ECONOMIE


Pakistan President General Pervez Musharraf LE PAKISTAN OBTIENT UNE AIDE AMERICAINE DE 200 MILLIONS DE DOLLARS

Washington, 06 février 2002

Le président américain, George W. Bush, a précisé qu'il obtiendrait 305 millions de dollars d'aide pour le Pakistan dans son budget 2003, ce qui est inférieure à ce qu'Islamabad espérait. Toutefois, cette aide est le double de ce que les USA ont envisagé d'attribuer à l'Inde, soit 151.185 millions de dollars. L'Inde est aussi considérée comme un état de premier plan par Washington bien que New Delhi ait reçu une aide de 50 millions de dollars pour les projets d'acquisition d'équipements militaires étrangers. Selon le département d'état américain, le soutien économique apporté au Pakistan serait une combinaison d'un soutien tant en faveur de la balance de paiement que d'aide au financement de projets divers. L'assistance militaire au Pakistan inclura la fourniture de pièces détachées d'avions, d'équipements de radar et nucléaire, d'équipements chimiques et biologiques pour les soldats. Washington doit aussi rembourser au Pakistan, les coûts des services rendus, la consommation de l'essence et les équipements qui ont été utilisées par les troupes américaines sur le sol pakistanais. Le Secrétaire d'état américain, Donald Rumsfeld, a précisé qu'une partie des frais avait été payée mais a manifesté son mécontentement dans le retard pris par l'administration américaine à régler la note. Selon les sources, la première tranche du paiement des frais aurait été de 70 millions de dollars. Les chiffres exacts ont toutefois été tenus secrètes et que même aucun écrit n'existerait sur un accord de ce type. Les observateurs s'interrogent si Washington paye le prix d'une location à savoir le séjour des troupes américaines sur le sol pakistanais sans oublier les retombées politiques et économiques pour Islamabad qui a choisi de soutenir la campagne militaire américaine contre le terrorisme. Selon les sources, l'argent payé au Pakistan ne représenterait qu'une fraction de ce que les Américains ont demandé aux Saoudiens pour stationner les marines en Arabie Saoudite. Le Pakistan est aussi déçu des restrictions d'accès au marché américain. Washington traîne les pays pour accorder à Islamabad des facilités d'exportations sur son marché. D'importants freins existent dans ce sens au sein du Congrès américain et cela est ressenti comme une trahison économique alors que le Pakistan a perdu 50% de ses commandes avec les USA en raison de la campagne américaine en Afghanistan. Le 14 février lors de la visite du Président Musharraf à Washington, le Président George W. Bush, a précisé que les deux pays s'engageait désormais dans la relance des relations militaires qui existaient avant les sanctions économiques et militaires, mais que cela n'inclut pas pour autant la vente des avions F-16. Lors de cette visite qualifiée de très cordiale et chaleureuse entre les deux dirigeants, Washington a promis d'apporter une aide de 5 milliards de dollars à Islamabad sous forme d'aide venant des institutions financières internationales. M. Bush a assuré que 200 millions de dollars seront demandés pour le budget 2003, au lieu des 305 millions prévus auparavant, pour éliminer le milliard de dollars de la dette extérieure pakistanaise.   H.T.     © Photo The Tribune


Nepal Prime Minister, Sher Bahadur Deuba SOUTIEN FINANCIER MASSIF ENVISAGE POUR LE NEPAL

