RELATIONS INTERNATIONALES


LTTE black tigers AL QUAIDA A COPIE NOS TACTIQUES

Jaffna, 20 décembre 2002

Le commandant de la branche armée marine des Tigres tamouls du LTTE, Soosai, a annoncé lors d'une interview exclusive accordée à la BBC que le groupe international Al-Qaeda dirigé par Osama bin Laden aurait copié les tactiques du LTTE. Soosai estime que les groupes terroristes devraient utiliser leurs techniques de la même manière qu'Al-Qaeda a usé de leurs tactiques aux USA lors des attaques du 11 septembre et que leur notoriété découlerait du savoir-faire des LTTE. L'interview réalisé par le journaliste britannique Francis Harrison a été enregistré lors de la journée des héros au mois de novembre dernier et a été diffusée à la BBC. Le reportage montre qu'il s'agit d'une technique de commando suicide mise en place par les Tigres Noirs du LTTE, qui revendique l'origine de ce savoir-faire à l'échelle de la planète. Soosai explique que le bâtiment de guerre américain USS Cole a été attaqué au Yemen en utilisant des tactiques du LTTE. Le commandant Soosai se réfère à l'attaque d'octobre 2000 par Al Qaeda contre un destroyer tuant 17 soldats américains. Dans le reportage, le journaliste britannique montre des commandos suicide masqués et explique que les Tigres tamouls constituent le groupe qui a envoyé le plus grand nombre de jeunes hommes et de femmes à la mort plus qu'aucun autre groupe terroristes dans le monde. Ils seraient manifestement les plus disciplinés et les plus déterminés, explique le journaliste. Certains commandos suicide appelés les Tigres Noirs, qui ont été montrés pour la première fois en public lors de la commémoration du Jour des Héros du LTTE, seraient prêt à agir et à retourner à la guerre à n'importe quel moment. Confirmant que le terrorisme paye, le journaliste britannique précise que leurs actes étaient justifiés car leurs résultats sont désormais constatables, celui d'obliger le gouvernement srilankais à venir à la table de négociation. Même si les USA et le Royaume-Uni ont refusé de négocier avec Al-Qaeda, les deux pays ont ouvertement encouragé le Sri Lanka à négocier avec le LTTE, un groupe qualifié de terroriste et interdit aux USA et au Royaume-Uni. Le reportage de la BBC montre que les méthodes du LTTE inclut l'attaque des Présidents et des Premiers ministres et d'innombrables hommes politiques. Il précise que les attaques suicides des Tigres tamouls ont tué de milliers de civils. Le reportage explique qu'interdit en tant que groupe terroriste, le LTTE rechercherait la reconnaissance internationale en améliorant son image. Il conclut que le présent cessez-le-feu pourrait être temporaire en faisant allusion au visage masqué des commandos suicide, arguant que la guerre serait terminée une fois qu'ils se seront totalement démasqués. Par ailleurs selon les sources du 04 décembre dernier, le chef négociateur du LTTE, Anton Balasingham, aurait émis contre le chef de l'Etat du Tamil Nadu, Mme Jayaram Jayalalitha, un avertissement portant atteinte à sa vie. Cette annonce aurait été faite par Balashingham lors de la Commémoration du Jour des Héros à Londres qui a été célébré au même moment par le leader du LTTE, Veluppilai Prabhagaran, au Sri Lanka le 30 novembre dernier. Selon les commentateurs un tel avertissement pourrait laisser entendre que le ministre en chef du Tamil Nadu pourrait faire l'objet d'un attentat suicide. Rappelons que ce dernier s'est catégoriquement opposé à la tenue des négociations au Tamil Nadu entre le LTTE et le gouvernement srilankais entraînant un changement de la position indienne vis-à-vis de l'accompagnement de ces négociations de paix. Il est clair que si les LTTE a publiquement montré ses commandos suicide, c'est qu'il a bien l'intention de s'en servir.   Source : The Island, Asian Tribune     © Photo BBC


Indian border force L'INDE ET LE PAKISTAN DOIVENT INVENTER UNE ATTITUDE STRATEGIQUE D'ENTENTE

