RELATIONS INTERNATIONALES


SAARC emblem SAARC : LE SUCCES DU SOMMET

Katmandou, 07 janvier 2002

Le 11ème sommet de la SAARC, rassemblant les pays d'Asie du Sud, a permis de constater que les efforts de mettre en place les objectifs d'autosuffisance avancent à petits pas. Dans leur déclaration commune à Katmandu, début janvier, les leaders ont souhaité renforcer leur action commune pour promouvoir l'éducation, faciliter l'environnement politique et économique international, assurer la sécurité des petits pays et combattre le terrorisme. Ils ont déclaré vouloir renforcer la coopération politique et sub-régional, de constituer un fond de développement de l'Asie du Sud, promouvoir les contacts entre les individus, rationaliser les échanges et les politiques institutionnelles, mettre en place le prix de la SAARC et décider de la date et de l'organisation du 12ème sommet. Les 7 ministres des affaires étrangères qui se sont rassemblés les jours précédants le sommet, ont aussi signé la convention de la SAARC pour prévenir et combattre le trafic des femmes et des enfants destinés à la prostitution ainsi que la convention de promotion du bien-être de l'enfant en Asie du Sud. Ces conventions devront permettre à la SAARC, de s'attaquer à ce qu'il est possible d'appeler des problèmes régionaux communs.
Connus pour leur diversité culturelle, religieuse et ethique, tous les pays d'Asie du Sud ont leurs propres contraintes et problèmes internes. Aucun gouvernement ne peut se permettre d'ignorer les pressions domestiques et les conflits en s'embarquant dans une coopération régionale. En terme de population, de géogrphie et d'histoire nationale, l'Asie du Sud connaît une situation complexe. En terme géographique, les Maldives, le Bhutan, le Népal, le Bangladesh et le Sri Lanka sont autrement plus petits que les puissances nucléaires de l'Inde et du Pakistan. L'avenir de la SAARC dépend donc de l'attitude des principaux pays envers cette organisation régionale. Tant que les relations indo-pakistanaises seront tumultueuses, il est impossible pour la SAARC d'atteindre ses objectifs. Toutefois ces deux pays se sont engagés à ne pas manifester leurs différends bilatéraux au sein de la SAARC. La conduite du sommet à Katmandu a permis par ailleurs au Népal d'afficher sa capacité à organiser un sommet international, sa stabilité politique malgré les troubles créés par les rebelles maoïstes et le massacre de la famille royale qui ont considérablement endommagé l'image du pays et son princiapal industrie, le tourisme. Plus de 200 journalistes ont été présents à Katmandu pour couvrir le sommet de la SAARC début janvier. Si les pays de la SAARC ont réussi à se réunir et à prendre des décisions en commun à Katmandou, alors que les armées pakistanaises et indiennes se font face aux frontières respectives, cela démontre le dégre de maturité et de résistance de cette organisation qui existe déjà depuis 16 ans. De surcroît, le sommet a permis une déclaration commune, il s'agit bien d'un succès car tous les chefs d'état réunis ont manifesté leurs intérêts pour l'avancement de la coopération régionale. Tous ont conscience des efforts communs à fournir pour atteindre des objectifs communs à savoir l'éradication de la pauvreté, la faim, la maladie et l'analphabétisme en Asie du Sud. Ils ont aussi reconnu la nécessité d'éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes comme cela figure parmi les valeurs fondamentales des Nations-Unies et de la Charte de la SAARC car l'Asie du Sud en est victime depuis une vingtaine d'années. Après l'attaque terroriste du 11 septembre aux USA et du 13 septembre au parlement indien, la nécessité de lutte contre le terrorisme est devenue une priorité. Malgré la réussite du sommet, le constat économique de la coopération reste décevant. En effet, les échanges entre les pays sont faibles, représentant à peine 1% des échanges globaux. Les pays d'Asie du Sud doivent augmenter leurs échanges économiques avant de pouvoir espérer s'attaquer à la pauvreté. L'Inde a pris des initiatives pour renforcer la coopération au sein de la SAARC, mais elles ont été bloquées pour des raisons économiques, mais aussi politiques sinon de rivalité. Selon la Charte de la SAARC, les pays doivent se réunir chaque année, mais les tensions entre les membres ont fait que ce calendrier n'a pas été respecté dernièrement et même durant le précédent sommet. Compartivement l'Union européenne ou l'ASEAN ont beaucoup progressé et leurs résultats sont étonnants par rapport à ceux obtenus par la SAARC. Afin d'accèlérer le processus de progression, les chefs d'états ont demandé à ce que le traité cadre de la mise en place de la SAFTA soit arrêté vers la fin 2002 et qu'en conséquence les pays membres se préparent à lever les barrières douanières et autres obstacles structurels afin de concrétiser le marché commun de la SAFTA. Alors que la SAARC apparaissaient comme un vague projet, les chefs d'états réunis ont réussi à redonner confiance et une vision renouvellée à l'entente en Asie du Sud en souhaitant davantage de compréhension mutuelle et d'amitié, de stabilité et de coopération commune malgré un contexte pour le moins explosif. Le 12ème sommet se tiendra l'année prochaine à Islamabad, au Pakistan.   N.N.     © Photo SAARC


