RELATIONS INTERNATIONALES


Pakistan President Musharraf meeting indian Prime Minister Vajpayee at the latest SAARC summit LE REFUS DE NEGOCIATION DE L'INDE EST-ELLE JUSTIFIEE ?

New Delhi, 07 février 2002

Quelques semaines après que le président pakistanais M. Pervez Musharraf, a accordé une allocution historique à la télévision pakistanaise prenant ses distances avec l'extrémisme religieux annonçant les mesures radicales contre les groupes terroristes, l'Inde reste sceptique et peu convaincue. Les mesures entreprises par Islamabad ne sont pas suffisantes particulièrement au Cachemire administré par l'Inde. New Delhi souhaite que les engagements pris par le président pakistanais puissent se traduire par des résultats concrets. New Delhi a pour l'instant catégoriquement rejeté toute forme de négociations avec Islamabad, ni prévu le retrait de ses troupes massées sur la ligne actuelle de contrôle entre les deux pays. Depuis l'attaque du 13 décembre du parlement indien, l'Inde a adopté un certain nombre de mesures pour augmenter la pression sur Islamabad. Même si les risques d'affrontement militaire entre les deux pays sont relativement écartés, les troupes sont toujours en état d'alerte maximum et toujours déployées dans l'éventualité d'un conflit alors que le combat des mots se poursuit entre les dirigeants. Depuis le premier janvier, les relations terrestres aériennes et ferroviaires sont interrompues entre les deux pays. Musharraf continue de multiplier des propositions de dialogue avec un pacte de non-agression et de dénucléarisation dans la région, mais l'Inde reste fixée sur l'arrêt du terrorisme transfrontalier et l'extradition de 20 terroristes. Les propos du Président Pakistan condamnant le terrorisme lui a attiré les honneurs des USA, du Royaume-Uni, et d'autres pays occidentaux. Mais l'Inde reste inflexible, serait-elle excessive dans ses exigences ou ses exigences sont-elles injustifiées ? Selon les sources, la position indienne serait bien justifiée car peu de choses seraient faites sur le terrain. En effet, les mesures d'interdiction des groupes tels que Lashkar-e-Toiba et le Jaish-e-Mohammad serait simplement des formalités pour apaiser l'opinion publique internationale. Selon une source pakistanaise, si le Président pakistanais avait souhaité éradiquer les centres islamistes terroristes, il aurait interdit aussi le Markaz Dawa Wal Irshad, groupe dirigé par l'ancien chef du groupe Lashkar, c'est-à-dire par le professeur Hafiz Mohammad Saeed. Le groupe Jamaat-e-al-Dawah, basé à Muridke, serait à 45 km de Lahore occupant 200 hectares de terrain pour s'entraîner au djihad. Le complexe serait équipé d'installations pédagogiques et résidentielles avec en plus des fermes, des mosquées, des lieux d'aquaculture et d'élevage. Selon les sources pakistanaises de tels centres devraient être interdits car ils sont les pépinières de la création terroriste. Selon les mêmes sources, sur les 2500 arrestations entreprises par le gouvernement pakistanais, depuis le 12 janvier, 1900 sont des criminels de droits communs et les autres 600 sont des activistes engagés dans le terrorisme au Cachemire. Parconséquenet la position de New Delhi semble se justifier, tous les terroristes ne sont mis sous contrôle. Toutefois, selon les experts, l'Inde devrait profiter des offres pakistanaises de dialogue pour entreprendre des mesures effectives de contrôle du terrorisme et de l'infiltration des terroristes à la frontière afin de profiter des résultats obtenus jusqu'à aujourd'hui par la pression diplomatique.   A.T.     © Photo The Hindu


Pakistan President Musharraf with US President Bush during their latest meeting BUSH SOUHAITE UN RAPPROCHEMENT SUR LE LONG TERME AVEC ISLAMABAD