Katmandu, 07 février 2002

Les pays pourvoyeurs d'aide financière, appelé Groupe de Paris, réuni pour la première fois au Népal ont approuvé un apport de 500 millions de dollars par an pour faire face au programme népalais d'éradication de la pauvreté pour les cinq années à venir. Cette somme a été demandée lors du déroulement durant quatre jours du Forum pour le Développement du Népal. Les pays prêteurs ont réagi favorablement aux propositions népalaises d'augmenter les aides tout en manifestant une certaine flexibilité pour faire face aux dépensers budgétaires, le pays ayant précisé qu'il affecterait ces ressources aux priorités nationales et aux projets de développement à long terme. Le ministre népalais des finances, Dr Ram Sharan Mahat, a expliqué que ces aides sont sollicitées pour soulager le pays à défaut le pays n'aurait le droit moral de redemander des aides à l'avenir. Les pays prêteurs ont à leur tour accepté la poursuite de l'éradication de la pauvreté et ont proposé une nouvelle forme d'aide étrangère qui sera bientôt opérationnelle. Le forum a donné un coup de pouce au dixième plan quinquénale qui devrait être lancé vers la fin de cette année, particulièrement destinée à la lutte contre la pauvreté. Il a demandé au gouvernement népalais de réduire sa composition ministérielle pour limiter ses dépenses, de renforcer sa lutte contre la corruption, d'engager des réformes économiques, d'améliorer l'efficacité de l'administration et d'augmenter la sécurité. Ving-quatre pays et organisation internationale ont participé à ce forum. L'Inde et la Chine y ont été invitées alors que la Russie y a participé en qualité d'observateur. L'Inde et la Chine aident directement le Népal, alors les autres pays doivent passer par un forum qui à lui tout seul assure les 85% des aides officielles au développement népalais. Le gouvernement espère que les pays prêteurs pourront aussi prendre en compte la lutte contre les rebelles maoîstes et les dépenses inhérentes à la sécurité du pays. Le 04 février le premier minister népalais, Sher Bahadur Deuba, lors de l'inauguration du forum a lancé un appel aux pays prêteurs et autres organisations internationales à l'aide économique pour surmonter une économie en perte de vitesse. La croissance économique est actuellement au plus bas niveau depuis une dizaine d'années en raison des chutes de l'exportation et du ralentissement dans l'industrie du trourisme. L'instabilité politique et les relations conflictuelles avec les rebelles maoistes sont à l'origine de cette situation économique. Le pays figure parmi les pays les plus pauvres de la planète. Il dépend de l'aide internationale pour plus de la moitié de son budget annuel.   N.N.     © Photo Nepal News


Bangladesh gouvernment emblem together with net bangladesh logo DE SERIEUX ECHECS DANS L'INDUSTRIE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES

Dacca, 20 février 2002

L'industrie des technologies de l'information connaît de sérieux échecs au Bangladesh suite à une série de décisions récentes prises par le gouvernement qui risque de limiter les facteurs essentiels de développement de ce secteur. Une récente augmentation sur les prix de location de ligne téléphonique chez les providers internet, une augmentation des frais de licence, l'imposition de nouveaux tarifs sur les bandes passantes et d'autres mesures similaires menace de détruire une industrie en plein développement. Selon les sources, ces mesures vont non seulement limiter la croissance des services privés d'internet, mais pourrait aussi contraindre les opérateurs internet à fermer boutique. L'industrie internet au Bangladesh est entrain de subir un important défi pour sa survie. Ceux qui en survivront pourraient être obligés de répercuter les augmentations sur les tarifs des prestations. Ils ont tout de même fait appel au soutien des utilisateurs d'internet. Selon certains providers, les mesures prises sont en contradiction avec l'esprit de la politique des télécommunications 1998 et la proposition de loi 2001 par laquelle le secteur privé devait être encouragé à participer au développement national dans le domaine des nouvelles technologies. Selon les sources du secteur des nouvelles technologies, non seulement les milieux d'affaires pourraient pâtir de ces mesures, mais les milieux de la recherche et universitaire seront aussi touchés. Elles estiment que ces mesures sont le fruit d'une mauvaise évaluation par le gouvernement des besoins du marché et de l'incompétence des conseillers du Département des Télécoms et Télégraphe du Bangladesh (BTTB) qui détient le monopole du marché internet intérieure. Elles ont précisé que de telles erreurs ont été commises durant le précédent gouvernement dirigé par le BNP. Le pays avait la chance de se connecter gratuitement sur un réseau de fibre optique international mais le gouvernement l'avait refusé pour des raisons de sécurité nationale ce qui a du reste à retarder l'introduction des services internet dans le pays et donc entraînait la perte de la création de richesse. Les dernières mesures ne pourront qu'accentuer cette situation la rendant irrémédiable. Selon le fondateur de la Grameen Bank, le professeur Mohammad Yunus, Internet est un des instruments uniques de développement de la personne et d'emploi à domicile tout comme l'usage des téléphones mobiles. Sa banque a entrepris un projet pilote d'aide aux personnes désavantagées pour la compréhension du monde multimédia et de l'internet. Ainsi les pauvres fermiers de la région de Tangail, ont de ce fait la possibilité de connaître les prix du marché de leur produit à travers le site internet spécialement mise en place à cet effet. En plus de nombreux jeunes diplômés en informatique ont saisi l'occasion pour ouvrir à leur compte des entreprises virtuelles à travers un portail internet. De nombreux d'entre eux sont spécialisés dans le web design, dans la conception de logiciels et autres services du genre.   F.E.     © Image source : Government of Bangladesh & Netbangladesh