Prime Minister of China, Zhu Rongji at Infosystem office, in Mumbai RENFORCEMENTS DES RELATIONS BILATERALES AVEC LA CHINE

New Delhi, 18 janvier 2002

L'Inde a fait clairement entendre que ses relations avec Pékin ne sont tributaires de celles qu'elle entretient avec le Pakistan tout en maintenant fermement qu'aucune médiation étrangère sera possible dans les affaires indo-pakistanaises, lors de la première visite officielle, de 6 jours, depuis plus d'une dizaine d'années en Inde, du Premier ministre chinois, Zhu Rongji avec son épouse. M. Zhu est arrivé en Inde suite à sa visite de 3 jours au Bangladesh où il était question de renforcer les relations économiques avec Dacca particulièrement dans les secteurs de l'énergie et des infrastructures. Pékin et New Delhi ont renforcé les relations bilatérales sous forme de relations à multifacettes dans un contexte de tension indo-pakistanaise malgré le soutien militaire apporté par Pékin à Islamabad depuis longtemps. L'Inde et la Chine ont fait la guerre en 1962 à la frontière d'Arunachal Pradesh et le Dalaï Lama est réfugié en Inde, point de discorde mis en sourdine. La délégation chinoise était constituée plusieurs ministres et officiels. Après avoir endossé le protocole, le Premier ministre chinois a visité le Président de la République indienne, K.R. Narayanan, le Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee, le ministre indien des affaires étrangères, M. Jaswant Singh, et le chef de l'opposition Mme Sonia Gandhi.
Après s'être rendu à Agra pour voir le Taj Mahal, il s'est rendu à New Delhi. Les deux premiers ministres se sont entendus pour mettre en place un groupe de travail de lutte contre le terrorisme, la Chine ayant condamné le terrorisme sous toutes ses formes. M. Zhu Rongji a condamné l'attaque terroriste du parlement indien survenu le 13 décembre dernier. En effet, les deux puissances démographiques et nucléaires vont mettre en commun leur savoir-faire et échanger des informations confidentielles sur les activités terroristes. M. Zhu a souhaité que les rencontres entre le peuple indien et le peuple chinois se fassent davantage à tous les niveaux particulièrement au niveau parlementaire. Lors de cette visite, la relation indo-chinoise est apparue dénuée de toute ambiance conflictuelle. Le problème frontalier, les affaires militaires, les échanges économiques, la science, la technologie et les ressources hydrologiques ont fait l'objet de discussions entre les deux géants asiatiques qui à eux seuls représentent un cinquième de la population mondiale. Ils sont aussi les deux pays au monde à être les plus importantes économies et les plus en croissance au monde, avec 7% pour la Chine et 6% pour l'Inde, ce qui entraîne nécessairement un besoin de rapprochement. Durant l'année 2001, les échanges bilatéraux entre les deux pays ont représenté 2,9 milliards de dollars, soit une augmentation de 40% par rapport à l'année précédente, alors que l'objectif pour l'année 2002 est de 3,5 milliards de dollars et de 10 milliards pour les années ultérieures. Les deux pays ont aussi parlé de la mise en place depuis mars 2001 des lignes aériennes directes entre New Delhi et Pékin. M. Zhu a précisé que l'Inde et la Chine devraient devenir des partenaires économiques au lieu d'être des rivaux et cela particulièrement dans le cadre des négociations globales au sein de l'OMC. M. Zhu a précisé, lors de son intervention auprès des milieux d'affaires indiens, qu'une complémentarité était nécessaire. Il s'est particulièrement référé à la capacité et la place de la Chine dans le monde à fabriquer des équipements informatiques à faibles coûts alors que les Indiens sont les meilleurs dans le monde pour les logiciels. Un mariage entre les deux savoir-faire serait destiné à la conquête du marché international, a expliqué M. Zhu.   P.T.     © Photo Reuters


