INFORMATIONS INTERIEURES


Kanchi Shankaracharya Jayendra Saraswati LE SHANKARACHARYA DE KANCHI AURAIT UNE SOLUTION POUR AYODHYA

New Delhi, 26 juin 2002

Le Shankaracharya Jayendra Saraswati de Kanchi, premier et le plus haut représentant de l'hindouisme, a précisé qu'il entretenait des négociations avec les leaders musulmans de manière confidentielle afin de trouver une solution concernnant l'affaire d'Ayodhya. Les leaders musulmans ont souhaité me rencontrer à travers leur représentant de manière confidentielle, a-t-il précisé. Sans pour autant donner des indications sur l'identité des personnes qu'il a rencontré, il a précisé qu'en tant voulu, les résultats des négociations seront annoncées. Selon le Shankaracharya, une des solutions à l'étude, serait d'obtenir une décison du gouvernement indien sur le transfert du territoire non disputé au Ram Janmabhoomi Nyas et d'attendre la décision de la justice sur le territoire disputé d'Ayodhya. Interrogé sur la réaction de la communauté musulmane à cette solution, il a expliqué que les entretiens avec les représentants de la communauté musulmane était justement d'obtenir leur approbation de cette proposition. En réaction aux allégations du VHP, que le Premier ministre indien, M. Vajpayee, n'a pas fait grand chose pour résoudre le problème d'Ayodhya, le Shankaracharya qui a pu rencontrer ce dernier, a expliqué qu'il était bien d'accord avec les remarques du VHP, mais que les responsabilités du Premier ministre étant nombreuses et importantes, il était sur qu'il entreprendrait une solution rapide au problème. Le comité d'action indien du Babri Masjid (AIBMAC) a suggéré au Shankaracharya de se dissocier du VHP et de déclarer publiquement que le verdict de la justice serait finalement la solution à adopter par tout le monde. En écartant les allégations qu'il était associé au VHP, le Shankaracharya a précisé qu'il n'était ni avec le gouvernement, ni avec l'AIBMAC, ni avec le VHP, qu'il travaillait en toute indépendance et qu'il n'était ni membre, ni l'homme de confiance de qui ce soit. Je ne peux pas ressentir un quelconque préjudice, les gens viennent vers moi pour exposer leurs problèmes et je fais de mon mieux pour être le médiateur et je continuerais de jouer ce rôle sur la question d'Ayodhya, a-t-il expliqué. Interrogé sur les souhaits formulés par des religieux d'interdire le VHP, il a expliqué que ce n'était pas juste d'interdir une entité qui travaille de manière indépendante sur la question. Le 24 juin, lors d'une réunion au Jammu, les représentants du VHP ont annoncé qu'il s'opposerait au verdict de la justice si celui-ci était contraire aux dharmashastras, c'est-à-dire aux règles sacrées de l'hindouisme. Ils ont précisé que le temple de Rama sera érigé sur le site disputé sans effusion de sang. Le VHP a aussi annoncé qu'il n'entreprendrait aucune discussion avec les représentants de la communauté musulmane sur l'affaire d'Ayodhya, même si cela devait déstabiliser le gouvernement indien. Le Shankaracharya aurait reçu une lettre des supporters du groupe musulman interdit, Al-Umma, mais aussi des supporters du groupe musulman Imam Ali, le menacant de mort. La lettre aurait été écrite par les membres d'Imam Ali et transmise par un des membres du groupe Imam Ali, il y deux mois, à la police. La sécurité du Shankaracharya a été renforcée depuis.   I.E.     © Photo India Info


Islamic scholars in madrassas, Pakistan FERMETURE DE 115 MADRASAS AU PAKISTAN, AUCUN AU CACHEMIRE INDIEN

