ECONOMIE


Indian press PARTICIPATION DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS DANS LA PRESSE ECRITE INDIENNE

New Delhi, 26 juin 2002

Plus de 47 ans après que le premier Premier ministre de l'Inde, Jawaharlal Nehru, ait interdit les investissements étrangers directs dans la presse écrite, le gouvernement indien a décidé d'infirmer cette décision, en autorisant 26% de participation dans les journaux et magazines nationaux avec cependant le contrôle de la gestion et de l'édition entre les mains des indiens. Le cabinet indien a aussi autorisé la participation des investissements étrangers directs à hauteur de 74% dans les publications ne concernant pas les quotidiens et les hebdomadaires d'information. Il s'agit principalement de journaux spécialisés ou techniques. Cette initiative permettrait aux journaux scientifiques étrangers d'avoir une édition locale et donc de baisser leur prix pour être accessibles à la communauté des universitaires et des chercheurs indiens. Le ministre de l'information, Mme Sushma Swaraj, a précisé que l'initiative d'ouvrir les investissements dans la presse écrite était une démarche logique après l'ouverture aux investissements étrangers des secteurs de la manufacture et des services. Le ministre a expliqué que les décrets d'applications devraient être bientôt arrêtés mais que le contrôle de la gestion et de l'édition resterait entre les mains des indiens. Afin d'éviter aux entreprises étrangères de prendre la relève, il sera obligatoire que 75% de la direction soit assurée par des résidents indiens et notamment la désignation de nationaux sur les postes éditoriaux.
Interrogé sur l'opportunité de la décision sur l'article critique du Time magazine sur la santé du Premier ministre indien, le ministre a expliqué que les changements de politique n'étaient pas influencés par des articles de presse. Le ministre a expliqué que les investissements étrangers dans la presse écrite indienne sera admise au cas par cas après que les investisseurs potentiels aient été dûment accrédités par le ministère de l'information en relation avec le ministère de l'intérieur. La décision d'ouverture aux investissements étrangers a toutefois été contestée par le parti du Congrès, le parti Samata et le parti du Telugu Desam. Qualifiant cette décision d'unilatérale, le parti du Congrès envisage de mettre en place une stratégie de résistance à cette initiative et de se tenir strictement à la décision de 1955. Selon les sources du BJP, parti au pouvoir, il y aurait une forte demande d'investissements étrangers afin d'améliorer la qualité et une meilleure couverture par la presse écrite et engendrer un esprit de compétition, sans compter l'amélioration des conditions de travail pour le personnel employé dans les services de presse. Les principaux éditeurs du pays et la communauté des journalistes indiens ont favorablement accueilli la décision gouvernementale estimant qu'une présence internationale plus importante dans le pays permettrait de faire parvenir au monde entier le point de vue indien tout en permettant d'accéder à une forte croissance du secteur, l'accès à des marchés étrangers, des gains en terme de support de publicité en collaboration avec le monde de l'audiovisuel.  T.N.S.     © Photo India Today and Indian Express


Software package 80 MILLIARDS DE DOLLARS DE CHIFFRE D'AFFAIRE EN LOGICIELS POUR 2008