Washington, 13 février 2002

Le président américain, George W. Bush, a déclaré l'engagement de Washington aux côtés d'Islamabad pour travailler à long terme, lors de la visite officielle du président Pervez Musharraf à la Maison Blanche, le 13 février. George Bush a exprimé son souhait de faciliter le dialogue entre l'Inde et le Pakistan, seul moyen pour mettre en terme au problème du Cachemire, selon lui. Il a précisé que les deux pays doivent s'engager dans la voie d'un dialogue sérieux et qu'éventuellement les USA pourraient faciliter un rapprochement propice à cet effet. M. Bush a précisé que les relations américaines avec le Pakistan n'étaient pas limitées à cour terme mais à long terme dans la mesure où les objectifs resteront communs. Il a ajouté que les USA travailleront en collaboration avec le Pakistan. Le président américain a réservé un accueil chaleureux à son homologue pakistanais et l'a décrit comme étant un leader courageux et visionnaire, progressiste, modéré et démocratique. Le président pakistanais, a à son tour expliqué que ses discussions avec son homologue américain étaient fructueuses et constructives et ajouté que les relations pakistano-américaines, à multifacette, représentaient un facteur de stabilité. Lors de son entretien M. Musharraf s'est aussi référé au déploiement massif des troupes indiennes à la frontière indo-pakistanaise et appelé le retrait immédiat de ses troupes. Il a souligné l'importance du dialogue avec l'Inde et vanté les mérites du Général Collin Powell lors de ses visites en Asie du Sud pour limiter la tension régionale. M. Bush a précisé que les USA avaient consolidé ses rapports avec le Pakistan et ajouté que le Général Musharraf était un ami des USA et le Pakistan était un pays dont le soutien est déterminant dans la coalition internationale de lutte contre le terrorisme. Il a expliqué que les engagements pakistanais à l'échelle internationale étaient plus importants que celle espérée car Islamabad s'est déclaré comme étant l'ennemi du terrorisme et de l'extrémisme y compris à ses propres frontières. Il a aussi bien accueilli l'annonce des élections démocratiques en octobre prochain au Pakistan. L'enlèvement du journaliste américain, Daniel Pearl, figurait aussi dans les entretiens, le Pakistan ayant assuré qu'il retrouverait le journaliste et les auteurs de l'attentat. Islamabad a annoncé quelques jours plus tard avoir arrêté le principal suspect, Omar Sheikh, proche des ravisseurs. Ce dernier avait annoncé la mort du journaliste. Le 26 février le Royaume-Uni a précisé que les mesures de lutte contre le terrorisme prises par le président pakistanais avaient été bien accueillies mais que cela ne suffisait pas et que Londres souhaitait que ces mesures soient appliquées jusqu'au bout sur le terrain. L'Inde de son côté n'a pas souhaité le retrait de ses troupes massées à la frontière tant que le Pakistan n'aura pas totalement éliminé le danger lié au terrorisme transfrontalier et donc n'envisagent pas de dialogue avec Islamabad dans l'immédiat.   T.M.-M.H.     © Photo AP


SAARC emblem LA NECESSITE D'UNE PRISE DE CONSCIENCE EN FAVEUR DE LA SAARC

Dacca, 08 février 2002

L'utilité de la SAARC (South Asian Association for Regional Cooperation) doit désormais faire l'objet d'une prise de conscience collective dans chaque pays membre, ont précisé les intervenants lors du séminaire qui s'est déroulé le 07 février, à Dacca. Ils ont ajouté que le prix du manque de la coopération parmi les pays membres de l'Asie du Sud se faisait de plus en plus sentir. En s'adressant lors d'une conférence intitulée le Séminaire national de la SAARC : les défis et le chemin à suivre, organisé par l'Institut bangladais des études internationales et stratégiques, (BIISS), les intervenants ont expliqué que l'existence de deux grandes puissances nucléaires en Asie du Sud a beaucoup compliqué la situation dans cette partie du globe. Ils ont estimé que les grands pays membres ne semblent pas partagé le même point de vue entre eux et le même rôle de la SAARC à l'échelle régionale et globale. Les évènements du 11 septembre, les conséquences de ces évènements et leurs implications à l'échelle régionale et globale, la récession économique, les défis de la révolution des technologies de l'information, et la nouvelle économie en général représentent un réel problème à surmonter pour les pays d'Asie du Sud. La course à l'armement entre l'Inde et le Pakistan a sérieusement compromis les progrès de la SAARC, ont précisé les intervenants. Le détournement d'importantes ressources économiques à des fins militaires et les possibilités d'embrassement d'un conflit armé sont des menaces réelles pour une population civile qui subit la pauvreté alors même que l'objectif premier de la SAARC était de lutter efficacement contre cette pauvreté. Etant la seule organisation internationale sur le sous-contienent indien, elle doit s'imposer à l'échelle internationale par une action collective régionale en écartant tout ce qui peut la diviser. Les intervenants ont estimé que le fonctionnement de la SAARC ne se faisait pas de manière serène, tels que c'est le cas chez les autres organisations régionales en raison de l'importance exorbitante d'un de ses membres et ce qu'elle peut avoir comme définition du bien-être collectif. Ils ont estimé que la position indienne sur le bilaréralisme et sa renonciation à la médiation a aussi contribué à faire des tensions indo-pakistanaises ceux qu'elles sont devenues aujourd'hui. En émettant des hypothèses pour l'avenir, ils ont précisé que le Bangladesh ne souhaiterait pas être absorbé dans un contexte de guerre dans l'intérêt des autres membres et que Dacca pouvait jouer un rôle pour les cicatriser les plaies de l'histoire du sous-continent. Les experts estiment que la construction de la SAARC doit aller de l'avant et doit se faire malgré les tensions indo-pakistanaises.   B.S.S.     © Photo SAARC