Multan, 03 juin 2002

Le gouvernement pakistanais a arrêté de financer 115 écoles religieuses islamiques à travers le pays pour les implications supposées dans des activités extrémistes et militantes, ont précisé les officiels pakistanais. Ces écoles étaient impliquées dans des violences sectaires et terroristes, a expliqué M. Mufti Abdul Qavi, membre du directoire des Madrassas. Elles n'auront aucune assistance financière du gouvernement et leurs activités resteront sous surveillance, a-t-il expliqué. Il n'y a pas de place pour de telles institutions, qui cherchent à promouvoir les sectarismes et le terrorisme ou exploitent les sentiments religieux, a-t-il précisé. Le gouvernement a établi une liste de 115 écoles impliquées dans de telles activités, a précisé M. Qavi, sans précisément identifier les écoles concernées. Il a expliqué que le gouvernement devrait continuer l'accès au financement à plus de 8000 écoles religieuses régulièrement enregistrées. Le gouvernement pakistanais, avec l'assistance des pays musulmans et de la Banque musulmane de Développement, devrait aider au financement de l'encadrement et du logement des étudiants tout comme le paiement des salaires de 31.000 enseignants. Les institutions religieuses ne seront pas autorisées à collecter des dons de quelques pays que ce soit ou de qui que ce soit au Pakistan et à l'étranger, a précisé M. Qavi. Selon un quotidien islamique indien daté du 13 juin, des informations en provenance du Cachemire indien préciseraient que les madrassas n'ont pas joué de rôle dans le mouvement séparatiste cachemiris. L'état du Jammu et kashmir est le seul état indien où les mouvements séparatistes sont conduits par des musulmans. Les enquêtes approfondies ont démontraient que les madrassas du cachemir indien n'ont formé aucun terroriste, ni même un seul, durant les 13 années d'insurrection. Selon la police locale, il est clair qu'aucun militant issu des madrassas n'a été arrêté alors que les madrassas au Pakistan sont des machines à produire des djihadis, explique M. K. Rajendra, commissaire principal de police au Cachemire indien. Selon les sources de la police, 90% des militants du Cachemire indiens sont des illetrés et parconséquent les madrassas n'ont eu aucun rôle dans leur militantisme, ni produit aucun terroriste, a précisé le commissaire adjoint, M. Vaid. Les enquêtes ont été conduites par l'armée indienne, les forces de sécurité à la frontière et les troupes paramilitaires ainsi que la police auprès des madrassas, au Cachemire indien. Selon les résultats d'enquête, dès la fin des années 80 lorsque les premiers militants ont commencé à se manifester, les madrassas ont pris leurs distances avec les extrémistes religieux. Les madrassas du Cachemire indien, interessés uniquement par l'étude des textes religieux, n'ont jamais émis aucune fatwa pour la guerre sainte au Cachemire indien, ni approuvé le militantisme. M. Rajendra a précisé que le gouvernement du Jammu & Kashmir n'aurait pas permis aux madrassas à s'engager dans le militantisme. Toutefois, le chef du gouvernement de l'état du Gujarat, M. Narendra Modi a dénoncé, le 13 juin, que les incidents de Godhra et les violences sectaires qui s'en sont suivies étaient liés à la mentalité de djihadi entretenus dans les madrassas du Gujarat. Il a précisé que dans certains établissements ont été trouvés du RDX et des AK-47 et qu'il était nécessaire de réformer l'enseignement de ces écoles.   N.I.-M.G.     © Photo AP


Pakistan military officers in operation L'ARMEE PAKISTANAISE ACCUSEE DE TRAHISON PAR LES MILITANTS CACHEMIRIS