Indo-European Software solutions logo L'EUROPE UN MARCHE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES A PRENDRE : NASSCOM

Mumbai, 06 février 2002

L'Inde a réussi à mettre en place une industrie d'exportation de logiciels et de services des technologies de l'information fort de 7,6 milliards de dollars sur le marché américain. Mais l'Europe reste le second marché à conquérir afin d'avoir une dimension globale. Ce message a été donné par plusieurs experts décrivant le paysage international du point de vue de la NASSCOM 2002, une importante conférence organisée dans le secteur des nouvelles technologies qui s'est tenue à Mumbai, capitale économique de l'Inde. Le directeur de la Deutsche Bank chargé des investissements dans les secteurs technologiques, M. Alfred Elbrick, a précisé que le marché européen actuellement rivalisait en taille avec le marché nord américain et que les deux régions représentaient à elles toutes seules 90% du marché global. Lors de la conférence organisée par la NASSCOM (Association patronale des producteurs de logiciels et de services informatiques), il a expliqué que les entreprises indiennes devraient rechercher la pénétration des deux marchés afin de prendre une dimension internationale. En effet, les dépenses globales dans les secteurs des technologies nouvelles représentent 467 milliards de dollars pour 2000 et ce chiffre devrait correspondre à 691 milliards de dollars pour 2004, a précisé M. Elbrick. Il a ajouté que la part représentative de la contribution de l'industrie indienne au marché international des nouvelles technologies ne représentaient que 1,6% car engagé dans un secteur qui ne représente que 12,6% du marché international en totalité. Selon lui, les entreprises indiennes auraient besoin de se diversifier dans des secteurs de marge élevée, de croissance rapide tel que le conseil dans le montage des projets tout en se diversifiant en terme de zone géographique. Il a ajouté que certaines entreprises indiennes auraient déjà fait le nécessaire pour entrer dans le marché européen, ce qui est le cas de Mastek Ltd., une entreprise indienne de logiciel qui tire plus de revenu de l'Europe que du marché américain. Il a précisé que le mois dernier Mastek avait réussi à augmenter son profit net de 150%, soit 5 fois le taux de croissance de l'industrie indienne des technologies de l'information. L'année dernière, le troisième groupe indien spécialisé dans les nouvelles technologies, Wipro Ltd., a enregistré 42% d'augmentation de son chiffre d'affaire durant les 4 derniers mois de l'année. Le principal et le plus important client de Wipro est une entreprise britannique. Celle-ci devrait permettre à Wipro d'encaisser 18 millions de dollars de revenu pour la période des six mois se terminant en mars 2002 et 30 millions de dollars pour l'année entière. Durant les 9 derniers mois de l'année 2001, les quatre principaux groupes de services de nouvelles technologies, ont vu 59% d'augmentation de leur revenus sur l'Europe contre 13% seulement aux Etats-Unis. Toutefois, à l'exception de Wipro, l'Europe représente moins d'un cinquième du revenu total des autres groupes indiens de services informatiques. Durant la période des mois de juillet à septembre 2001, l'Europe n'a représenté que 18,9% des revenus d'Infosys Technologies Ltd. et 9,4% de Satyam Computer Services Ltd, 6% pour HCL Technologies Ltd. Pour entrer le marché européen, selon un expert d'ABN Amro, Mme Alexandra Cook, il est recommandé de commencer par le Royaume-Uni pour quatre raisons : c'est l'économie la plus ouverte de toute l'Europe, il n'y a pas de problème de langue pour les Indiens anglophones, le Royaume-Uni est le siège de la plupart des services financiers en Europe ainsi que pour de nombreuses entreprises américaines. Elle a ajouté que les deux-tiers des entreprises britanniques souhaiteraient, à travers une enquête récente, sous traitée leur besoin en nouvelles technologies.   H.T.     © Image IESS


