ECONOMIE


SAARC member countries L'ECONOMIE D'ASIE DU SUD AU SEIN DE LA SAARC

Katmandou, 04 janvier 2002

La réunion au sommet des pays d'Asie du sud, membre de la SAARC (Association des Pays d'Asie du Sud pour la Coopération régionale), a permis de constater que le combat contre la pauvreté n'est encore pas terminée depuis 1985, date de sa création. Les sept pays mebres (Inde, Pakistan, Bangladesh, Sri Lanka, Népal, Bhutan et Maldives) visent le développement économique afin d'élever le niveau de vie de la région représentant 1,5 milliards de personnes. Mais le défi est monumental car 40% de la population souffre de la pauvreté avec un revenu par habitant de 309 $, soit le plus faible de la planète. Les milieux d'affaires continuent de faire pression pour des accords de libre échange économique entre les membres de la SAARC, malgré la tension persistante entre l'Inde et le Pakistan. La globalisation économique, l'influence exercée par l'OMC et l'entrée de la Chine dans l'OMC entraîne automatiquement la nécessité de créer une unité régionale. Les hommes d'affaires espèrent que la SAFTA (Accord sudasiatique de libre Echange) sera bientôt opérationnel et probablement un succès, tout en précisant que les tensions indo-pakistanaises sont abérantes. Selon le responsable de la Chambre de Commerce indienne, R.S. Lodha, les problèmes de confiance qui règne entre l'Inde et le Pakistan sont liés à un héritage politique qui ne concerne pas les enjeux des milieux d'affaires des différents pays. Il explique que les progrès réalisés en matière de libre échange entre les pays membres de la SAARC correspondent à peu de chose en réalité. Les précédentes négociations économiques ont permis de réduire les taxes sur 5000 produits ou commodités mais ne concernent pas les principales exportations. Toutefois les membres de la SAARC ont réussi à exposer leur point de vue à l'unisson au sein de l'OMC, ce qui représente une force de négociation considérable à l'échelle globale. Les pays membres de la SAARC représentent tout de même 3,5% du commerce mondiale et attire seulement une fraction des investissements étrangers principalement en raison de l'instabilité politique. L'impact de la tension politique sur l'industrie locale est manifeste et c'est le cas au Cachemire, où la tension indo-pakistanaise n'a cessé de grandir. Les milieux d'affaires du Cachemire indien sont mécontents en raison de la décision de coupure par le gouvernement indien les services de longue distance tels que l'internet et le téléphone. Les principaux milieux d'affaires cachemiris ont déploré cette décision gouvernementale qui pénalise beaucoup leur production et leur exportation en raison d'absence de contact par e-mail. Les telecoms du Cachemire ont enregistré une perte de 800.000 Rs par jour soit 16.500 $. Les principales exportations du Cachemire sont les tapis en laine, des foulards et le safran. La région est particulièrement dépendante du courrier électronique pour assurer les transactions commerciales. Le gouvernement indien a pris de telles mesures pour limiter les activités rebelles dans la région. Le sommet de la SAARC est essentiellement un groupement économique et il a été à plusieurs reprises reporté en raison même des tensions indo-pakistanaises ces dernieres années. Toutefois l'objectif à long terme de ce groupement est la création une zone de libre échange économique sous forme d'une union vers 2020.
Selon un rapport 2002 publié par l'unité de recherche sur les pays en voie de développement, le RIS, l'Asie du Sud est décrite comme une des régions du monde à forte croissance économique avec un taux de croissance de 5,2% pour 2001, avec 5,9 pour 2002 et 6,1% pour 2003. Le profil de l'économie indienne est bon avec 5,4% de croissance pour l'année 2001-02 soutenue par les résultats de l'agriculture qui pour l'année 2002-03 pourraient aller jusqu'à assurer 6,5% de croissance dans le cas où cette agriculture pourrait relancer les besoins industriels. Le Pakistan est au contraire entrain d'afficher 3,5% de croissance pour 2001 pouvant aller à 4% pour 2002. C'est le pays qui connaît la plus faible croissance de toute la région, précise le rapport qui estime que la conjoncture globale est à l'origine de ce ralentissement, indépendament des attaques terroristes du 11 septembre aux Etats-Unis et de l'augmentation du prix du pétrole. Le Bangladesh devrait aussi afficher 5,4% de croissance pour 2001 pour obtenir 6% en 2002. Les catastrophes naturelles en Asie du Sud sont aussi à l'origine d'un ralentissement de la croissance, c'est le cas de la sécheresse au Pakistan et en Inde, des inondations au Pakistan et au Bangladesh et des tremblements de terre au Gujarat, en Inde. Sur le plan politique, le massacre de la famille royale népalaise et la rebellion maoiste, la violence ethnique au Sri Lanka sont à l'origine du ralentissement économique et industriel entretant la récession dans la région. Les investissements étrangers n'ont pas atteint le niveau obtenu quelques années auparavant. En effet, les disputes sur les tarifs avec les producteurs étrangers indépendants d'électricité au Pakistan, et celle d'Enron en Inde et les incertitudes de l'exportation du gaz du Bangladesh ont ralenti les investissements étrangers.   T.I.-T.H.     © Image SAARC