Lahore, 24 décembre 2002

Il existe de bonnes raisons pour que l'Inde et le Pakistan ne recourent pas à l'escalade pour terminer leur course dans une guerre. Parmi ces bonnes raisons figurent le risque d'un affrontement nucléaire et les pays tiers sont obligés de les inviter à la retenue à moins de mondialiser le conflit. Une guerre conventionnelle entre les deux pays ne pourrait pas faire avancer les choses si elle est dépourvue d'un objectif substantiel et précis. La guerre à la frontière représente actuellement des accrochages et des conflits sur des espaces de contrôle proche de la frontière. Malgré la possession de moyens de destruction de masse, si l'Inde et le Pakistan manifestent de la retenue et limitent leur désaccord à des escarmouches c'est bien en raison de solide logique. Si aucun de deux pays ne veut céder à l'autre, les deux pays ont trouvé la possibilité de nuire de manière insidieuse aux intérêts de l'autre. L'Inde par exemple estime, que la tension entre les deux pays affecte davantage le Pakistan et que ce dernier souvent propose de renouer le dialogue non pas dans l'intention réelle de le faire, mais dans le but de faire baisser la tension d'un cran. L'Inde ainsi peut menacer le Pakistan de guerre conventionnelle et même mobiliser ses troupes afin de déstabiliser la vie et l'économie pakistanaise. Au début de cette année, ce stratagème a aussi servi pour diluer les égarements indiens dans les massacres au Gujarat. C'est donc une stratégie payante pour l'Inde en terme de politique interne. Le Pakistan, lui aussi convaincu que le pire est évitable, a appris à vivre avec les accusations de terrorisme transfrontalier mais menace son voisin de guerre nucléaire si son intégrité territoriale est en danger. Nombreux sont ceux qui estiment que soutenir les rebelles cachemiris serait le seul moyen de maintenir la revendication d'un Cachemire libre. D'autres estiment que si le conflit du Cachemire n'était pas résolu de manière civile, il conduirait à un conflit armé. Toutes ces spéculations et les accrochages transfrontaliers et les invectives des chefs de gouvernements ne seraient que des manèges. Les deux pays savent qu'ils n'ont pas besoin de changer leur position sur le Cachemire car ils peuvent supporter la situation actuelle. Il leur paraît raisonnable de supporter les inconvénients actuels que d'abandonner un conflit vieux de 50 ans. La seule tentative de mettre un terme à cette situation a été entreprise par le Premier ministre indien, Narasimha Rao et son homologue pakistanais, Nawaz Sharif, en août 1997. L'idée serait d'entreprendre des négociations simultanées et sérieuses ainsi que directes sur tous les sujets dont celui du Cachemire. L'idée serait de trouver les arguments nécessaires pour pacifier les détracteurs et d'engager un dialogue multipartite et sur plusieurs sujets bien que les progrès sur la question du Cachemire soient vraisemblablement lents mais ils pourront être mis en route. Il est claire que tous les stratagèmes utilisés par les deux pays n'ont pas fonctionné. La menace d'une guerre conventionnelle n'a plus d'effet. Un risque subsiste toutefois celui d'un accident nucléaire en raison d'un état d'alerte excessif ou d'une décision d'usage d'arme nucléaire sur des informations erronées. Ce risque avait conduit le Premier ministre indien actuel, Atal Behari Vajpayee, aux accords de Lahore avec son homologue Nawaz Sharif. Bref une guerre conventionnelle est improbable mais les accrochages à la frontière pourraient se poursuivre particulièrement le long de la frontière avec le Cachemire, mais une guerre nucléaire est aussi peu probable. Les deux pays représentent une menace pour l'autre, l'Inde menace d'une guerre conventionnelle et le Pakistan d'une guerre nucléaire mais l'Inde pourrait avoir le dernier mot en éliminant le Pakistan du planisphère. Bien que ces logiques soient acceptables, elles n'impressionnent plus. Un accident nucléaire est aussi possible mais il a du être étudié et placé sous contrôle par mesures de protection. La capacité à d'autres pays à aider le processus de pays est insignifiante. Ils ne peuvent que se contenter d'appeler au dialogue sinon ignorer les querelles indo-pakistanaises.   Sources : Daily Times     © Photo AP


Pakistanis rally against USA in Multan, Pakistan LE PAKISTAN ET LES EXPATRIES PAKISTANAIS PROTESTENT CONTRE LES USA