Islamabad, 11 juin 2002

La décision du président pakistanais de bloquer les incursions des militants du cachemiris à travers la ligne de contrôle indo-pakistanaise a mécontenté les groupes de militants. Ils ne sont pas satisfaits de l'approche défensive entreprise par Islamabad, ils souhaitent une attitude résolument offensive. La plupart d'entre eux ne veulent pas se mettre à dos le général Musharraf mais ils ne cachent pas leur mécontentement qu'en à la politique pakistanaise de s'aligner du côté des américains après les incidents du 11 septembre, mécontentement partagé par la plupart des partis politiques pakistanais ou des groupes de militants basés au Pakistan ou même des militaires à la retraite. Le blocage ordonné à la ligne de contrôle inquètent sérieuresement les militants. Ils estiment que l'armée pakistanaise les a trahis. Toutefois, ils envisagent de poursuivre leurs actions malgré l'arrêt du soutien logistique pakistanaise ce qui du reste est confirmé par des sources de services secrets pakistanais. En effet, ces derniers estiment que si les militants devenaient indépendants ils pourraient échapper au contrôle de l'état pakistanais et donc continuer leurs actions de violences et provoquer par la force des choses une guerre entre l'Inde et le Pakistan. Ils estiment que pour provoquer des incidents violents de type s'attaquer à des camps militaires ou des quartiers généraux, il suffit de deux militants déterminés, de quelques grenades et de deux kalashnikovs. Que pourront bien faire les leaders politiques face à des actions sporadiques, s'interroge l'un d'entre eux. Malgré les instructions claires données par le gouvernement de M. Musharraf d'arrêter les incursions au Cachemire indien, les autorités pakistanaises n'arrivent effectivement pas à limiter les actions des militants. La communauté internationale a beaucoup insisté auprès de l'Inde et du Pakistan à ne pas s'engager dans une guerre. Les deux pays recherchent activement une solution diplomatique et politique à la crise du Cachemire et le G8 a appelé le Pakistan a immédiatement arrêté les incursions des militants au Cachemire. Dés le début juin, le président Musharraf a approuvé un plan de lutte en 4 phases impliquant 12 agences de renseignements, les ministères et les institutions provinciales pour lancer une véritable campagne de lutte contre les groupes extrémistes et terroristes. Les différentes phases sont l'anticipation, la prévention, les enquêtes et les poursuites judiciaires. Selon les renseignements américains, le groupe Al-Qaida chercherait à éliminer le président pakistanais afin de précipiter le conflit entre l'Inde et le Pakistan. Un conflit armé indo-pakistanais pourrait profiter au mouvement Al-Qaida car la guerre limiterait la surveillance locale sur leur organisation. Le 25 juin, la police pakistanaise et le FBI ont arrêté 100 activistes suspectés d'aider le réseau d'Al-Quaida. Le 26 juin, un quotidien américain, le Los Angelos Times, a précisé que trois groupes extrémistes avaient décidé de destituer le président Musharraf par un coup d'état. Leur objectif est de ralier la cause d'Al-Qaida, de destituer le président Musharraf, principal soutien aux USA et de déstabiliser le pays et dissuader les USA de s'impliquer dans les affaires de la région. Sans pour autant donné de nom, le quotidien précise que le premier groupe concerne les pakistanais qui ont combattu aux côtés des talibans, le second concerne ceux qui luttent pour libérer le Cachemire et le troisième concerne les sunnites déjà en conflit avec le président Musharraf. Il y a plus de 1000 américains en uniforme sur le sol pakistanais avec les membres du FBI basés à Islamabad destinés à lutter contre le terrorisme, ainsi les USA ont-ils un réel intérêt dans la stabilité du président Musharraf.   N.I.     © Photo AP


Former Bangladesh president, Mr. Badruddoza Chowdhury DEMISSION DU PRESIDENT DU BANGLADESH

Dacca, 22 juin 2002

Le président du Bangladesh, Badruddoza Chowdhury, a déposé vendredi 21 juin sa démission après que son propre parti, le BNP, actuellement au gouvernment l'ait déclaré comme déchue de toute confiance suite au refus du président bangladais de participer à un dépôt de gerbe en mémoire du fondateur du parti. M. Chowdhury, ancien ministre des affaires étrangères et secrétaire général du BNP, a été unanimement élu par le parti du Premier ministre, Mme Khaleda Zia en novembre dernier pour une période de 5 ans. L'opposition conduite par la Ligue Awami a dénoncé que la démission brutale a plongé le pays dans une crise nationale arguant que la démocratie parlementaire était menacée et donc la démocratie elle-même. Le président démissionnaire a reconnu qu'il y avait un différend grandissant entre lui et son parti politique mais qu'il n'avait pas pour autant manqué de respect au fondateur du parti en s'étant absenté à la commémoration de l'anniverssaire, le 30 mai dernier, de l'assassinat en 1981 du feu Ziaur Rahman, époux de l'actuel Premier ministre, Mme Khaleda Zia. Le président démissionnaire a précisé qu'il n'y avait aucune raison de le forcer à démissionner dés lors qu'il n'avait commis aucune faute constitutionnelle, ni officielle qui pourrait l'obliger à démissionner. M. Chowdhury, un médecin de 71 ans, a précisé qu'il se retirait de la politique. Le président du parlement bangladais, M. Jamiruddin Sircar, a immédiatement remplacé le président jusqu'à ce que le parlement désigne un nouveau successeur.
Le limogeage du president a été largement critiqué par la presse et les intellectuels du Bangladesh, dénonçant des actes sans précédent pouvant ternir le statut du chef de l'état. Selon M. Kamal Hossain, un des auteurs de la constitution bangladaise, le président est au-dessus des partis politiques une fois élu et instauré dans son mandat. Les leaders de nombreux partis politiques au Bangladesh ont précisé que la manière dont le président a été écarté de son mandat était anticonstitutionnelle et que cela représentait une mauvaise référence pour la démocratie. Ils ont précisé que le parti au pouvoir n'a pas respecté le premier magistrat du pays en le forçant à démissionner et que cette manoeuvre était illégale. Selon la constitution, le président bangladais ne peut démissionner que pour manquement à son mandat et atteinte à l'intérêt de l'état. L'ancien président du Bangladesh, M. Ershad, actuel chef du parti Jatiya a précisé que la décision prise par le BNP était anti-démocratique et anticonstitutionnelle. Certains estiment qu'il est désagréable et constitue un manque de respect pour la personne qui occupe la plus haute fonction du pays que d'être obligé de démissionner sous la pression du parti au pouvoir. D'autres estiment que le président doit être neutre et au-dessus des partis politiques justifiant le refus de M. Chowdhury de se rendre à la commémoration du fondateur du parti car le président n'appartient plus au parti politique lors de son mandat dont la fonction même est garantir sa neutralité. Certains précisent que le président n'aurait pas du démissionner suite à ses pressions. M. Hossain a expliqué qu'une motion de confiance ne peut-être exercée contre le président. Ils s'interrogent sérieusement sur l'intention du parti au pouvoir de maintenir la suprématie de la Constitution comme étant le garant de la volonté populaire par rapport à la volonté d'un parti politique.     D.I.E.   © Photo AP