Omar Saeed Ahmed Sheikh OMAR SHEIKH POURRAIT ETRE EXTRADE

Islamabad, 18 février 2002

Le premier suspect dans l'enlèvement et l'assassinat du journaliste américain, Daniel Pearl, le Britannique Omar Saeed Ahmed Sheikh, aurait révélé son implication dans l'attaque suicide du parlement indien, contre aussi l'assemblée parlementaire du Jammu & Kashmir et le centre culturel américain de Calcutta. Il aurait aussi reconnu avoir des relations étroites avec Osama bin Laden et Aftab Ansari. Autre leader du Jaish-e-Muhammad, groupement actuellement interdit au Pakistan, Omar Sheikh est aussi l'un des terroristes qui a participé au détournement de l'avion d'Indian Airlines sur Kandahar en Afghanistan, en décembre 1999. Sheikh qui est toujours détenu au Pakistan aurait raconté son implication dans tous ces incidents. Les attaques, selon lui, étaient destinées à provoquer les leaders indiens afin qu'ils prennent des mesures draconiennes contre le Pakistan, ce qui aurait obligé le président Musharraf d'adoucir sa position vis-à-vis des extrémistes musulmans basés sur le sol pakistanais. Il aurait expliqué avec détails ses relations avec Aftab Ansari, le suspect numéro un dans l'attaque du centre culturel américain de Kolcotta. Il aurait aussi offert de dévoiler les identités des militants cachemiris impliqués dans l'attentat suicide du parlement indien du 13 décembre dernier. L'objectif de l'attaque du parlement était de prendre des parlementaires indiens en otage afin d'obtenir la libération des militants cachemiris. Il aurait reconnu qu'il avait de nombreuses relations avec les proches d'Osama bin Laden. Ces informations ont toutefois étaient démentis par le porte-parole du ministère pakistanais des affaires étrangères, M. Aziz Ahmed Khan. Le 19 février, le ministre pakistanais de l'intérieur, M. Moinuddin Haider, a annoncé que les chef du Jaish-e-Muhammad, c'est-à-dire, Masood Azar et Omar Sheikh pourraient être des agents doubles et qu'ils créaient des problèmes depuis leur arrivée au Pakistan. Tous deux membres du Harkat-ul-Mujahideen, ils avaient été libérés par l'Inde contre les otages du vol d'Indian Airlines détourné sur Kandahar. Le Pakistan s'interroge pourquoi l'Inde n'a jamais jugé ces détenus lors de leurs séjours dans les prisons indiennes pendant plusieurs années. Cette interrogation reste sans réponse dés lors que ces personnes agissaient aussi sur le sol pakistanais sans aucune impunité. Le 26 février, l'ambassadeur américain à Islamabad, Mme Wendy Chamberlain a rencontré le président Musharraf et a soulevé la question de l'extradition aux USA de Sheikh Omar, pour y être jugé pour l'assassinat du journaliste américain. Il n'existe pas de traité d'extradition entre les deux pays mais un traité de l'époque britannique datant de 1931 ou celui de 1947 signé avec Washington pourrait être utilisé. Le Pakistan a aussi proposé, le 25 février à travers son ministre des affaires étrangère M. Abdul Sattar, la signature d'un traité d'extradition avec l'Inde en vue pour les criminels. Le 25 février, Omar Sheikh avait été déféré devant un tribunal de Karachi pour être jugé pour l'assassinat du journaliste américain.   T.I.     © Photo AP


Tamils in Jaffna area RETOUR PREVU DE L'INDE POUR 6000 REFUGIES SRILANKAIS

Colombo, 11 février 2002

Plus de 6000 réfugiés tamouls qui ont émigrés vers l'Inde en raison du conflit civil srilankais dans la région du nord et Nord Est du Sri Lanka, devront retourner au pays ont annoncé les sources du ministère srilankais chargé de la réhabilitation et des réfugiés. Ces personnes, originaires de la région de Jaffna, se sont tous réfugiés dans l'état indien du Tamil Nadu, au sud de l'Inde, ce qui a causé un vrai problème d'accueil au gouvernement indien. Suite au cessez-le-feu déclaré entre le gouvernement et le LTTE depuis le 24 décembre 2001, les réfugiés ont exhorté le gouvernement indien et srilankais à permettre leur retour dans les meilleures conditions. Leurs habitations abandonnées lors de leur départ du Sri Lanka, ont souvent été endommagés sinon entièrement détruits par 20 temps de guerre civile. Le ministère srilankais envisage leur intégration en leur fournissant quelques têtes de bétails, des équipements de pêche, des graines, des fertilisants, des produits chimiques et autres moyens de transports. Le gouvernement srilankais a par ailleurs levé, avec effet immédiat, toutes les restrictions qui pèsent sur la médecine et les équipements hospitaliers allant en direction du nord. La levée de l'interdiction est avant tout un geste humanitaire destiné à consolider les mesures de confiance mutuelle. Ce geste a été favorablement accueilli par les médecins de la péninsule de Jaffna où ils ont lutté pendant des années pour soulager leurs patients sans médicament approprié et sans équipement adapté. Aucun contrôle ne devrait subsister ni sur la quantité ni sur la marque des médicaments acheminés en direction du nord. Auparavant tous les médicaments transportés en direction de Jaffna étaient soumis à l'autorisation du ministère srilankais de la défense. Les médecins de Jaffna qui s'occupent d'environ un demi de millions de personnes ont précisé n'avoir jamais compris pourquoi le gouvernement srilankais avait imposé des restrictions sur les médicaments. Colombo avait expliqué que ces produits pouvaient tomber entre les mais du LTTE.   D.N.     © Photo BBC


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