INFORMATIONS INTERIEURES


Pakistan President Pervez Musharraf during his television speech ARRESTATION MASSIVE DES EXTREMISTES ISLAMISTES

Islamabad, 08 janvier 2002

Lors de ses allocutions télévisées le président Musharraf a vigoureusement condamné le terrorisme et pris des mesures radicales dans le sens de la lutte contre les fondamentalistes islamistes. Il a précisé qu'il rejetait le terrorisme et qu'il entreprendrait des actions contre toute organisation, groupe ou individu impliqué dans des activités terroristes que ce soit au Pakistan ou à l'étranger. Bien que ces mesures soient directement liées à la tension indo-pakistanaise à la frontière et à la pression diplomatique américaine ainsi que britannique, les résultats sont là. Dés le début du mois de janvier 130 militants islamistes ont été arrêtés dont les leaders des deux groupes terroristes, Lashkar-e-Taiba et Jaish-e-Mohammad, qui seraient à l'origine des attaques suicides contre le parlement indien du 13 décembre 2001. Les villes de Multan, Behawalpur, Behawalnagar, Rahim Yar Khan, Jhang, Sargodha, Faisalabad, Lahore, Karachi et Muzaffarabad sont concernées par ces arrestations. Le 13 et 17 janvier, dans la foulée, 254 sièges sociaux et plus de 1200 militants ont été arrêtés par la police pakistanaise soutenue par les services secrets. Un total de 2000 militants aurait été interpellé durant la période. Le Cachemire occupé par le Pakistan fait aussi parti du nettoyage. En effet, le président Musharraf a interdit, le 12 janvier, quatre importants groupes de militants islamistes dont deux du Cachemire : le Sipah-e-Sahaba, le Tehrik-e-Jafria, le Jaish-e-Mohammad et le Lashkar-e-Taiba. Le siège du groupe Harkatul Inqalab-e-Islami est aussi concerné. Tous les bureaux de ses organisations ont été fermés et les militants interpellés. La plupart des arrestations ont été effectuées dans le cadre légal du maintien de l'ordre public et des mesures anti-terroristes. Les objectifs d'arrestation et de nettoyage se poursuivront jusqu'à ce que les objectifs soient atteints, c'est à dire contrôler le militantisme religieux, la violence, le sectarisme et l'intolérance pour rétablir la suprématie de la loi, ont précisé les autorités pakistanaises. Celles-ci ont arrêté toutes personnes impliquées dans l'impression de littérature diffamatoire, dans l'affichage de posters religieux, dans la démonstration d'armes à feu et des armes en général, dans les inscriptions sur les murs, dans la mauvaise utilisation des haut-parleurs ou dans la collecte des fonds pour le djihad. Les autorités ont aussi parallèlement entrepris une campagne de désarmement. Elles ont aussi pris des mesures à long terme concernant le recueil d'information sur les mosquées, les écoles religieuses, la haine religieuse et la promotion de l'enseignement islamique. Le Pakistan souhaite désormais une harmonie religieuse et une tolérance sur son territoire. A l'avenir, toute construction de mosquée doit faire l'objet d'un certificat de non-objection.