Tiger police women in Sri Lanka LTTE controlled area PLUS DE 100.000 REFUGIEES RETOURNENT AU SRI LANKA

Colombo, 15 juin 2002

Plus de 100.000 srilankais sont retourné au Sri Lanka cette année alors que les 19 années de guerre semblent s'estomper à la lueur de la médiation norvégienne. La vague de retour au Sri Lanka marque un regain de confiance au cessez-le-feu signé entre le gouvernement et le LTTE. La guerre civile a entraîné le déplacement d'environ 1,3 millions de personnes soit 7% d'une population correspondante à 19 millions d'habitants dont 800.000 d'entre eux se sont installés un peu partout au Sri Lanka avec leurs familles ou dans des camps de réfugiés. Les officiels du Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations-Unies (HCR), ont annoncé que plus 71.000 personnes sont retournées au pays depuis la fin mai et qu'une vague de 29.000 serait rentrée depuis. Un tiers des personnes de retour au pays se sont cantonnées dans la région de la péninsule de Jaffna. Les réfugiés srilankais sont aussi partis en Inde, en Amérique du Nord et en Europe. Quelque 66.000 personnes vivent dans des camps en Inde et selon le Haut Commissariat des Nations-Unies, 200 familles seraient retournées cette année par bâteau en partance du Sud de l'Inde vers le Sri Lanka, seulement séparés de 22 km par la mer. Mais les embarcations ne sont pas sures lors de la période de mousson. C'est ainsi que trois personnes sont mortes noyées lors d'une tentative de traversée quelques jours auparavant. Les officiels expliquent qu'il ne s'agit ni de promouvoir ni de décourager le retour, mais de s'assurer que les personnes qui souhaitent retourner disposent des informations nécessaires sur leur lieu d'accueil. Il a expliqué que les risques d'explosion des mines, l'absence d'abris et de services de base pourraient rendre le retour au pays inconfortable et très dangeureux pour certains. Le ministre srilankais de la réhabilitation et chargés des réfugiés, M. Jayalath Jayawardane, s'est rendu fin juin en Inde pour entamer des discussions avec les leaders du Tamil Nadu concernant le rapatriement des réfugiés tamouls. Il a rencontré le ministre en chef du Tamil Nadu, Mme Jayalalitha Jayaram, pour encadrer le retour des réfugiés srilankais. Le ministre a aussi visité une centaine de camps de réfugiés situés dans le sud de l'Inde pour la plupart occupée par des tamouls srilankais. Il s'est aussi s'entretenu avec les responsables de l'immigration et les officiers des forces navales. Il y a 100.000 réfugiés srilankais en Inde et plus de deux tiers d'entre eux vivent dans des camps de réfugiés. Selon une étude récente seuls quelques milliers d'entre eux sont interessés à rentrer au Sri Lanka malgré l'avancement du processus de paix mais le ministre srilankais précise que les capacités d'accueil sont encore précaires particulièrement en raison des nombreux champs de mines au Sri Lanka non encore déminés. Le pays a donc commencé, tout d'abord, à faire face à la tâche collosale de remobiliser des milliers et des milliers de personnes qui se sont dispersés dans le pays afin qu'elles regagnent leur domicile dans la région de Jaffna, au Nord et à l'Est. Certains réfugiés de retour se sont installés dans des domiciles qui ne sont les leurs car leur habitation étant inaccessible en raison de la proximité des camps militaires. L'armée srilankaise doit évacuer environ 300 temples hindous et les 67 écoles qu'elle occupe dans les mois venir mais selon le LTTE les progrès dans ce sens sont loin d'être rapides.   D.N.     © Photo AP


© OSCISE 2002