SPORTS & CULTURES


Indian History Congres participants LES HISTORIENS INDIENS VIGILANTS SUR LA SAFRANISATION

Amritsar, 30 décembre 2002

Le 63ème session du Congrès de l'Histoire de l'Inde (IHC) a conclu que la société devait être vigilante sur les dérives des activités et des forces fondamentalistes. Cette session qui a été encouragée par les membres du Forum des Historiens de Delhi, soutenu par le BJP, a vu les mêmes membres quitter la séance avant que le congrès prennent des résolutions afin de s'opposer à la safranisation de l'éducation. Le congrès, en effet, a pris une résolution exprimant ses réserves à propos des dispositions gouvernementales relatives aux ouvrages scolaires du second degré. La résolution précise que la presse et la population indienne avaient déjà exprimé leur inquiétude sur les carences d'impartialité dans une approche républicaine concernant les questions religieuses, linguistiques et de traditions culturelles. Les historiens ont aussi critiqué les ouvrages scolaires contenant de sérieuses entorses aux représentations des faits historiques, aux omissions sélectives, aux déséquilibres et aux propos historiques en général. De nombreux états fédéraux ont déjà décidé de ne pas utiliser les ouvrages scolaires, publiés par la NCERT, dans leurs établissements eu égard à leurs manquements et leur orientation. Le congrès des historiens a aussi rappelé aux états fédéraux que de nombreux ouvrages déjà en cour d'utilisation comportaient de nombreuses erreurs à rectifier. Les délégués qui ont participé au congrès estiment que l'idée d'une nation unifiée et composite était sacrifiée au profit d'une politique idéologique à caractère expéditif. Le professeur Satish Chandra, secrétaire général de la Société pour les Etudes portant sur l'Océan Indien, a expliqué que l'Histoire devait servir de guide aux futurs historiens et qu'elle ne devait pas être considérée comme un handicap. Il a critiqué les omissions des faits historiques dans les ouvrages scolaires dénonçant que cela pouvait conduire à la distorsion de l'Histoire et privilégié certaine école de pensée. Il a estimé que les étudiants en Histoire devaient garder à l'esprit que cette discipline devait être exposée à divers courants d'interprétation et encourager une approche rationnelle. Il s'est opposé au concept de la manufacture de l'Histoire par les brigades du safran. Le Dr. J.S. Grewal, historien de renom de l'Université de Guru Nanak Dev, a expliqué que les nombreuses invasions de l'Inde dont celles des Monghols et des Britanniques ont imprégné la culture indienne et que l'assimilation de la culture islamique et britannique a fait de l'hindouisme une religion de tolérance et de souplesse et conduit l'Inde vers une société plurielle et laïque.   Source : The Tribune     © Photo Rajiv Sharma