A l'annonce de l'interdiction des quatre groupes islamistes dont ceux des cachemiris, l'Inde a réagi avec prudence tout en accueillant favorablement la décision pakistanaise et souhaitant toutefois que le Président Musharraf éradique le terrorisme transfrontalier. Le président américain, George W. Bush et le Premier ministre britannique, Tony Blair, ont félicité le Président Musharraf pour sa détermination à lutter contre le terrorisme pour faire du Pakistan un pays progressiste et moderne. Toutefois lors de ces allocutions le Président pakistanais a précisé que son pays ne changerait pas sa position concernant le problème du Cachemire mais ne permettrait pas pour autant à aucune organisation de s'adonner à des pratiques terroristes au nom du Cachemire disputé. Il a expliqué que la solution pour le Cachemire dépendait d'une issue pacifique et politique. L'Union européenne a aussi favorablement accueilli les décisions d'Islamabad et appelé à trouver une solution pacifique au conflit du Cachemire. La Chine, a de son côté félicité la décision pakistanaise de s'engager dans la voie du dialogue avec l'Inde. Cette annonce officielle de Pékin est intervenue durant la visite officielle du Premier ministre chinois, Zhu Rongji, en Inde. La décision du Président Musharraf a plus ou moins bien été accueillie par les Pakistanais. Ils ont été sensibles à sa position sur le Cachemire et estimé que les madrassas ne faisaient pas toujours du bien au pays. Ils pensent aussi que les militants islamistes ne vont pas pour autant disparaître car, selon eux, ils vont entrer dans la clandestinité. En effet le porte-parole du groupe Lashkar-e-Taiba, Abdullah Sayyaf, a précisé que le combat se poursuivrait pour la libération du Cachemire indien. Les leaders musulmans indiens ont condamné les propos du Président Musharraf sur la définition qu'il donnait des écoles coraniques ou madrassas car ils estiment que Musharraf souille l'image de l'Islam, a précisé Ahmed Bukhari, chef de la plus grande mosquée de l'Inde, le Jama Masjid, à Delhi, car les madrassas existent aussi en Inde. Le vice-président du mouvement hindouiste VHP, M. Giriraj Kishore, a au contraire appelé le gouvernement indien à prendre la définition du Président Musharraf sur les madrassas, car VHP estime que les madrassas indiens participent aussi à des entraînements terroristes et anti-nationaux. Les politiciens et religieux pakistanais ont aussi favorablement accueilli la décision du Président Musharraf estimant qu'elle était sage et équilibrée. Ainsi le chef du Jamiat Ulema-i-Pakistan, M. Maulana Shah Ahmed Noorani, a-t-il soutenu la position du président pakistanais comme M. Maulana Jan Mohammed Abbasi, chef adjoint, du groupe Jamaat-i-Islami. Le chef du Jamiat Ulema-i-Pakistan a aussi favorablement accueilli le fait que le Pakistan n'aie pas souhaité livrer les 20 personnes figurant sur la liste des terroristes recherchés par New Delhi. Le Muttahida Qaumi Movement (MQM), à travers le Dr Imran Farooq, a aussi favorablement accueilli la décision. Toutefois, il s'est interrogé sur l'origine de l'existence de ces groupes terroristes aujourd'hui poursuivis. Le Parti du Peuple pakistanais, le PPP, s'est toutefois abstenu de commenter les propos du Président Musharraf. La Conférence Hurriyat qui rassemble les 23 partis politiques séparatistes au Jammu & Kashmir, en Inde, à travers son président, Abdul Gani Bhat, a favorablement accueilli les mesures du Président Musharraf. Les leaders des partis religieux pakistanais Tehreek-i-Jafferia Pakistan (TJP) et Sipah-i-Sahaba Pakistan (SSP)ont toutefois critiqué les mesures prises et envisagent d'engager une action en justice contre celles-ci. Parmi les organisations islamistes qui n'auraient pas été concernées par les arrestations massives figurent le Harkat-ul-Mujahideen (HuM) principal vecteur de liaison avec le réseau Al-Quaida. Selon les sources des camps d'entraînements islamistes subsisteraient dans la région de Gilgit et Baltistan, au Cachemire occupé par le Pakistan.   S.G.     © Photo AFP


