPP a aussi exhorté le Commonwealth de prendre acte et d'examiner la conduite du procès qui l'a condamné à 3 ans pendant lequel l'inculpé s'est vu refusé le droit à sa représentation par son avocat. Les juges chargés de son affaire auraient subi des pressions et bénéficié de largesses administratives et financières. Le 19 mai, Benazir Bhutto s'est félicitée des critiques du Commonwealth à l'égard du régime militaire en place à Islamabad. En effet, le Commonwealth avait qualifié le référendum du Général Musharraf pour un mandat supplémentaire de cinq ans de déviation de la démocratie et qu'il était nécessaire de procéder à des changements politiques pour réduire la tension indo-pakistanaise. Le Commonwealth a par ailleurs rejeté la victoire de M. Musharraf du 30 avril dernier et formulé son inquiétude sur la conduite de ce référendum. Le Commonwealth a aussi décidé de maintenir l'exclusion du Pakistan du Commonwealth jusqu'à ce que la démocratie soit restaurée dans le pays. Benazir qui avait condamné l'attentat contre les ingénieurs français à Karachi, a précisé que le régime militaire avait plongé le pays dans un discrédit international et sombré dans le terrorisme tout en précisant qu'un suicide à la bombe de ce type n'avait jamais eu lieu auparavant au Pakistan. Elle a expliqué le 26 mai que le seul moyen d'éviter la guerre avec l'Inde serait de changer de régime politique au Pakistan, donc de limiter la vague des extrémistes dans la région. Elle a accusé le président Musharraf d'avoir été l'architecte du conflit à Kargil, d'avoir manqué de signer le traité d'Agra en 2000. Le 29 mai, elle a averti la communauté internationale de la possibilité d'une guerre indo-pakistanaise. Elle a précisé que la communauté internationale faisait une erreur en espérant qu'un dictateur pourrait diminuer la tension entre l'Inde et le Pakistan. Elle a expliqué que tous les traités pouvant être signés par le président Musharraf pouvaient être contestés en raison de l'illégitimité de ce denier à figurer au pouvoir.   T.I.     © Photo The Hindu


Nepal Prime Minister, Sher Bahadur Deuba DISSOLUTION DU PARLEMENT NEPALAIS : PAS DE RECONDUITE PUIS RECONDUITE DE L'ETAT D'URGENCE

Katmandou, 27 mai 2002

Le roi Gyanendra Bir Bikram Shah Dev a dissout le parlement népalais sur recommandation du cabinet du gouvernement népalais et a demandé à M. Deuba, Premier ministre, de poursuivre son mandat en qualité de chef du gouvernement intérimaire jusqu'aux prochaines élections législatives prévues pour le 13 novembre. Cette décision a surpris la classe politique du pays. C'est le résultat d'une division au sein du parti du Congrès népalais dont M. Deuba est issu. Il a du faire face à une opposition croissante contre sa proposition d'étendre encore pour 6 mois l'état d'urgence qui a expiré le 25 mai. Or le parti du Congrès népalais s'est lui-même opposé à cette initiative et a appelé le gouvernement à retirer sa motion qui devait être débattue au parlement. Les membres du parti du Congrès népalais ont accusé le Premier ministre Deuba de n'avoir pas consulté son parti auparavant avant de demander la prorogation de l'état d'urgence. Le parti estime que M. Deuba a ignoré les alternatives possibles à l'état d'urgence pour contrer l'insurrection maoïste. L'état d'urgence avait été imposé en novembre dernier afin d'entretenir la pression militaire contre les rebelles. Le gouvernement de M. Deuba a estimé que l'offensif militaire était en bonne voie et qu'il fallait la maintenir. Selon les opposants de M. Deuba, les lois anti-terroristes sont suffisantes pour contrer les rebelles qui ont lancé leur plus importante offensive ces derniers temps. Sans le soutien de son propre parti et du parti des Marxistes Léniniste unis au parlement, il ne pouvait obtenir le maintien de l'état d'urgence. Le conflit civil a entraîné depuis son début plus de 4000 victimes. Toutefois les parlementaires partisans au maintien de l'état d'urgence ont exhorté M. Deuba à ne pas suivre les directives de son parti. Le président du parti du Congrès népalais et ancien Premier ministre, M. G.P. Koirala, a exclu le 27 mai, pour trois ans, M. Deuba pour n'avoir agi en conformité avec le parti engendrant une division entre ceux partisans de M. Koirala et ceux partisans de M. Deuba, c'est-à-dire les membres du gouvernement sortant. Tout prête à croire qu'il s'agit d'une querelle interne de personnalité entre M. Koirala et M. Deuba. Malgré la dissolution du parlement, les 60 parlementaires de l'Assemblée nationale restent titulaires de leur mandat car la dissolution est une mesure du roi. Le porte-parole du gouvernement et ministre népalais de l'information, M. Jaya Prakash Prasad Gupta a précisé que la dissolution du parlement était inévitable afin de protéger la démocratie et le système du Premier ministre. Après que M. Deuba ait provoqué la dissolution du parlement contre le gré de son propre parti, l'exclusion de M. Deuba du parti du Congrès devient compréhensible. C'est la troisième fois que le parlement est dissout prématurément depuis la restauration de la démocratie en 1990. Les précédents chefs de gouvernement avaient eu deux fois recours à de telles pratiques durant leur mandat. La Cour suprême avait annulé, par une décision historique, la dissolution du parlement et l'avait rétabli sous le gouvernement minoritaire de M. Manmohan Adhikari. Le 27 mai, sur recommandation du gouvernement intérimaire de M. Deuba, le roi signe le décret de la reconduite de l'état d'urgence.   N.N.     © Photo AP