Hyderabad, 10 juin 2002

L'Inde est bien partie pour faire de l'industrie de l'intelligence artificielle une usine à produire des milliards de dollars plus précisément 80 milliards de dollars pour 2008, malgré un ralentissement de l'industrie des technologies, a précisé un responsable de la NASSCOM, syndicat patronal national des producteurs de logiciels et de services informatiques. Selon la NASSCOM, l'industrie des logiciels pourrait rebondir avec une croissance de 34 % dans les années à venir pour donner un rendement de 80 milliards de dollars vers 2008. Il ne s'agit pas là d'optimisme, mais d'objectif réaliste, a expliqué M. Kiran Kanik, président de la NASSCOM, lors d'une conférence consacrée aux technologies d'informations en Inde et aux services annexes. La conférence a été organisée pour s'interroger sur les défis et les opportunités dans les technologies de l'information en Inde et services annexes. M. Karnik qui a fait part de l'étude conduite conjointement par la NASSCOM-McKINSEY 2002, a précisé que vers 2008, l'industrie emploierait autour de 4 millions de personnes, représentant 7% du PNB indien et 30% des entrées de devises étrangères. Il a ajouté que l'année écoulée a été la seule année à enregistrer une croissance de 29%. Durant l'année qui s'est terminée le 31 mars, l'industrie des logiciels et services a enregistré un chiffre d'affaireS de 365 milliards de roupies, une croissance correspondant à 29% par rapport à l'année précédente. Durant l'année 2000-01, le secteur a enregistré une croissance de 55%. Selon M. Karnik, malgré les défis qui peuvent se présenter, le potentiel à long terme est favorable et qu'il est régi par quatre forces qui le soutiennent, à savoir, le décollage d'une importante masse potentielle de consommateurs, la maîtrise indienne des services offshore, l'existence de pression favorisant le transfert de gestion des données vers l'Inde, l'augmentation des services annexes. Selon l'étude de la NASSCOM 2002, les services liés aux nouvelles technologies ont été saucissonnés en 4 composants, les services à proprement parlés, le secteur à l'exportation, services inclus, les produits & services de technologies et le marché domestique. Les services nouvelles technologies devraient atteindre les 28 à 30 milliards de dollars vers 2008. Les services annexes devraient correspondre de 21 à 24 milliards de dollars, alors que les produits et services techniques contribueront autour de 8 à 10 milliards de dollars.
Selon l'étude, le marché domestique de logiciels devrait générer 13 à 15 milliards de dollars. L'étude démontre que la contribution de l'industrie du logiciel et des nouvelles technologies au PNB devrait augmenter, allant de 0,3% pour 1998-99 à 7% pour l'année 2008 et que les exportations du secteur devraient représenter plus de 30% de la totalité des entrées en devises étrangères vers 2008 par rapport au 8% actuel. Le secteur devrait créer plus de 2 millions d'emplois vers 2008, avec 1 million pour l'industrie des logiciels et l'autre million pour les services annexes. En outre, les industries parallèles pourraient engendrer du travail pour 2 millions de personnes supplémentaires. L'étude précise qu'à travers les deux dernières années, l'industrie des logiciels a changé de paysage en terme de comportement du consommateur avec l'entrée des géants dans le secteur des nouvelles technologies et l'augmentation des performances. L'étude parle aussi de marché géographique vierge de technologies indiennes. Elle précise que les marchés non anglophones sont les plus concernés tels que le Japon et l'Europe occidentale. Ces deux marchés à eux seuls représenteraient 5 à 6 milliards à l'exportation. Les entreprises indiennes ont aussi beaucoup à s'intéresser aux pays anglophones tels que le Canada, la Hollande, la Suède et l'Australie, indépendamment du Royaume-Uni et des USA. Ces marchés représentent 6,7% des dépenses en matière de nouvelles technologies et représentent une opportunité de 1,2 milliards de dollars pour 2008.  D.N.     © Image Nero