Reporters Sans Frontière banner DETERIORATION DE LA LIBERTE DE PRESSE EN ASIE DU SUD

Katmandou, 04 janvier 2002

Alors que les chefs d'états des pays d'Asie du Sud se sont réunis à Katmandou pour le 11ème sommet de la SAARC, l'association française Reporters Sans Frontières (RSF) condamne la détérioration de la liberté de la presse dans la région. RSF appelle la libération de 14 journalistes emprisonnés dans les différents pays d'Asie du Sud. RSF cherche aussi à attirer l'attention des gouvernements sur le problème de l'impunité. Selon RSF, presque 90% des meurtres et des attaques contre les reporters n'auraient jamais été élucidés. Depuis la déclaration de l'état d'urgence en novembre 2001, la liberté de la presse ne serait plus assurée. La presse serait sujette à la censure et quelques 40 journalistes auraient été arrêtés par la police. Les zones contrôlées, au Népal, par les maoïstes ne seraient pas accessibles à la presse. RSF estime que le Bangladesh est le leader en Asie et dans le monde pour les attaques perpétrées contre les journalistes en 2001. Depuis l'élection de Mme Khaleda Zia en octobre 2001, les activistes du BNP et JeT auraient attaqué plus d'une cinquantaine de journalistes bangladais. RSF précise que le gouvernement bangladais ne fait rien pour arrêter cette violence et que les auteurs de ces actes sont toujours impunis et que cela ces pratiques existaient aussi sous le gouvernement de Mme Sheikh Hasina. RSF estime qu'au Sri Lanka les journalistes sont victimes d'attaques et d'intimidation. Des reporters d'origine tamoule auraient été directement accusés d'être des espions des Tigres tamouls LTTE par les publications gouvernementales. De telles accusations mettent la vie des journalistes en danger, estime RSF. Au Pakistan, RSF précise que des douzaines de journalistes pakistanais auraient été détenus par les autorités au mois d'octobre et novembre pour avoir tenter de couvrir les évènements dans les zones tribales jouxtant la frontière afghane. Selon RSF, la lutte contre le terrorisme et les mouvements militaires ne doivent pas se faire au détriment des libertés fondamentales. RSF pense que la législation adoptée par le gouvernement indien contre le terrorisme ne devrait pas enfreindre les libertés civiles.
Au Népal, RSF estime que huit journalistes et leurs collaborateurs sont détenus car ils sont des publications pro-maoistes tels que Janadesh, Disabodh et Janadisha. Au Bangladesh, le journaliste Shahriar Kabir aurait été emprisonné pour plus de 43 jours pour avoir interviewé en Inde des réfugiés hindous en provenance du Bangladesh, victimes des violences des musulmans bangladais. Au Pakistan, deux journalistes sont détenus selon la loi contre le blasphème. L'un d'eux Ayub Khoso, a été condamné à 17 ans de prison. En 2001, la loi sur le blasphème est devenue une réelle menace pour la presse pakistanaise, précise RSF. L'association française estime que plus de dix journalistes auraient été arrêtés et deux journaux auraient été obligés de fermer. RSF demande aux pays membres de la SAARC de faire ce qu'ils peuvent afin de lutter contre l'impunité que bénéficient les assassins de journaliste. Au Sri Lanka, plus d'un an après l'assassinat, les assassins d'un reporter de la BBC d'origine sudasiatique, Nimalarajan, n'ont toujours pas été retrouvés. Au Bangladesh, Joynal Jazari, celui qui aurait tenté d'attenter à la vie du journaliste Tipu Sultan, n'aurait toujours pas été arrêté. RSF précise aussi que les tensions indo-pakistanaises sont une menace à la liberté de la presse. En effet, le 28 décembre 2001, les autorités de telecom pakistanais auraient interdit les opérateurs de télévision par câble de ne pas transmettre les émissions des chaînes indiennes. Selon RSF, Islamabad aurait rejeté toute demande de visa venant des journalistes indiens souhaitant couvrir le conflit afghan. RSF dénonce aussi les risques encourus par les reporters indiens dans les affrontements entre les forces de sécurité indiennes et les séparatistes cachemiris. La presse au Cachemire est soumise à pression par les forces armées indiennes. RSF demande aux pays d'Asie du Sud de faire respecter la liberté de la presse en libérant les journalistes emprisonnés, de supprimer les peines de prison pour les infractions par le presse car elles encourageraient l'auto-censure.   N.F.B.     © Photo RSF


