RELATIONS INTERNATI0NALES


A Kashmiri militant COOPERATION DES SERVICES SECRETS INDIENS, BRITANNIQUES ET AMERICAINS POUR LIMITER LES INFILTRATIONS AU CACHEMIRE

New Delhi, 14 juin 2002

L'Inde, les USA et le Royaume-Uni se sont entendus afin d'intensifier les actions communes pour s'assurer que les promesses de stopper l'infiltration au Cachemire par le Président Musharraf sur la ligne de contrôle indo-pakistanaise au Jammu et Kashmir deviennent des réalités. La détermination pakistanaise de stopper le terrorisme transfrontalier a fini par convaincre Washington et Londres à intervenir auprès de New Delhi pour limiter l'escalade militaire entre les deux puissances nucléaires d'Asie du Sud. L'Inde dispose d'arrangements institutionnels bilatéraux avec les USA, et le Royaume-Uni pour coopérer dans le domaine du renseignement contre le terrorisme. L'intérêt du renforcement de la coordination entre les services concernés est déterminant pour lutter efficacement contre l'infiltration à la frontière. Une telle coopération permet de démanteler l'infrastructure terroriste sur le sol indien et d'obtenir de New Delhi la diminution de la tension indo-pakistanaise. Pendant longtemps l'Inde a du compter sur ces propres moyens techniques pour dissuader le Pakistan d'infiltrer les terroristes dans le territoire indien. La coopération étrangère désormais permet à New Delhi, de préciser clairement le niveau d'infiltration à la frontière. Les services secrets américains ont du mettre leur savoir-faire et leur technologie en avant et au service de New Delhi pour surveiller les infiltrations. New Delhi a du batailler fermement pour obtenir des Etats-Unis et du Royaume-Uni une meilleure attention sur le problème du Cachemire avant de renoncer à une guerre avec le Pakistan. Une coopération des services secrets indiens, britanniques et américains à terme pourrait non seulement arrêter définitivement les infiltrations mais aussi contrôler la mise en place d'éventuelle infrastructure terroriste sur le territoire pakistanais. Etant entendu que l'Inde ne souhaite pas l'intervention directe des forces étrangères sur son territoire pour arrêter les infiltrations et qu'elle privilégie un patrouillage bilatéral indo-pakistanais sur la ligne de contrôle, il ne reste plus qu'aux américains de proposer une assistance technique sous forme de surveillance électronique à distance. Seule la technologie occidentale, si elle s'avère efficace, pourrait être considérer comme une interposition étrangère pour limiter les déplacements terroristes dans la région et d'éviter une escalade militaire entre les deux puissances nucléaires d'Asie du Sud.   T.H.     © Photo AP


GOPIO logo LA GLOBALISATION ET LES ORIGINAIRES DE L'INDE

Leiden, 09 juin 2002

La Globalisation et le peuple d'origine indienne a été le thème principal de la troisième conférence régionale européenne de GOPIO (organisation globale des personnes d'origine indienne), qui s'est tenue à Leiden, en Hollande, du 08 au 09 juin. La conférence, organisée par GOPIO, a été suivie par de nombreux participants venus de différents pays européens et des Etats-Unis ainsi que d'Inde. Le président de GOPIO, M. Ram Lakhina, a remercié les participants et a parlé de la contribution des personnes d'origines indiennes et des non-résidents au développement économique et social de l'Inde particulièrement dans un contexte de globalisation économique et de libéralisation. M. J.C. Sharma secrétaire auprès du ministère indien des affaires étrangères, a aussi pris la parole pour insister sur l'obtention de la double nationalité pour la diaspora indienne. Il a reconnu que l'Inde était définitivement liée à sa diaspora et spécifié qu'il appartenait à cette diaspora, forte de 22 millions de personnes, de renforcer ses contributions dans le domaine de l'éducation, de la santé, des médias et des nouvelles technologies vis-à-vis de la mère patrie. Certains intervenants se sont exprimés sur le développement de l'organisation en Europe sous forme d'un réseau d'action et de participation active. Le dernier jour de la conférence, ont été abordées les questions relatives aux violations des droits civiques et politiques des personnes d'origine indienne aux Fidji, au Guyana, au Surinam, à Trinidad & Tobago, au Malawi et au Zimbabwe. M. Asok Ramsaran, secrétaire général du GOPIO est intervenu sur ce thème. Il a dénoncé les abus et les nombreuses atrocités commises par ces pays contre les minorités d'origines indiennes et appelé les Etats et instances internationales à réagir contre ces pratiques. A sa cloture, GOPIO a adopté les résolutions concernant la mise en place d'une fédération europénne de chambre de commerce indienne dans les différents pays avec l'aide de la Fédération indienne des chambres de commerce, la dénonciation des violations des droits de l'homme relatives aux personnes d'origines indiennes dans certains pays où cette population est significative et joue un rôle déterminant dans l'économie et la société, l'appel aux Nations-Unies et au gouvernement indien et aux gouvernements respectifs concernés de prendre toutes les mesures nécessaires pour arrêter les abus et autres atrocités infligées contre les personnes d'origines indiennes, l'appel à la fin de l'apartheid contre les personnes d'origine indienne aux Fidji et à la restauration de la démocratie dans ce pays en l'espace de 9 mois, l'appel à la communauté internationale d'exercer une pression diplomatique et morale contre les autorités fidjiennes, guyanaises, trinadiennes, malawis et zimbabwéien afin de s'assurer par un boycott économique du retour de la démocratie, du respect des droits civiques, politiques, du droit à la propriété et à la sécurité.   T.I.     © Image Gopio