Pakistan President General Musharra visiting foward deployment location near Lahore LE PAKISTAN : LA DENFENSE NATIONALE A TOUT PRIX

Islamabad, 24 janvier 2002

La visite du Dr Dov. S. Zakheim, sous-secretaire américain à la défense accompagné d'une délégation de 7 membres a permis un rapprochement entre Islamabad et Washington en matière de coopération sur la défense. Le Pakistan a précisé à M. Zakheim qu'il utiliserait tous les moyens nécessaires contre l'Inde en cas de guerre ouverte. Le principal objectif de cette visite diplomatique était destiné à exhorter les USA à faire du Pakistan un pays puissant capable d'assurer la paix et la sécurité régionale tout en permettant une prospérité économique. L'équilibre des forces en Asie du Sud ne peut être assuré que par la sécurité nationale à tout prix, ont précisé les officiels pakistanais à M. Zakheim. La moitié de la population pauvre de la planète vit en Asie du Sud dont 50 millions au Pakistan. La tension avec l'Inde ne permet pas au Pakistan de se consacrer au développement économique de son pays, le budget de la défense passe en priorité par rapport au développement social. La pression de politique interne entretenue par les partis fondamentalistes indiens en vue d'une guerre avec le Pakistan n'arrange pas les choses pour Islamabad qui depuis plusieurs mois continue de démanteler les réseaux d'extrémistes qui sévissent sur le territoire pakistanais. Le Pakistan avait apporté aux USA tous les soutiens logistiques et des services de renseignements pour la campagne américaine en Afghanistan pas seulement récemment mais aussi durant la période de guerre des moudjahidin contre les Soviétiques. D'importants contingents militaires sont affectés à la frontière avec l'Afghanistan pour contrôler la fuite des talibans et les Américains ont utilisé 3 bases militaires pakistanais pendant 4 mois. Le 08 janvier le président américain, George W. Bush a précisé que le Pakistan devrait faire davantage pour éliminer les terroristes. Le Président pakistanais, M. Musharraf a annoncé le 21 janvier qu'il n'y avait pas de menace de guerre avec l'Inde sur le plant diplomatique mais qu'en raison de l'importance des positions des troupes un dérapage pouvait engendrer une nouvelle guerre et que son pays était prêt à toute forme d'éventualité pour assurer la sécurité nationale. La visite de Collin Powell vers la mi-janvier et celle du Secrétaire Général des Nations-Unies, M. Kofi Annan, le 25 janvier a finalement permis d'apporter un soutien moral et international à Islamabad face à la pression et l'escalade rhétorique indo-pakistanaise. La communauté internationale a pris conscience qu'une guerre en Asie du Sud pouvait engendrer des répercussions à l'échelle planétaire, c'est-à-dire les risques d'une guerre nucléaire. Le 30 janvier, alors qu’il inspectait ses troupes à proximité de ville de Lahore, le Président Musharraf a précisé que le Pakistan a réussi à gagner une place de distinction au sein de la communauté internationale comme étant un partenaire important et stratégique dans la lutte internationale contre le terrorisme. Il a ajouté que son gouvernement ne compromettrait en aucun cas sur les questions d’intérêt national et vital. Il a insisté qu’il préserverait les acquis stratégiques du pays. Il a expliqué qu’il ne fallait pas douter de la souveraineté du pays et de ses capacités opérationnelles face à l’adversité particulièrement pour faire face à un conflit armé. Le même jour, le Président américain, George W. Bush, lors d’une allocution télévisée a félicité les décisions de lutte contre le terrorisme de son homologue pakistanais et expliqué qu’il admirait personnellement le leadership du président Musharraf. Le même jour, le ministre pakistanais de la communication, M. Javed Ashraf, a annoncé au Kuwait durant sa visite dans ce pays, que le Pakistan ne pourrait pas s’abstenir d’utiliser l’arme nucléaire en premier en cas d’attaque indienne.   N.I.     © Photo News International


Indian Home Minister, L.K. Advani L. K. ADVANI IMPLIQUE DANS UNE TENTATIVE D'ASSASSINAT DE JINNAH ?