Washington, 29 décembre 2002

A travers une démonstration d'une rare détermination, le gouvernement pakistanais a sommé l'ambassadeur américain à Islamabad, Mme Nancy Powell, de rencontrer le ministre pakistanais des affaires étrangères, M. Khurshid Mahmud Kasuri, afin de transmettre son mécontentement concernant la décision de Washington d'inclure les expatriés pakistanais et les Pakistanais en général sous la nouvelle législation sur l'immigration (NSEERS). Le Pakistan a transmis à Washington ses plus profondes inquiétudes et déceptions concernant le traitement réservé à ses nationaux sur le territoire américain. Plus de 100.000 Pakistanais sont concernés par cette législation mais d'autres sources précisent qu'il s'agit de 200.000 pakistanais. M. Kasuri a expliqué qu'il comprenait que les USA puissent prendre des mesures draconiennes de sécurité après les évènements du 11 septembre 2001 mais que ces mesures demeuraient excessives et inutiles en ce qui concerne les Pakistanais. Il a expliqué que ces mesures avaient provoqué de nombreuses difficultés pour les expatriés pakistanais résidant aux USA et a invité l'administration Bush à réviser sa position de maintenir le Pakistan sur la liste. Islamabad a aussi officiellement fait connaître sa position à travers son ambassadeur, M. Ashraf Jehangir Qazi et ce dernier a fait appel de cette décision estimant que le Pakistan était un allié de USA et qu'il n'avait pas à subir de telles mesures. Washington a rejeté la requête de l'ambassadeur. Le sentiment anti-américain particulièrement appuyé par l'alliance islamiste anti-américaine du Muthahida Majlis Amal, au Pakistan, se fait de plus en plus sentir au niveau du gouvernement pakistanais. Entre 800 et 1000 pakistanais ont été arrêtés aux USA depuis les évènements du 11 septembre 2001. Les expatriés résidants aux USA dénoncent que Washington fait exactement ce qu'il a pratiqué contre les Américains d'origine japonaise en 1942 suite à l'attaque de Pearl Harbor mais dans des proportions autrement plus importantes. Les Pakistanais habitent principalement dans le New Jersey, à New York et à Chicago et subsidiairement en Californie. Nous sommes américains et avons décidé de vivre dans ce pays, clame M. Shaukat Shindu, président de l'Association pakistanaise d'Amérique du Nord basée à Chicago. Des milliers de Pakistanais clandestins sont concernés par cette législation mais aussi tous les membres de famille concernés par le regroupement et les visites familiales. Les mesures les plus dénoncées sont la prise d'empreinte digitale, de dépôt de photographie et l'entretien sous serment. Certains expatriés protestent contre le fait que les USA ne sont pas reconnaissants envers leur pays, qui les a considérablement sinon de manière déterminante soutenue dans leurs luttes contre le terrorisme internationale. Certains dénoncent le caractère arbitraire, raciste sinon ethniques ou discriminatoires des mesures prises par Washington. Les mesures concernent aussi les Fidjien d'origine indienne dont 1/8ème sont des musulmans. Elles concernent aussi plusieurs autres pays musulmans.   Source : PTI, The Indian Express, Daily Times, PNS, The Dawn, The Associated Press     © Photo AP


A SAARC banner LE SOMMET DE LA SAARC REPORTE INDEFINIMENT

Islamabad, 09 décembre 2002

Le gouvernement pakistanais a annoncé qu'il reportait indéfiniment la rencontre internationale de la SAARC qui devait se tenir au mois de janvier 2003 au Pakistan. Le communiqué du ministère pakistanais des affaires étrangères précise que la rencontre des 7 pays membres de l'Association régionale sudasiatique pour la Coopération (SAARC) a été reportée en raison de l'absence de confirmation de la participation de l'Inde. Selon le ministère indien des affaires étrangères toute proposition sérieuse serait systématiquement sabotée par le Pakistan. Le communiqué pakistanais précise qu'en raison du peu de temps restant pour assurer une bonne préparation et en l'absence de confirmation de la participation indienne, le gouvernement pakistanais a reporté le sommet. Le porte-parole du ministère indien des affaires étrangères, M. Navtej Sarna, a accusé le Pakistan de s'opposer à tout progrès au sein de la SAARC particulièrement sur les questions concernant les échanges et l'économie. Il explique que l'Inde a toujours été engagée dans le développement et le processus de mise en place de la SAARC et que c'est justement pour cette raison que nous avons souhaité que des progrès substantiels doivent être réalisés lors des discussions portant sur les échanges et sur l'économie. Mais un porte-parole pakistanais estime que c'est New Delhi qui est à l'origine du sabotage de la conférence au sommet qui devait se tenir en janvier 2003. L'Inde souhaite qu'au préalable à une nouvelle rencontre, il y est un climat de réconciliation avant que le Premier ministre indien se rende à la conférence qui doit se tenir à Islamabad. En effet, les deux pays s'opposent toujours sur la question du Cachemire et l'Inde accuse le Pakistan de soutenir les militants séparatistes du Cachemire. Le porte-parole pakistanais a expliqué que le Bhutan n'avait pas non plus confirmé sa participation au sommet prévu en janvier 2003. Il a ajouté que New Delhi a émis des conditions à sa participation particulièrement sur la fin du terrorisme transfrontalier et que le report du sommet n'était que temporaire, qu'en aucun cas cela signifiait la fin de la SAARC. La SAARC est une association fondée en 1985 longtemps pénalisée par la mésentente entre les deux principaux membres. Durant le dernier sommet de Kathmandu en janvier 2002, le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee et le Président pakistanais, Pervez Musharraf, ne se sont pas rencontré de manière cordiale. L'Inde a refusé de tenir des négociations bilatérales avec le Pakistan depuis l'échec du sommet d'Agra en juillet 2001. Le 30 décembre, le gouvernement indien a annoncé d'extrader les 11.802 pakistanais séjournant illégalement sur le territoire indien et de surveiller 2.324 d'entre eux de sorte qu'ils ne soient pas impliqués dans des activités anti-Inde.   Source : BBC     © Photo AFP