Pakistan President P. Musharraf with China Prime Minister Zhu Rongji during Pakistan President's latest visit to Beijing LA CHINE VOLE AU SECOURS DU PAKISTAN EN ARMEMENT

Karachi, 08 janvier 2002

La Chine a envoyé 10 avions de combat destinés au Pakistan, ont confirmé des officiels pakistanais, les dix premiers appareils sur un total de 40 appareils. Pékin a donc fait rapidement le nécessaire pour livrer à Islamabad des pièces de rechange et des équipements pour renforcer les moyens militaires pakistanais. Le matériel a été acheminé par l'autoroute de Korakram reliant les deux pays et par la voie de mer en direction du port de Karachi. Pratiquement tout le système de défense pakistanais basé sur les missiles est d'origine chinoise. Selon les sources pakistanaises, le gouvernement chinois aurait décidé d'expédier ses armements avant la dernière rencontre entre le président Musharraf et son homologue chinois, le président Jiang Zemin, survenu le 21 décembre dernier. A plus d'une occasion, durant les visites du président pakistanais, Pékin a réitéré son amitié avec Islamabad. Durant son séjour au pouvoir, le président Musharraf a réussi à tisser des relations très personnelles avec les principaux leaders chinois. L'assistance militaire historique que Pékin a décidé est destinée principalement à renforcer immédiatement la force aérienne pakistanaise par de nombreux escadrons d'avions de combats tous neuf, des Super-7 et F-7, susceptible de réduire la supériorité numérique de la force aérienne indienne. Avant la livraison chinoise, le nombre des avions indiens étaient de 730 alors que celui du Pakistan s'élevait à 340 appareils. Mais pour des raisons de sécurité les officiels pakistanais n'ont pas dévoilé le nombre exact de leurs avions de chasse. Les dernières années, l'industrie de l'aviation chinoise et pakistanaise ont renforcé leur collaboration technologique en vue de la fabrication d'un avion de combat commun. Ce projet a été bouclé en fin décembre, ce qui a permis au Pakistan de recevoir ces nouveaux appareils. Selon les officiels militaires pakistanais, le S-7 est avion de combat qui est une variante du F-7 chinois mais avec davantage de manœuvrabilité, doté d'un moteur plus puissant et d'équipement avionique sophistiqué et un cockpit moderne. L'avion a la capacité de combat en pleine nuit et comparativement au F-7 est à 90% supérieur en équipement par rapport aux appareils de la famille des F-7. L'arrivée des avions au port de Karachi entièrement montée de toute pièce a été réalisée par les officiels pakistanais et chinois. La livraison de ce matériel de guerre à Islamabad a bien évidemment alimenté la tension indo-pakistanaise qui a augmenté après l'attaque du parlement indien par des terroristes cachemiris le 13 décembre dernier. New Delhi a estimé qu'Islamabad était entrain de s'équiper pour faire face à la tension indo-pakistanaise qui sévit à la frontière. Selon un porte-parole pakistanais, la réception du matériel militaire n'aurait rien à voir avec l'escalade à la frontière. Cette information a aussi été confirmée par Pékin estimant que le commerce des armes avec le Pakistan avait un long passé. Les 30 autres appareils seront livrés durant l'année en cours.   N.I.     © Photo Reuters