Indian Army soldier PAS DE RETRAIT DES TROUPES AVANT OCTOBRE

New Delhi, 27 juin 2002

Les forces indiennes seront déployées à la frontière avec le Pakistan au moins jusqu'au mois d'octobre, a annoncé le ministre indien de la défense, M. Georges Fernandes. Il a expliqué que cette décision a été prise lors d'une réunion avec les plus hauts responsables de la sécurité, présidée par le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee. En attendant les troupes seront toujours en état d'alerte, a précisé le ministre. Il n'a pas pour autant donner de précisions sur ce qu'envisage New Delhi après le mois d'octobre. L'Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires ont déployé une armée de 1 million d'hommes à leur frontière depuis le mois de décembre dernier, lorsque le parlement indien a été attaqué le 13 décembre 2001 par des militants armés que New Delhi estime être des terroristes soutenus par le Pakistan. Le ministre a toutefois précisé le 20 juin que les activités des militants au Jammu & Kashmir se poursuivaient, mais que les infiltrations à travers la frontière dans le territoire indien avaient cessé progressivement. Le ministre et resté tout de même prudent avant de se prononcer définitivement. Le 19 juin, les bombardements des troupes pakistanaises avaient pratiquement cessé mais les militaires indiens ont tout de même assurer le déplacement de quelque 300 civils vivants dans les villages à proximité de la ligne de contrôle. Le 10 juin, l'Inde avait favorablement accueilli la position pakistanaise de mettre un terme de manière permanente aux infiltrations en territoire indien par des rebelles cachemiris. Le 27 juin, l'Inde a interdit le groupe séparatiste radical cachemiri, le Dukhtaran-i-Millat, qui soutient la stricte tradition islamique féminine et a exhorté les musulmans d'entreprendre la guerre sainte. Le Premier ministre indien avait annoncé début juin que les pourparlers avec le Pakistan ne pourraient reprendre que dans un climat adéquat aux négociations et que pour ce faire le terrorisme transfrontalier devait cesser. Il a ajouté que le mouvement séparatiste n'était pas une excuse pour le terrorisme. Le 06 juin, un groupe de rebelle cachemiris pro-pakistanais a annoncé que ses militants poursuivraient de traverser la ligne de contrôle. Il s'agit du Jamiat-ul-Mujahideen, interdit en Inde, qui a expliqué que ses militants ont franchi la frontière pendant 13 ans et que cela n'allait pas s'arrêter. Plus de 33.000 personnes sont mortes durant plus d'une dizaine d'années dans le conflit séparatiste au Cachemire.   N.I.     © Photo AFP


Bangladesh foreign minister, Mr. Morshed Khan DACCA DEMANDE A DELHI D'EXTRADER LES 20 TERRORISTES

Dacca, 21 juin 2002

Le Bangladesh a exhorté l'Inde à lui remettre les 20 terroristes habitant en Inde, a expliqué le ministre bangladais des affaires étrangères, M. Morshed Khan. Nous avons transmis une liste de 20 terroristes à l'Inde et exhorté à ce qu'ils nous soient remis par les autorités indiennes, a-t-il expliqué à la presse après une visite officielle de trois jours en Inde et au Pakistan. Sans pour autant donner les noms ni préciser le type de terrorisme dans lesquels les 20 personnes étaient impliquées, le ministre a ajouté qu'il en a parlé avec son homologue indien, M. Jaswant Singh, et au conseiller indien aux affaires étrangères, M. Brajesh Mishra, du Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee. L'Inde qui géographiquement ceinture des trois côtés le Bangladesh est considéré comme un territoire de refuge pour les criminels et mécréants du Bangladesh. Nous savons où ils habitent et leur séjour en Inde endommage les relations entre les deux pays a expliqué le ministre bangladais. Il a ajouté que son pays ne permettrait pas l'utilisation de son territoire par des terroristes et que le moindre terroriste serait immédiatement poursuivi. La presse indienne a précisé que le Bangladesh protégeait des terroristes, mais ils n'ont rien prouvé depuis 20 ans et leurs allégations sont non fondées, a-t-il expliqué. Le ministre a aussi précisé que 120 soldats bangladais avait été tués lors d'accrochage avec les forces de sécurité indienne à la frontière entre le mois d'avril 2001 et celui de 2002. Les deux pays se sont toutefois entendus de régler la question de la ligne de frontière sans pénétrer dans le territoire de l'autre. Concernant le futur satut des enclaves représentant 6,5 km2, il a expliqué que l'Inde revendiquait plusieurs milliers d'hectares occupés par le Bangladesh. Il a toutefois appelé à un renouveau des relations indo-bangladaises, en rejetant dans le passé les accusations mutuelles. Il a précisé que son pays souhaitait une coexistence pacifique et terminer définitivement les problèmes à la frontière. Les autorités bangladaises ont du reste dénombré plus de 1500 terroristes dans la ville portuaire de Chittagong. Plusieurs milliers de personnes sont pris en otages par ces terroristes. Armés d'armement acquis illégalement et dotés de logistique impressionnante ils règnent en maître sur la ville et les autorités bangladaises ne semblent pas arriver à les maîtriser. Selon les sources ces terroristes sont surtout des criminels, des détenteurs illégaux d'armements, des bandits, des violeurs et autres kidnappeurs. Il existe environ 76 terroristes dans Chittagong qui disposerait de leur propre logistique. Tous ces terroristes ne sont pas originaires de Chittagong mais proviennent d'un peu partout du pays. Tous ces terroristes sont organisés sous forme de mafia avec à leur tête un parrain et des appuis politiques. La police bangladaise dispose actuellement d'environ 400 terroristes sous les verrous.   F.E.     © Photo Government of Bangladesh