A Bangladesh map PROPAGANDE OU PRESSION MEDIATIQUE CONTRE LE BANGLADESH

Dacca, 16 Décembre 2002

Certain auteur accuse les médias internationaux et étrangers de tenter d'augmenter la pression sur le Bangladesh. Alors que le rôle des médias doit se limiter à la sauvegarde de la démocratie, à la protection des droits de l'individu et de son intérêt légitime, les médias étrangers se seraient adonnés à des pratiques immorales et contraires à l'éthique de leur profession en plongeant le pays dans une forme de procès médiatique. Les médias étrangers et le personnel bangladais qui travaillent chez eux ont apparemment été à l'origine de ce type de journalisme. Récemment un certain nombre d'articles et de tournage de reportage de télévision ont entraîné de gros désagréments dans le pays, qui en des temps normaux, n'auraient peut-être pas eu lieu. Tout à commencer avec l'incident des journalistes de la quatrième chaîne britannique Channel 4, dont les journalistes Zaiba Malik et Leopoldo Bruno Sorrentino, ont été interpellés, incarcérés au Bangladesh puis déportés. Les deux journalistes auraient été invités par leur direction à s'introduire et enquêter au Bangladesh sous de fausse identité. Après avoir été arrêtés, ces deux journalistes étaient très mal en point. La direction de Channel 4 a du obtenir à leur rescousse la presse internationale pour faire pression sur les autorités bangladaises. Le deuxième autre incident est l'article publié par le très sérieux quotidien indien, The Times of India, précisant qu'un adjoint d'Osama Bin Laden, un égyptien appelé Ayman Al Jawhari, serait au Bangladesh et qu'il y superviserait des opérations dans des camps d'entraînements. Quelques jours après la publication de l'article, le ministre indien d'état chargé des affaires intérieures, Vidyasagar Rao, a annoncé devant le parlement indien, qu'il n'y avait pas selon ses sources de présence de membres du réseau Al-Quaida au Bangladesh. L'article du Times of India laisse finalement entendre que les journalistes avancent des informations sans fondements et qu'il s'agit de propagande d'une certaine manière. Un autre incident est consécutif à la publication d'une dépêche par l'agence de presse britannique Reuters. L'agence précise que le ministre bangladais de l'intérieur, Altaf Hossain Chowdhury, savait que des membres d'Al-Qaida étaient impliqués dans la tragédie de Mymensingh, où une série d'explosion à la bombe a eu lieu le 07 décembre dans quatre salles de cinéma à Dacca entraînant la mort de 18 personnes. Le ministre bangladais a rejeté les allégations et demandé à Reuters de retirer ses publications. Pendant quelques jours l'agence Reuters a maintenu ses articles puis les a retirés après contre-enquête. Le représentant de Reuters au Bangladesh qui avait été à l'origine de l'article, a été arrêté. De même quelques mois auparavant le journaliste du Far Eastern Economic Review, Bertil Lintner, est arrivé à Dacca et rédigé un article accusant le Bangladesh d'être devenu un repère de fondamentalistes musulmans. Le gouvernement bangladais avait immédiatement protesté et interdit la publication du magazine. Au mois de novembre dernier, le célèbre Time Magazine aurait publié un article sur le Bangladesh donnant une image similaire et peu réaliste du pays. Certains s'interrogent sur le rôle des médias et de leur responsabilité à combattre avec efficacité la corruption, les abus de pouvoir, à protéger les vertus de la démocratie, les droits de l'homme et la paix. Ils s'interrogent sur le recul du professionnalisme chez les journalistes et le dernier recours qu'ils représentent dans la lutte contre le terrorisme, le déséquilibre des pouvoirs et l'arbitraire. Les médias ne peuvent pas se transformer en agent double et désinformer au lieu d'assurer leur fonction première, l'information, précisent certains. Dans ces circonstances le gouvernement bangladais est devenu très sensible et a pris des mesures radicales contre les journalistes peu scrupuleux, d'autant qu'il n'est pas arrivé à identifier les auteurs de la série d'attentat du 07 décembre. Le gouvernement bangladais souhaite attirer les investissements étrangers et veut donner une image d'un pays à l'Islam modéré. Les USA ont par ailleurs officiellement soutenu le Bangladesh dans ses efforts de lutte contre le terrorisme.   Source : The New Nation, BBC     © Photo BBC


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