Deepak Chopra DEEPAK CHOPRA VRAISEMBLABLEMENT LE GURU DES TEMPS MODERNES

Hong Kong, 23 décembre 2002

De tous les gurus asiatiques qui durant les dernières décennies ont réussi à prendre le cœur et l'esprit des occidentaux à la recherche de l'illumination au-delà de leur frontière, Deepak Chopra est vraisemblablement celui qui a réussi à atténuer les différences apparentes entre l'Orient et l'Occident en offrant le mysticisme oriental sous forme de package occidental. Interrogé par Larry King de CNN, suite aux attentats du 11 septembre 2001, Deepak Chopra est apparu comme un homme totalement bien dans sa peau et chez lui aux USA car il a réussi à exposer sa synthèse entre la sagesse asiatique et l'approche occidentale. Né à New Delhi en 1947, Chopra voulait devenir écrivain avant que son père, un cardiologue de son état, l'ait invité à entreprendre des études de médecine. Arrivé aux USA, à l'âge de 21 ans, devenu médecin spécialisé en endocrinologie et chef du personnel de centre régional médical de Boston, il s'est progressivement remis à la médicine douce qu'il avait laissé en quittant l'Inde. En 1985, après avoir entendu une conférence dispensée par le célèbre guru Maharishi Mahesh Yogi, Chopra s'est intéressé à l'Ayurveda. Convaincu des qualités de cette médecine indienne, il s'est plongé dans l'étude de l'Ayurveda et autres méthodes de guérison traditionnelle. Très vite il a résumé et présenté sous forme d'ouvrage simple et accessible les innombrables qualités et sagesses des traditions ayurvédiques. De l'insomnie à l'obésité, toutes les maladies sont passées en revue dans ses publications. Très vite ses écrits sont reconnues et il est désigné comme un homme de science avec une âme de mystique. L'Orient et l'Occident, le corps et l'intellect, la science et l'esprit sont devenus des concepts faciles à aborder à travers ses explications synthétiques et nul ne pourra nier son influence dans la société moderne. Chopra a aussi été critiqué par le corps médical et la communauté scientifique. Les accusations de charlatanisme n'ont pas manqué car il pouvait induire en erreur des malades qui tenterait de se passer des traitements classiques en suivant ses conseils. Il a fait face à toutes ces critiques et même recherché les services de son avocat pour faire taire les calomnies. La liste des admirateurs de Deepak Chopra ne manque pas. Ils vont du Dalai Lama à Demi Moore. Il a déjà publié 29 ouvrages vendus à plus de 10 millions d'exemplaires pour la seule langue anglaise et a été traduit en 30 langues. Ses profits annuels représentent 15 millions de dollars. Son fils Gautam et sa fille Mallika suivent les traces de leur père.   Source : Times Asia     © Photo Chopra


A brahmin performing spiritual procedures LE FILS SACRE DES BRAMINES AUSSI POUR LES FEMMES

Coimbatore, 16 décembre 2002

Habituellement et de manière traditionnelle seuls les bramines hommes peuvent porter le fils sacré après avoir été initié. Ce sont exclusivement les brahmanes qui traditionnellement porte le fils sacré. Dans la ville de Coimbatore et de Chennai, les femmes peuvent exercer le Sandhyavandanam après avoir été initiées au Upanayanam. Cette pratique s'exerce au sein de la communauté pratiquant l'idéologie de la mission Sri Devinatha de Chennai engagée à initier l'Upanayanam aussi bien pour les hommes que pour les femmes de n'importe quelle communauté. Cette pratique paraît étrange explique Ananthan, un fonctionnaire indien à la retraite résidant à Ramanathapuram. Selon lui, le grand savant Poojyasri Devinatha aurait étudié en profondeur les quatre Vedas et trouvé de nombreuses références confirmant que même les femmes avaient le droit d'étudier les Vedas et qu'en conséquence devrait être initié au Upanayana Samskara ce qui suppose le port du fils sacré à travers le corps en permanence, signe extérieur de l'appartenance à la caste des bramines. Le savant lui-même aurait donné l'exemple en initiant son fils et sa fille, en plus des jeunes garçons et filles appartenant à d'autres sectes. Il est important de souligner que les femmes bénéficiaient des mêmes droits que les hommes dans les temps anciens, explique M. Ananthan. Toutefois une opposition a été engendrée sur le délicat sujet du port du fils sacré pour les femmes. Où est le mal, si la femme est initiée au Upanayanam et si elle porte le fils sacré, s'interroge G. S. Varahamurthy, une personne compétente dans les affaires religieuses. Certains changements auraient du se produire dans la structure socio-religieuse du pays après l'invasion de culture étrangère à travers l'histoire, explique-t-il en ajoutant que le système pourrait être révisé, si seulement les responsables religieux donnait leur approbation. M. Murali, un audit de son état, estime qu'il s'agirait d'une rétrogradation ramenant les pratiques actuelles à un retour vers l'âge de pierre. Allons-nous vivre selon les temps modernes ou allons-nous retourner au Moyen-Age, s'interroge-t-il. Quelle que soit l'opinion et les réactions, la Devinatha Mission, le centre socio-religieux basé à Chennai, continue d'initier les femmes à la cérémonie d'Upanayam, sans aucune différenciation, à tous ceux et celles qui souhaitent être initiés.   Source : New Indpress     © Photo Slokas