Kashmir Map CREATION D'UN COMITE NATIONAL SUR LE CACHEMIRE ET ABOLITION DE LA LOI ELECTORALE CONTRE LES MINORITES

Islamabad, 16 janvier 2002

Afin de modifier l'image extrémiste des militants du cachemire, le gouvernement pakistanais a constitué un comité national du Cachemire dirigé par l'ancien président de la partie du Cachemire occupé par le Pakistan, M. Muhammad Abdul Qayyum Khan. Ce dernier est opposé à l'implication des extrémistes cachemiris dans les revendications violentes en faveur d'un Cachemire libre. Il est considéré comme un leader modéré et opposé aux djihadis. Le comité est constitué de représentant des provinces pakistanaises, de cachemiris et de pakistanais installés à l'étranger. La première réunion a été présidée par le président Musharraf le 15 janvier. L'objectif du comité consiste à sensibiliser l'opinion publique internationale et trouver une solution selon les résolutions des Nations-Unies en plus de dénoncer les violations des droits de l'homme par les forces de sécurité indienne. La constitution du comité coïncide avec les arrestations des responsables des groupes cachemiris séparatistes du Jaish-e-Muhammad et Laskar-e-Toiba après leurs implications dans l'attentat du parlement indien, le 13 décembre dernier. Des comités du genre ont déjà été créés dans le passé. Le dernier en date remonte au gouvernement de Nawaz Sharif et était dirigé par M. Sarwaar Chaudhary. L'ancien homme politique, M. Nawabzada Nasrullah Khan, avait lui dirigé les précédents comités. Toutefois c'est la première fois qu'un cachemiris est à la tête du comité. Le gouvernement militaire pakistanais a aussi abolit la législation électorale très critiquée par les minorités religieuses comme étant discriminatoires. Selon cette législation, les minorités religieuses avaient seulement été autorisées à élire leur représentant au sein de leur communauté respective. Le gouvernement pakistanais a annoncé que le gouvernement était entrain de réformer la chambre basse afin que celle-ci devienne plus démocratique. Les réformes font suite à l'intervention télévisée le 12 janvier du Président Musharraf durant laquelle il a annoncé des mesures pour réduire l'influence des extrémistes religieux. La loi limitant le droit de vote des minorités, telles que les hindous ou les chrétiens, a été introduite en 1980 par le général pakistanais, Zia ul-Haq sur demande des groupes musulmans radicaux. Le Président Musharraf avait initialement refusé d'abolir cette loi après son arrivée au pouvoir en 1999. L'année suivante, il a expliqué que le système garantissait quelques sièges aux minorités religieuses. Ceci avait conduit un certain nombre d'évêques catholiques et de nombreux activistes des droits de l'homme au Punjab à insister sur les menaces qui pesaient sur les membres des minorités religieuses avec l'organisation d'élections séparées. Le président du bureau de la reconstruction nationale, M. Tanvil Hussain Naqvi, a aussi annoncé que le nombre de sièges à l'assemblée nationale seraient augmenté de 48%. Il a expliqué que cela donnerait davantage de représentation au peuple pakistanais.   T.H.     © Photo India Abroad