Pakistan army logo LE PAKISTAN AUGMENTE SON BUDGET A LA DEFENSE

Islamabad, 15 juin, 2002

Le Pakistan a annoncé une augmentation de presque 15 milliards de roupies pour son budget à la défense, contre les souhaits des pays donateurs, arguant que ses dépenses étaient nécessaires pour faire face en cas de tensions avec l'Inde. Présentant son budget pour l'année fiscale de juillet 2002 à juillet 2003, le ministre pakistanais des finances, M. Soukat Aziz, a précisé que la partie à la défense a été augmentée de 146 milliards de roupies contre les estimations de l'année dernière prévues à 131,6 milliards de roupies. Il a expliqué que les dépenses de la défense ne peuvent pas être limitées pour des raisons économiques. La défense est une nécessité fondamentale à toute nation souveraine, a-t-il ajouté. En raison de la tension à la frontière occidentale du pays, il n'est pas possible de limiter nos besoins, a précisé le ministre. Il a aussi expliqué que son gouvernement a fixé un taux de croissance du PNB autour de 4,5% contre les 3,6% pour l'année dernière. Il a ajouté que l'inflation serait ramenée à 3,9% alors qu'il était autour de 5% l'année dernière. Le nouveau budget consacre les dépenses à 742 milliards de roupies pour l'année 2002-03 ce qui correspond à une baisse de 1,3% de ce qui a été prévu pour l'année 2001-02 et 4,1% de plus par rapport aux estimations révisées de l'année 2001-02.
Les allocations pakistanaises à la défense pour l'année écoulée ont été augmentées de 151,7 milliards de roupies il y a quelques mois en raison de la dégradation des relations politiques et militaires avec l'Inde. Le déficit du budget pakistanais était sensé baisser autour de 4% du PNB contre 7% pour les prévisions révisées de l'année 2001-02. Le ministre a expliqué que le Pakistan continuait à manifester des signes de stabilité par rapport à sa dette extérieure, correspondant à un milliard de moins par rapport à l'année écoulée, après de nombreuses réductions opérées par des pays étrangers, estimées autour de 36 milliards de dollars. Le budget a été approuvé par le président Pervez Musharraf. Les réserves en devises étrangères ont augmenté de 6 milliards de dollars alors que la dette domestique a baissé de 8,2%. Le redressement économique a été attribué aux diverses réformes mais aussi à un important afflux d'aide étrangère en réponse à la décision du Pakistan de rejoindre la communauté internationale pour lutter contre le terrorisme après les évènements du 11 septembre aux USA. Le 20 juin, le Pakistan a décrété l'interdiction de financement des madrassas par des aides gouvernementales ou étrangères, si celles-ci ne sont pas régulièrement déclarées auprès des autorités et soumises à un rapport annuel de leurs activités et de leur comptabilité. Le décret précise que des étudiants étrangers et la désignation d'enseignants étrangers dans les madrassas sera soumis à autorisation du ministère des affaires étrangères et de l'intérieur.  J.M.V.     © Photo Pakistan Army


Pakistani girl 28% DE LA POPULATION PAKISTANAISE VIT EN DESSOUS DU SEUIL DE PAUVRETE

Islamabad, 14 juin, 2002

Les sondages conduits pour connaître la situation économique du Pakistan, démontre que 28% du peuple pakistanais vit en dessous du seuil de pauvreté. Ces chiffres portent cependant sur l'année 1998-99, ceux de l'année 2000-2001 ne sont pas encore prêts. Ils seront disponibles dans quelques mois. La pauvreté au Pakistan est propre au monde rural avec 32% des personnes vivant en dessous du seuil de sécurité contre 19% dans les zones urbaines pour l'année 1998-99. Le moyen de mesure le plus utilisé pour évaluer la pauvreté est le revenu par tête. Le gouvernement pakistanais a adopté le seuil de pauvreté à 650 Rs par tête et par mois. Tous ceux qui sont en deçà de ces revenus sont considérés comme des pauvres. Durant la seconde partie des années 1990, les inégalités de revenus au Pakistan sont restées inchangées. La sécheresse de l'année 1997-98, qui a aussi affecté le secteur agricole a touché les pauvres des zones rurales. Selon la définition calorifique de la pauvreté par tête, la misère aurait passé de 46,5% pour l'année 1969-70 à 17,3% pour l'année 1987-88. Les chiffres étaient de 22% en 1992-93, puis de 21% pour 1996-97 et augmenté à 28,2% pour 1998-99. L'étude montre que certains facteurs sont responsables du ralentissement de la croissance et de l'augmentation de la pauvreté. Le gouvernement a formulé un programme de relance économique et de développement social. Il a aussi adopté des mesures en faveur des plus défavorisés qui ont été mise en place pour la période de 2001 à 2004. Le 13 juin, la Banque mondiale a promis de continuer de soutenir le Pakistan dans les réformes engagées dans le pays en lui accordant une somme de 500 millions de dollars d'aide. Il s'agit d'aider le pays à réduire sa dette extérieure, à relancer la croissance et générer des ressources pouvant améliorer l'éducation et la santé des Pakistanais. Les 500 millions de dollars permettront au pays d'assurer sa balance de paiements mais aussi d'assurer la pérennité des programmes de lutte contre la pauvreté.  N.I.     © Photo World Bank