Karachi, 30 janvier 2002

Les autorités judiciaires pakistanaises sont entrain d'étudier une affaire criminelle, vieille de 50 ans, contre l'actuel ministre indien de l'intérieur, M. L.K. Advani. Le gouvernement pakistanais a toutefois refusé de confirmer qu'il demanderait son extradition. Les officiels de la Cour d'appel du Sindh, à Karachi, ont confirmé qu'ils étaient entrain de revoir les charges qui pèsent contre M. Advani concernant sa soit disante implication dans un complot d'assassinat du fondateur du Pakistan, Mohammad Ali Jinnah, juste après la partition du sous-continent indien en 1947. Une telle affaire existe, nous avons reçu des instructions de la hiérarchie afin de transmettre le dossier, aurait précisé un fonctionnaire de la Cour d'appel à AFP. Selon les sources, les officiels seraient entrain de rassembler les pièces d'un très vieux dossier. Le Pakistan avait annoncé qu'il était entrain de préparer une liste de suspects terroristes qu'il souhaite remettre à l'Inde afin que celle-ci les extrade en réponse à la liste de 20 suspects terroristes réclamés par New Delhi après l'attaque du parlement indien du 13 décembre dernier. L'Inde a accusé 2 groupes militants du cachemire basés au Pakistan d'être à l'origine de cette attaque et menace d'une guerre ouverte avec Islamabad si les 20 suspects ne sont pas extradés. Selon les sources de la Cour d'appel de Karachi, une affaire a été enregistrée le 10 septembre 1947, sous le numéro 4/47 par l'inspecteur Tooti Ram contre 18 fondamentalistes hindous dont l'actuel ministre indien de l'intérieur Advani dans un complot d'assassinat contre Jinnah et autres leaders du Mouvement pakistanais de l'époque, entre autres le Premier ministre Liaquat Ali Khan et Khawaja Nazimuddin. Jinnah était le premier gouverneur général du Pakistan et aujourd'hui est considéré comme le père de la nation pakistanaise. Six personnes, soient Khem Chand fils de Gopal Das, Nand Ram fils de Gobind Ram, Gobind fils de Lal Singh, Hargobind fils de Ghando Mal, Santo fils de Ghando Mal et Tayken Das fils de Jairam ont été reconnus coupables dans cette affaire et ont été extradés le 19 septembre vers l'Inde en 1948 après avoir été condamnés à de diverses peines. Les 12 autres sont portés absents dont M. Advani et des leaders du Vishwa Hindu Parishad (VHP). L'affaire est toujours pendante et comporterait toute sa dimension criminelle jusqu'à leur arrestation. Selon les sources, le Pakistan pourrait inclure le ministre de l'intérieur, âgé de 72 ans, sur sa liste des suspects, mais le ministère pakistanais de l'intérieur a refusé de confirmer l'information. M. Advani, un des principaux critiques contre le soutien pakistanais aux militants cachemiris, est né à Karachi. Il a vécu pendant 10 ans au Pakistan après la partition du sous-continent indien puis s'est rendu en Inde en 1957. Le Pakistan peut donc demander l'extradition des ces accusés. Le 30 janvier, le ministre indien d'état chargé des affaires domestiques, I.D. Swami, a critiqué les sources journalistiques pakistanaises dont le quotidien The News, pour avoir concocter une histoire dans laquelle le ministre indien de l'intérieur serait impliqué. En s'adressant à un autre quotidien indien en ligne, rediff.com, M. Swami a ajouté qu'il était indigne de prendre en considération de tels ragots et qu'il demanderait aux médias indiens de ne pas prendre en considération ces informations. Il a précisé que jusqu'à aujourd'hui nul n'a entendu parler d'une telle conspiration contre Jinnah alors que M. Advani s'est déjà rendu au Pakistan, il y a quelques années. Si l'affaire existe aujourd'hui, il aurait du exister auparavant lorsque M. Advani avait été reçu par les autorités pakistanaises, a précisé un fonctionnaire indien des services de renseignements qui du reste ont ajouté que le Pakistan tenterait de faire un rapprochement maladroit avec le militant cachemiri, Dawood Ibrahim, figurant sur la liste indienne de suspects. Le 30 janvier, le gouvernement indien a officiellement rejeté les allégations pakistanaises.  N.I.     © Photo Times of India