Tiger police women in LTTE area LEVEE DE L'EMBARGO ECONOMIQUE CONTRE LE LTTE

Colombo, 16 janvier 2002

Le Sri Lanka a officiellement levé l'embargo imposé contre le LTTE, il y a plus de 20 ans, sur la partie Nord du Sri Lanka dans la région de Wanni. Cette décision a été prise par le Premier ministre srilankais, M. Ranil Wickremesingh, suite aux efforts de son gouvernement d'entamer des négociations de paix avec les rebelles tamouls du LTTE. Les 45 camions ont été autorisés à pénétrer le 15 décembre transportant du diesel, de l'essence, du ciment et des barres de fer ainsi que des aides alimentaires dans les régions contôlées par les rebelles comprenant 320.000 habitants. Toutefois est maintenu l'embargo sur l'importation des armements, des minutions et autres équipements spécifiques. Sur les 40 types de marchandises soumises à l'embargo, seules quatre catégories sont interdites. Les effets de l'embargo sont visibles par le faible nombre de véhicule à moteur existant dans la région de Wanni, la plupart des habitants des régions contrôlées par le LTTE utilisent le vélo comme moyen de transport. Le nouveau Premier ministre avait reçu un soutien massif des électeurs de cette région entièrement dévastée par 20 années de guerre ayant entraînait la mort 64.000 personnes entre les rebelles tamouls et les forces gouvernementales. Le Sri Lanka a été économiquement affaibli en raison de ce conflit civil faisant fuir les investisseurs et les touristes, principale industrie du pays. Le gouvernement srilankais espère que les négociations débuteront au mois de mars et a demandé au gouvernement norvégien de faciliter les négociations entre l'administration Wickremesinghe et les rebelles. Le LTTE par l'intermédiaire de sa branche politique dont son représentant, S.P. Thamilselvan, a fait savoir lors d'une conférence de presse donnée le 16 janvier sa satisfaction vis-à-vis des efforts honnêtes effectués par le gouvernement et le Premier ministre srilankais. Il a précisé qu'il appartienait désormais au gouvernement de reconquérir la confiance du peuple tamoul et qu'il était nécessaire de lever l'interdiction qui pèse sur le LTTE. Il a expliqué la nécessité de renforcer la confiance mutuelle de deux parties afin de mettre un terme aux hostilités.
Le LTTE a souhaité que les négociations de paix puissent avoir lieu en Inde et particulièrement dans l'Etat du Tamil Nadu. Cette demande a été transmise à Colombo et aux médiateurs norvégiens, Erik Solheim et Kjirste Tromsdal. En effet, le LTTE souhaitait que le Dr Anton Balasingham, l'idéologue des rebelles, puissent venir à Chennai, capitale du Tamil Nadu, en Inde et qu'il puisse y préparer les négociations. Si les pourparlers se tenaient sur le sol indien, l'Inde pourrait y participer. La ville de Chennai a été choisie afin d'assurer à M. Balasingham son traitement assidu contre le diabète et la proximité du Sri Lanka pour consulter le chef du LTTE, Prabhagaran, par des déplacements fréquents. A cette demande le gouvernement du Tamil Nadu a catégoriquement refusé l'entrée de M. Balasingham sur son territoire et la tenue des pourparlers à Chennai. New Delhi a immédiatement précisé qu'il ne pouvait accepter le LTTE sur le sol indien car ne pouvant aller contre les souhaits du gouvernement du Tamil Nadu, l'organisation rebelle étant interdite sur le territoire indien. Les villes de Londres, Oslo et Paris ou Katmandu ont été exclues des possibilités des pourparlers en raison de l'éloignement du Sri Lanka. Seules les villes de Chennai, Bangalore et Thiruvananthapuram, dans le sud de Inde, sont proches du Sri Lanka pour des consultations avec le chef du LTTE, et de surcroît sont dotées de capacités de suivie médicale pour l'idéologue. Le gouvernement srilankais s'intéresse davantage au mécanisme qui sera mis sous forme écrit concernant la poursuite du cessez-le-feu, la surveillance des approvisonnements économiques des régions sous contrôle LTTE, la consolidation des mesures de confiances mutuelles avant de s'inquiéter du lieu des négociations de paix. Le LTTE a de surcroît estimé que les négociations pourraient commencer, c'est-à-dire le face à face, que si l'interdiction qui pèse sur elle soit levée car cela lui permettrait d'exister légitemement et de négocier avec le gouvernement srilankais sur un pied d'égalité pour un Sri Lanka Uni. Le LTTE a précisé que l'Inde devait accepter sur son territoire les négociations en raison de sa qualité de puissance régionale, de sa proximité, de l'apartenance du Tamil Nadu à l'Union indienne et de ses bonnes relations avec Colombo. Ce dernier estime que la levée de l'interdiction du LTTE viendrait en temps opportun et que cela n'était pas sa priorité actuelle. Depuis la levée de l'embargo économique, suivie de la levée de l'embargo militaire, les médias ont été autorisés à pénétrer dans les zones contrôlées par le LTTE. Le 21 janvier, le LTTE a annoncé qu'il prorogeait son cessez-le-feu pour encore un mois. Le même jour, le gouvernement srilankais a répliqué à l’identique et favorablement suivi de la libération par les rebelles de prisonniers gouvernementaux. La demande du LTTE de lever l'interdiction contre lui a été favorablement accueillie par le gouvernement srilankais bien que dans les faits cela risque de prendre du temps et d'impliquer une dimension internationale en raison de nombreuses interdictions qui pèsent contre le LTTE dans les pays comme le Royaume-Uni, le Canada, les USA et l'Inde. Cette question pourrait être évoquer probablement dans le cadre de la prochaine réunion du Commonwealth, car le Sri Lanka a aussi des obligations internationales. Cette levée, selon le LTTE, est une condition préalable aux négociations de paix. Le 30 janvier, le Lieutenant Général Lionel Balagalle a exhorté le gouvernement srilankais à intégrer les rebelles LTTE dans l'armée régulière srilankaise, suggestion favorablement accueillie par le Colombo.   T.I.     © Photo AP