FBCCI banner LE PAKISTAN PROPOSE UN RAPPROCHEMENT STRATEGIQUE AVEC LE BANGLADESH

Dacca, 29 janvier 2002

Le ministre pakistanais du commerce, M. Abdul Razak Dawood, lors de sa visite officielle au Bangladesh de 5 jours, à la tête d'une délégation pakistanaise composée de 29 membres, a proposé de construire un partenariat stratégique entre le Bangladesh et le Pakistan afin d'augmenter le volume des échanges commerciaux. Le ministre a fait sa proposition lors d'une rencontre organisée par la Fédération des Chambres de Commerce et d'Industrie du Bangladesh (FBCCI) dans le cadre de la SAARC. Le ministre pakistanais a précisé que même si la tendance actuelle des échanges est favorable au Pakistan en terme de volume des échanges, il a estimé qu'il était nécessaire de l'équilibrer davantage. Il a ajouté que son pays avait déjà accepté l'accès en libre circulation de deux produits bangladais à savoir, le jute et le thé. Il a expliqué que le gouvernement pakistanais étudiait les 19 catégories de produits restants destinés à la libre circulation. Le président de la FBCCI, M. Yussuf Abdullah Harun, a exhorté les hommes d'affaires pakistanais à investir dans les industries de fabrication de jute, de textile et industries technologiques détenues par le gouvernement bangladais mais pour lesquelles ce dernier a arrêté les investissements. Il a précisé que le Bangladesh avait des secteurs à investissements tels que les industries du cuir, le matériel en cuir, des équipements sportifs, des produits manufacturés légers, le traitement des produits alimentaires, etc... En se référant au déséquilibre des échanges entre les deux pays pour l'année 1999-2000, M. Harun a précisé que la différence était de 52 millions de dollars et qu'elle était de 28,49 millions de dollars en 1996. Cette différence, toujours en faveur du Pakistan, s'élève à 63,7 millions de dollars pour l'année 2000-2001. En effet, le Bangladesh a importé du Pakistan de la marchandise pour 90,53 millions de dollars contre 30,2 millions de dollars d'exportation envers ce même pays. Globalement les échanges entre les deux pays ont augmenté de 15% pour l'année dernière. Les principales exportations pakistanaises vers le Bangladesh concerne le coton, les fils de coton, le riz, des machines outils, des équipements divers, du pétrole et produits pétroliers. Les principales exportations bangladaises concernent le thé, le jute, du matériel végétal et des feuilles de béthel. De leur côté les hommes d'affaires pakistanais ont invité leur homologues bangladais afin de venir investir dans les industries légères et le secteur de l'automobile au Pakistan afin que Dacca puisse se donner les moyens d'une industrie équivalente à celle au Pakistan, dans ces secteurs. Les hommes d'affaires bangladais ont proposé l'ouverture d'une chambre de commerce Bangladesh-Pakistan pour faciliter les échanges commerciaux bilatéraux et les affaires en général. Lors de la rencontre avec les officiels du gouvernement bangladais, les deux pays se sont entendus sur l'augmentation des échanges commerciaux bilatéraux, qui se chiffrent actuellement à 130 millions de dollars. Le ministre pakistanais a souhaitait réduire le déséquilibre en important davantage du Bangladesh dont du jute, du thé et des produits pharmaceutiques. Il a expliqué que les échanges au sein de la SAPTA ne représentaient que 5% alors qu'au sein de l'Union européenne cela représentait 90%. Le Pakistan a participé à travers 33 de ses entreprises, au Salon International du Commerce (DITF) qui se tenait fin janvier à Dacca. Les entreprises pakistanaises ont actuellement 61 entreprises partenaires au Bangladesh. Le Premier ministre bangladais, Mme Zia Khaleda, a invité officiellement les hommes d'affaires pakistanais à investir au Bangladesh en précisant qu'il existait de nombreux secteurs de commerce à prendre tels que le marché des bambous, du polyester et des conserves entre autres.   N.F.B.     © Image Dedar Development


UK Prime Minister Tony Blair with Pakistan President P. Musharraf during the latest visit of Mr Blair to Pakistan LES PROMESSES ECONOMIQUES FAITES AU PAKISTAN