Foreign video cassettes in Pakistan LES PRODUCTIONS ETRANGERES ONT COULE L'INDUSTRIE CINEMATOGRAPHIQUE PAKISTANAISE

Lahore, 31 décembre 2002

L'industrie cinématographique pakistanaise est en crise face à l'afflux des films étrangers particulièrement ceux de l'Inde et en raison de la piètre qualité des productions locales. Le malaise est perceptible dans tous les secteurs de cette industrie appellée Lollywood eu égard à la présence de nombreuses installations de l'industrie cinématographique dans la ville de Lahore. Sajjad Gul, d'Evernex Studio, un gigantesque complexe qui s'étend sur plus de deux hectares, explique que dans les années 60 et 70 c'était l'âge d'or de la production cinématographique pakistanaise pendant laquelle le plus grand nombre de films a été tourné avec des retombées lucratives. Le Pakistan actuellement dispose de 450 salles de cinéma et ces dernières avaient à une époque dominé le monde des loisirs avec l'intérêt grandissant du grand écran. Mais avec l'arrivée de la vidéo, la chute a été brutale auquel s'ajoutent les émissions de télévision par satellite et par le câble, explique Mohammad Younus, propriétaire d'une salle de cinéma à Lahore. Il précise qu'auparavant les tickets de cinéma se vendaient au marché noir en raison de l'affluence du public. Les films indiens sont interdits au Pakistan mais ils occupent toujours la première place sur le marché pakistanais d'une part eu égard à la communauté linguistique avec l'Inde et d'autre part les films indiens sont très présents sous forme de vidéo et le public ne cessent d'en demander. Le Pakistan produit environ une soixantaine de films par an avec un chiffre d'affaire tournant autour de 100 millions de dollars, alors que Bollywood produit 800 films avec un chiffre d'affaire de 2 millions de dollar. Les prix des productions au Pakistan sont en augmentation car le matériel importé coûte cher comme par exemple les rouleaux de négatif. La nouvelle menace pour Lollywood est l'avenue des fondamentalistes islamiques, qui se sont imposées durant les dernières élections législatives et ont obtenu le pouvoir dans deux des quatre provinces que comprend le pays. Après avoir pris le pouvoir au NWFP, les Islamistes ont immédiatement engagé une campagne contre les films considérés comme étant vulgaires et la police déchire les affiches considérées comme obscènes. Mais paradoxalement, les réalisateurs, les scénaristes et auteurs professionnels de Lollywood expliquent que la fascination pour le sexe et la violence ont contribué au déclin de l'industrie. Les films de Lollywood, produits en Punjabi pour la principale province du Punjab, vont rarement au-delà de la petite violence et la protection de l'honneur masculin. Les affiches pourtant montrent des actrices qui posent de manière provocante et les héros tiennent à la main des revolvers fumant et des armes blanches dégoulinant de sang. Les films remplis de violence, de belles chansons et de danses attirent les illettrés transformant la qualité du cinéma pakistanais en production commerciale, explique Zeba Bakhtiar actrice pakistanaise. Elle précise que la plupart des productions sont médiocres, plein d'hypocrisie avec une touche pornographique. Ces films n'ont pas de sens par rapport à notre culture et à nos valeurs, nous sommes considérés comme une nation de terroristes, de contrebandiers car nous n'avons pas de culture propre à nous, a-t-elle ajouté. Alors que la censure gouvernementale existe, selon les sources cinématographiques il est rare que les diffusions soient bloquées. Bakhtiar déplore le manque de professionnalisme dans l'industrie et explique que les films sont devenus des propagandes pour des quartiers de prostitution alimentant les fantasmes masculins. Elle estime que les capitaines de l'industrie cinématographique ont l'esprit étroit, sont égoïstes et aux passés douteux. Ils sont après l'argent et les satisfactions personnelles et ne se soucient guère d'un loisir de bonne qualité, explique-t-elle. Sajjad Gul ajoute que même si Lollywood souhaitait faire de bons films il ne le pouvait pas, faute d'argent. Nous ne faisons pas de bons films mais notre préoccupation est de faire des films punjabis, précise-t-il.   Souces : AFP, Daily News     © Photo BBC