Nepal maoist leader Krisha Bahadur PLUS DE 9000 REBELLES MAOISTES SE SONT RENDUS

Katmandou, 08 janvier 2002

Plus de 9000 maoïstes se sont rendus aux autorités népalaises depuis que le gouvernement a imposé l'état d'urgence en novembre dernier pour combattre les rebelles maoïstes, ont rapporté les sources officielles du ministère népalais de l'intérieur. Selon M. Gopendra Bahadur Pandey, porte-parole du ministère, la tendance se confirmerait. Parmi ceux qui sont rendus, les autorités ont pu recueillir des informations nécessaires pour poursuivre les autres rebelles. L'état d'urgence avait été déclaré le 26 novembre après que les rebelles maoïstes ont interrompu un cessez-le-feu de quatre mois. Depuis l'armée a été déployée partout, les rebelles souhaitent l'établissement d'une république à la place de la monarchie. L'insurrection a fait plus de 2300 morts depuis ses débuts, il y a plusieurs années. Selon le gouvernement, fin décembre, 487 personnes auraient été tuées depuis l'instauration de l'état d'urgence dont 350 rebelles, 64 policiers et 30 soldats. Le Népal avait demandé, en décembre dernier par l'intermédiaire du ministre des finances, M. Ram Sharan Mahat, une aide financière internationale afin de financer son combat contre les maoïstes. Ce dernier avait expliqué que le Népal était un pays pauvre et qu'il devait consacrer 52,3 millions de dollars pour combattre le terrorisme. Cette somme est tirée des fonds destinés au développement rural, car 80% des Népalais habitent dans les villages et presque la moitié de la population sur les 23 millions de népalais vivent avec moins d'un dollar par jour. Les pays occidentaux prêteurs assurent 60% des financements de divers projets de développement au Népal. Au mois de juillet dernier, le pays avait alloué 14,22 milliards de Rs népalais pour la défense et les services de police représentant une augmentation de 68% par rapport aux 8,42 milliards de Rs de l'année précédente. M. Mahat a précisé que l'augmentation du budget de la défense creuserait davantage le déficit budgétaire global qui est déjà de 4,7% du PNB pour l'année 1999/2000. L'insurrection maoïste a aussi sérieusement heurté le tourisme, principal source de devise nationale. Les pays qui soutiennent économiquement le Népal, à savoir les USA, le Royaume-Uni, le Japon, l'Inde et la Chine ont tous approuvé la décision de Katmandou d'augmenter la répression contre les rebelles. L'Inde a donné récemment deux hélicoptères et des armements pour aider le gouvernement népalais. Les USA ont annoncé leur intention d'aider le Népal dans la lutte contre le terrorisme probablement en fournissant des armements. Cette annonce a été faite dans le cadre de la visite officielle du Secrétaire d'Etat américain, Colin Powell le 19 janvier dernier au Népal.   N.N.     © Photo AFP


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