Islamabad, 08 janvier 2002

Le Royaume-Uni détient toujours les livraisons d'armements destinés au Pakistan depuis 1998 malgré les récentes promesses d'un nouveau partenariat entre les deux pays. Il s'agit principalement de pièces détachées et d'équipements technologiqueS de moindre importance. Selon les sources diplomatiques, le Royaume-Uni serait hésitant à procéder à la livraison malgré le soutien du Pakistan à la coalition internationale de lutte contre le terrorisme depuis le 11 septembre 2001. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont opposés à la vente de matériel de haute-technologie et d'équipement militaire à Islamabad, à l'exception d'armements pour assurer la sécurité à la frontière. Le Premier ministre britannique, Tony Blair, avait souhaité une coopération économique et de défense avec le Pakistan en exhortant Islamabad à agir fermement et de manière décisive contre les groupes islamistes, dont certains sont impliqués dans des activités extrémistes et d'actes de violence. M. Blair avait précisé, le 07 janvier, que l'éradication des groupes extrémistes signifierait des gains économiques et financiers à long terme pour Islamabad. Ce même discours a été tenu par Washington auparavant. Depuis que le Pakistan soutient de manière presqu'inconditionnelle la coalition conduite par les USA, le pays a reçu 600 millions de dollars en espèce des Etats-Unis. Cette somme a été principalement utilisée pour renforcer les contrôles à la frontière. Les USA, apparemment serait entrain de faire marche arrière par rapport à ses promesses particulièrement celles portant sur l'accès libre au marché américain du textile pakistanais. L'Union européenne et le Royaume-Uni n'ont accordé que de petits soutiens au budget pakistanais. L'Union européenne a toutefois retiré certaines restrictions facilitant l'exportation des produits pakistanais vers son territoire avec une entrée en vigueur de ses mesures dés janvier 2002. Le Pakistan avait aussi reçu du FMI des facilités d'aide financière pour lui permettre un réajustement de sa dette internationale. Pour l'instant malgré les bonnes intentions affichées par le Club de Paris, les créanciers n'auraient pas annoncé de concessions substantielles sur les taux d'intérêts portant sur les 12,5 milliards de dollars de dette qui pèsent sur Islamabad. Ces derniers ont toutefois réaménagé cette dette. Le gouvernement pakistanais aurait aussi reçu des assurances internationales en terme d'aide économique pour lutter contre la pauvreté et ces promesses ne sont pas encore tenues pour l'instant. L'attentat du parlement indien et la tension permanente sur la question du Cachemire, a permis à New Delhi de montrer Islamabad du doigt. L'Inde tenterait, selon certains analystes, de créer une pression économique sur le Pakistan en massant d'importante troupe à la frontière, alors qu'Islamabad a fait preuve d'un maximum de retenue. Il s'agissait pour Islamabad d'éviter les frais d'une nouvelle guerre avec l'Inde dans une période de marasme économique.   N.I.     © Photo Reuters


Mr. Gururaj Deshpande 20 MILLIONS DE DOLLARS POUR LE MIT

Washington, 07 janvier 2002

L'Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) a reçu la somme de 20 millions de dollars de la part d'un milliardaire et entrepreneur américain d'origine indienne, M. Gururaj Deshpande et son épouse Jaishree. Paradoxalement, le Dr Deshpande, président et co-fondateur de Sycamore Networks et Cascade Communications, est un ancien étudiant de l'Institut de Technologie de Chennai, en Inde, mais n'a jamais fait ses études à l'institut de Massachusetts. M. Deshpande estime que son geste est liée à l'aide qu'il peut apporter à la communauté des chercheurs habitants aux USA. Il explique qu'il s'est rendu aux USA en 1984 pour faire des affaires et que la région leur a été très accueillante. Membre du directoire du MIT, le Dr Deshpande est un physicien et programmeur informatique. Il a précisé que ses collaborateurs des groupes Sycamore et Cascade travaillent étroitement avec le laboratoire Lincoln du MIT et que de nombreux chercheurs et étudiant travaillent sous sa direction. Le Centre Deshpande au sein du MIT a été créé pour jouer le rôle de catalyseur à innovation et de création d'entreprise en soutenant la recherche et la collaboration avec les entrepreneurs, les jeunes entreprises et des étudiants du MIT ainsi que la faculté. En acceptant le don de M. Deshpande, le président du MIT, M. Charles Vest, a précisé que M. Deshpande était un leader extraordinaire dans la communauté des entrepreneurs. Il a estimé que son idée de connecter le MIT avec le monde des entreprises pourra donner aux étudiants une expérience professionnelle dans l'innovation technologique dans la région mais aussi, dans une large mesure, aux USA. Le Dr Deshpande espère que sa donation pourrait changer la manière dont la recherche est financée dans les universités et que cela inspirera d'autres donateurs. M. Deshpande dirige aussi une fondation philanthropique familiale. M. Deshpande visionnaire dans son domaine a accumulé un palmarès impressionnant. En 1991, il lance la société Cascade Communications. Six ans plus tard sa société est passée d'une personne à 900 employés avec un chiffre d'affaire de 500 millions de dollars. L'année suivante, il a lancé Sycamore Networks dans l'idée de créé la prochaine génération de réseau à fibre optique. En l'espace de 2 ans, la société a fait beaucoup de bénéfices et gagné de nombreuses distinctions.   I.L.     © Photo NRI WORLD


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