Pakistan President, Pervez Musharraf MUSHARRAF INVITE LE CRICKET INDIEN AU PAKISTAN

Rawalpindi, 06 décembre 2002

Estimant qu'il était lui-même un fan de certains joueurs indiens de cricket, le Président pakistanais, le Général Pervez Musharraf, a précisé que l'Inde devait venir jouer au Pakistan avant que l'équipe pakistanaise puisse aller jouer sur le territoire voisin. M. Musharraf a expliqué au Conseil international du Cricket (ICC) qu'il souhaitait que la visite de l'équipe indienne et qu'il leur assurait toute sécurité. Il a ajouté qu'il était nécessaire de ne pas mélanger la politique et le sport, lors de son entretien avec Malcolm Gray, président du ICC, en visite au Pakistan. Les équipes nationales indiennes et pakistanaises ne se sont pas rencontrées depuis le mois de mai 2000, dernière rencontre avec une victoire en faveur du Pakistan. Des millions de fans indiens et pakistanais aiment voir leurs équipes s'affronter. L'Inde devrait théoriquement se rendre au Pakistan en avril et mai prochain pour des rencontres amicales et le Pakistan doit se rendre en Inde en 2004. M. Musharraf et M. Gray se sont entretenus sur les chemins de retour du cricket international au Pakistan alors que les questions de sécurité sont inquiétantes après une vague d'attentat contre des objectifs occidentaux et chrétiens locaux. M. Gray a invité les équipes étrangères à venir jouer au Pakistan. Selon les observateurs, les liens sportifs entre l'Inde et le Pakistan pourraient s'améliorer si le Premier ministre indien, Atal Bihari Vajpayee, acceptait de visiter Islamabad au sommet de la SAARC. Ce sommet a, du reste, a été reporté indéfiniment par le Pakistan en raison du refus indien de confirmer sa participation au dit sommet. Le 07 décembre, l'Inde a rejeté l'invitation pakistanaise estimant que le sport et le terrorisme transfrontalier ne pouvait pas aller de pair. Le ministre indien chargé des sports, M. Vikram Verma, a refusé de levée l'interdiction à l'équipe indienne de jouer au Pakistan. Les deux pays se sont pratiquement acheminés vers une guerre il y a à peine quelques mois. Si les équipes des deux pays ne jouent pas sur le territoire de l'autre, elles peuvent toutefois se rencontrer à l'étranger dans un contexte de rencontre internationale. Ainsi l'équipe indienne devrait rencontrer l'équipe pakistanaise le 1er mars 2003 en Afrique du Sud, pour la Coupe du Monde. En 2002, les visites des équipes antillaises et australiennes avaient été reportées en raison des problèmes de sécurité sur le territoire pakistanais. L'équipe néo-zélandaise a aussi renoncé à jouer en avril-mai après l'attentat de Karachi où 12 ingénieurs français ont été tués. Le 24 décembre, le Pakistan Cricket Board (PCB) a annoncé qu'il avait reçu une confirmation de rencontre au Pakistan par l'Afrique du Sud et le Bangladesh pour 2003 au mois de septembre et novembre. Le président du PCB, Tauqir Zia, a favorablement accueilli la décision de l'Afrique du Sud et du Bangladesh estimant que le cricket pakistanais avait beaucoup souffert en raison des refus des équipes de jouer au Pakistan pour des raisons de sécurité. Il s'est félicité des efforts de son pays et de l'ICC pour assurer le retour des équipes étrangères sur le sol pakistanais. Par ailleurs, le 14 décembre, le Pakistan a remporté pour la première fois, la coupe mondiale des joueurs aveugles de cricket en battant l'Afrique du Sud, à Chennai, dans le Sud de l'Inde.   Source : AFP, Reuters, The Dawn     © Photo AP


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