Indian Prime Minister, A.B. Vajpayee with Mr L.M. Singhvi, holding together the NRI report LA DOUBLE NATIONALITE POUR LES EXPATRIES ET LES ORIGINAIRES INDIENS

New Delhi, 08 janvier 2001

Le Premier ministre, Atal Behari Vajpayee, a annoncé que son gouvernement a réussi à résoudre la question de la double nationalité qui pourrait faciliter les expatriés et les originaires indiens habitant à l'étranger à contribuer au progrès du pays. En effet, il y avait des difficultés pour permettre aux expatriés de devenir de citoyens indiens à part entière et ce problème a été résolu, a expliqué le Premier ministre en se référant à un rapport établi par le haut comité de la diaspora indienne, dépendant du ministère indien des affaires étrangères, dirigé par le juriste et parlementaire M. L.M. Singhvi. En précisant qu'il était favorable à la double nationalité mais pas à la double loyauté, il a expliqué que les expatriés devraient aussi respecter leur engagement vis-à-vis de leur pays adoptif, ce qui veut dire que les expatriés et originaires n’ont pas de droit de vote, ni la représentation politique en Inde. M. Singhvi a précisé que le comité a retenu un certain nombre de pays comme les USA, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, une bonne partie de l'Europe, Singapour pour appliquer la double nationalité car ces pays disposeraient déjà de la législation appropriée mais que les pays comme le Sri Lanka ou l'Ile Maurice devaient se contenter de la carte de personne d'origine indienne. Il a expliqué que le comité avait recommandé la double nationalité dans le cadre de la loi indienne numéro 1955 portant sur la citoyenneté et que cela n'entraînait pas d'amendement de la Constitution. Il a précisé que l'article 11 de la Constitution donnait au parlement indien la capacité discrétionnaire de déroger à l'article 9 qui stipule que nul ne peut acquérir la citoyenneté indienne s'il a volontairement acquis la citoyenneté d'un autre état. M. Vajpayee a précisé que le 09 janvier serait commémoré chaque année comme le jour des expatriés ou Pravasi Bharatiya Divas. Il a ajouté que 10 expatriés seraient sélectionnés chaque année pour obtenir le prix du Pravasi Bharatiya Samman pour leur contribution à la nation. Ce prix serait donc une distinction nationale. La sélection sera faite par un comité dirigé par le vice-président indien, M. Krishna Kant. La date du 09 janvier a été sélectionnée en mémoire du retour sur le sol indien du Mahatma Gandhi pour entamer sa lutte contre les Britanniques après 20 ans de séjour en Afrique du Sud. Le prix sera attribué à partir de janvier 2003. Le gouvernement envisage donc de mettre en place la double nationalité entre temps. M. Vajpayee a expliqué que rien qu'aux USA, même s'il ne représente que 2% de la population américaine, les expatriés avaient réussi à représenter plus de 5% de la création de la richesse des Etats-Unis. Il a ajouté qu'il y avait un consensus général sur l'accueil des investissements des non-résidents indiens et des personnes d'origines indiennes et qu'un environnement favorable sous forme de zone économique exclusive serait mise en place à cet effet. M. Singhvi a précisé que l'octroi de la double nationalité avait surtout une dimension émotionnelle pour les expatriés qui ne se sentiraient plus jamais exclus du riche patrimoine de l'Inde. Le Premier ministre indien a aussi précisé la création d'une section spécialisée dans la réception des plaintes des épouses des expatriés et des originaires indiens. Il a ajouté que des organisations vitrine de la culture indienne seraient aussi multipliées à l'étranger.   T.I.     © Photo SAAB PRESS


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