Bangladesh Central Bank LE BANGLADESH ACCELERENT LE PROCESSUS DE PRIVATISATION

Dacca, 20 juin 2002

Le Bangladesh envisage de vendre 49 entreprises nationalisées dans les douze prochains mois pour économiser des millions de dollars qui pourraient partir en subventions. A terme nous souhaiterions privatiser pratiquement toutes les entreprises nationales afin de rendre le secteur privé plus dynamique et productif pour en faire le moteur du développement économique, a expliqué, M. Ahmed Chowdhury, président de la Commission chargée des privatisations. En conséquence de la vente, M. Chowdhury estime qu'environ 26.000 travailleurs pourraient perdre leur emploi. Le Bangladesh qui dépend de l'aide étrangère et des importations, a été mis sous pression par les pays donateurs pour accélérer le processus de privatisation. Le FMI et autres créanciers lui ont prêté autour d'1,5 milliards de dollars d'aide annuelle. Le pays dépense plus de 500 millions de dollars, soit 6,5% de son budget annuel, pour financer environ 200 entreprises nationalisées. Le gouvernement espère pouvoir récolter environ 5 milliards de taka, soit 86,3 millions de dollars à partir des ventes, a expliqué M. Chowdhury en précisant que 4 milliards de taka seront débloqués pour compenser les licenciements éventuels. Il a ajouté que les acquéreurs potentiels susceptibles de payer la totalité pourrait avoir une ristourne de 40%. Il a expliqué que les investisseurs étrangers étaient les bienvenus afin d'accélérer le processus. Si l'acquéreur paye immédiatement, il pourrait avoir une ristourne de 35% et s'il paye en devises étrangères la ristourne peut aller jusqu'à 40%, a précisé M. Chowdhury. Il a expliqué qu'environ 200 entreprises nationalisées sont actuellement dans le rouge en raison de mauvaise gestion et de dispute syndicale. Durant l'année fiscale se terminant en juin 2001, les entreprises concernées ont affiché des pertes avoisinantes 33 milliards de takas, soit 570 millions de dollars, selon les chiffres avancés par le gouvernement. Dés le mois de juillet 2002, les entreprises de production d'huile, de textile, de jute, de chimie, d'acier, d'alimentation et du bois seront mises sur le marché. La commission des privatisations a déjà vendu 41 entreprises depuis 1993, année de sa création. M. Chowdhury a précisé que la commission possédait désormais de nouveau pouvoirs pour signer des contrats et assurer le transfert de propriété. Le 19 juin, le ministre des finances et de la planification, M. Saifur Rahman a réitéré son principal objectif concernant le prochain budget national. Il a expliqué qu'il devait être auto-suffisant en s'appuyant sur les collectes des ressources locales. Il a insisté que les habitudes de dépendance vis-à-vis de l'étranger devrait disparaître si le Bangladesh veut maintenir sa dignité dans le concert des nations et démontrer que son indépendance a un sens. Critiqué dans sa proposition du prochain budget, il a expliqué que le seul moyen de lutter contre le déficit budgétaire était d'augmenter les contributions et diverses taxes à défaut l'état serait obligé de financer le déficit ce qui entraînerait l'inflation, a-t-il conclu. B.S.S.     © Photo BBC


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