LTTE chief, Vellupillai Prabhagaran L'INDE SOUHAITE L'EXTRADITION DU CHEF DU LTTE

New Delhi, 12 juin 2002

L'Inde a officiellement annoncé qu'elle voulait l'extradition du chef du LTTE, M. Velupillai Prabhagaran, accusé d'avoir commandité l'attentat meurtrier contre l'ancien Premier ministre indien, Radjiv Gandhi, même si New Delhi soutient le processus de paix engagé entre le LTTE et le gouvernement srilankais. Il n'y a aucun changement dans la position du gouvernement indien, a précisé M. Jaswant Singh à la presse, après s'être entretenu avec le Premier ministre srilankais, M. Ranil Wickremesinghe, en visite officielle à New Delhi. Le Premier ministre srilankais est en Inde afin d'obtenir le soutien de New Delhi dans ses efforts de paix avec le LTTE et ainsi mettre un terme aux 19 années de conflit sanglant qui ont coûté la vie à plus de 64.000 personnes et déplacé 1,3 millions d'autres. Le leader du LTTE, M. Vellupillai Prabhagaran, est accusé d'avoir programmé l'assassinat de Radjiv Gandhi par une femme suicide à la bombe lors d'une campagne électorale en 1991. M. Prabhagaran a qualifié la mort de Radjiv Gandhi d'incident malheureux. L'Inde avait interdit le LTTE en 1992 et reconduit l'interdiction tous les deux ans. Il y a deux mois l'interdiction a été reconduite encore pour deux ans estimant que les LTTE demeurait un groupe terroriste malgré un changement de politique relationnelle plutôt cordiale et de son image de marque. Colombo a annoncé qu'il envisageait de lever son interdiction contre le LTTE imposée en 1998, dix jours avant le premier jour de négociations, attendu depuis 7 ans, prévu en Thaïlande au mois de juillet de cette année.
Le soutien continu de New Delhi en faveur du processus de paix est considéré comme déterminant par les experts car l'Inde dispose de 62 millions de tamouls dans l'Etat du Tamil Nadu et elle avait à une certaine époque armé et entraîné le LTTE dans les années 80 contre les troupes de Colombo. Le ministre indien des affaires étrangères, M. Jaswant Singh, a expliqué que l'Inde était en consultation permanente avec le Sri Lanka et la Norvège. Cette dernière a élaboré une médiation entre Colombo et le LTTE. L'Inde s'est toutefois abstenue d'intercéder dans le conflit interethnique srilankais depuis que sa tentative de désarmer le LTTE et de maintien de la paix, en 1987, a échoué. Les rebelles se sont retournés contre l'Inde en rejetant l'intervention indienne dans un conflit civil. Plus de 1000 soldats indiens ont été tués entre 1987 et 1990. New Delhi a assuré M. Wrickremesinghe par ailleurs qu'une délégation d'officiels indiens devraient se rendre à Colombo au mois de juillet afin d'accélérer et de renforcer le processus de la mise en place d'un pacte de libre échange économique indo-srilankais signé en 2000. Les deux pays étudieront aussi conjointement les moyens de financements et de construction d'un pont sur l'Océan indien reliant le Sri Lanka à l'Inde, le transport par voie de mer étant peu sécurisant. En outre, les deux pays ont signé un accord commercial d'installation d'une centaine de station essence à travers le Sri Lanka par le groupe indien Indian Oil. Selon les sources, Colombo chercherait à accèlérer ses relations économiques avec l'Inde tout en améliorant progressivement ses différends avec le LTTE.   N.I.     © Photo Daily News


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