Bangladesh Prime Minister, Begum Khaleda Zia SERIEUX COUT D'ARRET A LA VIOLENCE AU BANGLADESH

Dacca, 18 Mai 2002

Le Premier ministre bangladais, Mme Khaleda Zia, et son gouvernement ont mobilisé toute l'administration afin de maintenir l'ordre public dans le pays. La vague de violence qui a sévi au Bangladesh et particulièrement dans la capitale durant les deux premières semaines du moi de mai, a entraîné la mort de plusieurs enfants, de femmes, d'hommes d'affaires et des leaders étudiants issus du parti au pouvoir comme de l'opposition. Un total de 35 personnes aurait été tué avec 15 assassinats pour la seule ville de Dacca. Le gouvernement a du recourir aux forces paramilitaires pour assurer les descentes dans les milieux criminels. Les postes de police ont été multipliés dans la capitale. Le parti politique au pouvoir, le BNP, a aussi engagé son propre personnel pour traquer les milieux criminels dans Dacca et un peu partout dans le pays. Le Secrétaire général du BNP, Abdul Mannan Bhuyan, a attribué des responsabilités supplémentaires aux parlementaires issus du parti pour participer au maintien de l'ordre public. Les partis politiques partenaires de l'alliance au pouvoir ont aussi manifesté leur mécontentement face à la montée du désordre et de la violence publique pour demander des mesures radicales. Ils ont rappelé que l'actuel gouvernement est arrivé au pouvoir avec la promesse d'assurer une société libre de toute forme de terrorisme, mais que la situation s'est considérablement détériorée, a fait remarquer M. Kazi Feroz Rashid, Secrétaire général du Jatiya. Il a ajouté qu'il appartenait au ministre de l'intérieur de restaurer la confiance auprès de la population. Les descentes dans les milieux criminels ont permis d'arrêter plus de 1000 personnes à Dacca en vertu des nouvelles dispositions légales permettant à la police d'arrêter les suspects. De telles mesures sont critiquées par les organisations des droits de l'homme qui ont dénoncé les arrestations de membres de familles des criminels recherchés.
Au début du mois de mai, le gouvernement a rejeté les accusations ou allégations américaines soutenues par Amnesty International et autres organisations des droits de l'homme que les minorités religieuses au Bangladesh subissaient des répressions sous le patronage du parti au pouvoir. Le ministre bangladais des affaires étrangères, M. Morshed Khan, a rejeté ces informations et précisé que les minorités n'avaient pas de problèmes au Bangladesh. Les expatriés minoritaires bangladais installés aux USA ont souhaité l'introduction d'une nouvelle loi en faveur de la protection des minorités dans le pays. M. Khan a expliqué que tous les bangladais étaient traités de manière égale et qu'il n'y avait pas de discrimination religieuse, par conséquent qu'il n'était pas nécessaire de mettre en place une nouvelle législation à ce sujet. Les organisations des droits de l'homme, des journalistes et avocats se sont rendus sur les lieux où un moine bouddhiste et un prêtre hindou avaient été assassinés, fin avril, dans leur centre religieux respectif. Bien que la police n'ait pu identifier les auteurs de ces assassinats, les sources locales ont assuré que dans les deux incidents, les militants du BNP étaient impliqués. Le gouvernement a qualifié ces incidents de tragique et accusé l'opposition d'en être l'instigateur.   T.H.     © Photo AP


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