Dacca central jail scene CONDITION DE DETENTION INHUMAINE AU PENETENTIER DE DACCA

Dacca, 01 février 2002

Le suicide semble être le seul moyen d'échapper aux conditions de détention à la maison d'arrêt de Dacca, capitale du Bangladesh. Les prisonniers y subissent des mauvais traitementS et des conditions de vie hostile. Durant les deux derniers mois, 3 détenus se sont suicidés, lorsqu'un autre a tenté de mettre fin à ses jours. Un certain nombre de prisonniers ont tenté de se suicider en sautant du toit de la maison d'arrêt depuis quelques mois. Selon les détenus la recrudescence des suicides est liée aux conditions inhumaines de détention. La prison centrale de Dacca, construite au 19ème siècle peut officiellement accueillir 2632 détenus mais selon les sources officielles il y a plus de 8800 personnes incarcérées. Si le problème de la capacité d'accueil a été posé, il y a plus de 20 ans déjà, les autorités ne semblent pas s'en préoccupé. Aucun programme d'extanssion des locaux a été pris en compte, ni d'augmentation de l'encadrement en personnel pénitencier. Selon le code de la détention du Bangladesh, chaque détenu a droit à un espace de 36 m2, mais en réalité ils n'ont que 12 m2. Les repas servis sont avariés et avec un peu de chance, le détenu peut se laver deux fois par semaine et dans de l'eau sale. Même aller au toilette semble être une tâche herculéenne car il faut faire la queue pour pouvoir s'en servir. Mais les conditions de détention ne sont pas si mal que çà pour les détenus qui peuvent entretenir les autorités de la prison en leur versant de l'argent. Ils doivent cependant faire face à la vague de moustiques à l'intérieur de la maison d'arrêt sauf ceux qui peuvent se procurer des produits pour les éloigner. Ceux qui n'en ont pas sont garantis de nuit sans sommeil sans compter les harcèlements sexuels sous les formes les plus odieuses.
Ces informations ont été receuillies auprès de détenus qui ont été libérés récemment. Selon ces sources une personne physiquement et mentalement saine en entrant à la prison centrale de Dacca en sortirait malade tant physique que psychologiquement. Selon les sources de la prison, certains hauts fonctionnaires de la maison d'arrêt auraient décidé d'y faire fortune au lieu d'améliorer les conditions de détention. A titre d'exemple, un fonctionnaire de cette prison qui a été poursuivie pour corruption en 1994 a été réadmis dans ses fonctions administratives avec promotion. Ceux qui peuvent entretenir ces fonctionnaires sont bien traités ceux qui n'ont rien sont détenus dans des conditions inhumaines. Selon la direction de la prison ces disfonctionnements n'existeraient pas et les suicides seraient liés à l'arrêt de la circulation des drogues, héroïnes et marijuana, que prenaient les détenus avant la mise en place de conditions d'interdiction draconnienne de ces stupéfiants. La direction explique que les drogués, faute de pouvoir se fournir en drogue, préfèrent se suicider en raison de leur dépendance mais aussi pour des raisons familiales. La direction a toutefois reconnu que les suicides en détention se sont multipliés ces derniers temps et que les drogues circulaient encore mais qu'elles coutaient excessivement chères. Depuis 1980, une commission de réforme des prisons a déposé un rapport sous forme de recommendations au gouvernement mais seulement quelques-unes de celles-ci ont été retenues et du reste partiellement appliquées. Selon les sources de la prison, si les recommendations de cette commission avaient été suivies, il n'y aurait pas de violation des droits de l'homme ni de conditions de détention inhumaine à la maison d'arrêt de Dacca.   D.S.-Z.A.     © Photo ASC


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