INFORMATIONS INTERIEURES


Mr. Ram Vilas Paswan of Lok Jan Shakti RAM VILAS QUITTE LE GOUVERNEMENT EN PROTESTATION CONTRE LES VIOLENCES AU GUJARAT

New Delhi, 29 avril 2002

Le ministre indien chargé du charbon et des mines, M. Ram Vilas Paswan, a démissionné du gouvernement indien pour protester contre son incapacité à contenir la violence dans l'Etat du Gujarat. Nous avons été embarrasés par les incidents au Gujarat, a expliqué M. Paswan en ajoutant que lui et les membres de son parti avaient longtemps été muets et spectateurs dans les violences au Gujarat. Le gouvernement indien, dirigé par le Premier ministre Atal Behari Vajpayee, a été critiqué sur la question du Gujarat tant à l'étranger qu'à l'intérieur du pays. Le gouvernment doit aujourd'hui faire face à une motion de censure devant le parlement début mai. Plus de 800 personnes sont mortes dans les affrontements entre hindous et musulmans au Gujarat en février dernier. La démission de M. Paswant est tombée lors d'une période où le débat au parlement indien sur la question duGujarat était devenu très sensible, c'est-à-dire que le gouvernement a été sévèrement critiqué sur la gestion de cette crise, devenue politique. Le gouvernement indien est une coalition de plus d'une vingtaine de partis politiques. Le départ de M. Paswan, issu du Lok Jan Shakti qui dispose de 4 parlementaires, a davantage terni l'image du gouvernement. L'opposition n'a cessé de réclamer le départ du ministre en chef du Gujarat, M. Narendra Modi, pour avoir manquer d'endiguer la violence. Une réunion des partis composant le gouvernment qui a eu lieu le 29 avril, a décidé de soutenir le gouvernement lors du vote au parlement. Mais trois partis politiques, c'est-à-dire, le Trinamul Congress, le Janata Dal Uni et la Conférence nationale sont restés indécis et le parti du Telugu Desam qui lui ne fait pas parti du gouvernement ne s'était pas encore prononcé sur sa position. Le Telugu Desam est le plus important soutien du BJP, mais il a été très critique envers les évènements du Gujarat. Toutefois, le BJP a convaincu le Bahujan Samaj qui lui apportera son soutien au parlement. Ce dernier dispose de 13 parlementaires et devrait former son gouvernement dans l'Etat d'Uttar Pradesh en alliance avec le BJP. Le Premier ministre indien a semblé être confiant sur sa capacité à surmonter la motion de censure au parlement. Il a précisé que son gouvernement ne pouvait pas dérailler et qu'il était stable. Le 28 avril, des milliers de personnes ont participé à une manifestation pacifique dans laquelle a pris part le ministre indien de la défense, M. Georges Fernandes et M. Narendra Modi pour assurer la cohésion entre hindous et musulmans. Ce dernier avait proposé au gouvernement indien sa démission, démission qui d'ailleurs a été rejetée. M. Fernandes représentant le gouvernement fédéral, a appelé la population à se débarasser de toutes sortes de malentendus et de sentiments de vengeance ou de colère. Mais plusieurs heures après cette manifestation de nouveaux incidents violents ont opposé hinous et musulmans, deux personnes ont été abattues par la police dans la banlieue d'Ahmedabad. Lors d'un autre accrochage, deux autres personnes ont été tuées et cinq autres ont été blessées. Des violences sporadiques ont continué à marquer le Gujarat depuis les fortes violences de février dernier lorsque les hindous ont massivement attaqué et tué 800 musulmans suite à une attaque par des musulmans d'un train bondé d'activistes hindous en provenance d'Ayodya, lieu sacré controversé en raison de son histoire chargée en évènements religieux et politiques.   S.G.     © Photo BBC


Pakistan Ghauri missile AUGMENTATION DU BUDGET DE LA DEFENSE PAKISTANAISE

Islamabad, 24 avril 2002

Le Pakistan envisage d'augmenter son budget de 11% cette année, principalement à cause de l'importance de l'amoncelement des troupes indiennes à la frontière avec l'Inde, a annoncé un officiel du ministère pakistanais des finances. En tout, Islamabad dépensera 2, 48 milliards de dollars pour la défense au lieu des 134 milliards de roupies alloué pour l'année fiscale qui se termine le 30 juin prochain. Sans donner de précisions, l'officiel a expliqué que l'augementation était destinée à mobiliser des troupes sur toute la longueur des 2.912 km de frontière qui le sépare de l'Inde. Le déploiement de milliers de troupes et de surveillance aéroportée sur la frontière occidentale avec l'Afghanistan est aussi une dépense à considérer, a précisé l'officiel sous couvert d'anonymat. Les pays donnnateurs ont mis la pression sur le Pakistan afin qu'Islamabad arrête ses dépenses non consacrés au développement, dont celles de la défense, qui représente plus de 17% des 12 milliards de dollars de budget total du pays. L'officiciel a expliqué que le FMI avait été informé de la hausse des dépenses militaires et que le FMI aurait apréhendé cette hausse avec compréhension sans pour autant faire de commentaire. Selon les sources de la Banque Asiatique de Développement, les pays donateurs devraient fermer les yeux sur cette augmentationn, en tout cas pour cette année. Les dépenses pakistanaises liées à sa défence avait été en deçà des prévisions durant les 6 premiers mois de l'année fiscale mais que cette dépense a augmenté en raison de la tension à la frontière. Le déficit du budget pakistanais devrait vraisemblablement augmenter de 5,7% alors que seulement 4,9% était prévu auparavant. L'augmentation des dépenses militaires et la faiblesse de la collecte des revenus en raison de la récession économique post 11 septembre n'ont fait qu'accentuer cette tendance. Le Pakistan a signé le 09 avril avec l'Ukraine un contrat de 150 millions de dollars pour la livraison de 315 moteurs de blindés dont l'assemblage donnera l'Al-Khalid fabriqué par Heavy Industries (HIT). L'armée pakistanaise envisage de se doter de 300 chars Al-Khalid dans les trois années à venir. Commencé avec la collaboration chinoise, le programme Al-Khalid se poursuit avec la coopération ukrainienne. Les chars Al-Khalid figurent parmi les plus puissant et performant blindés de la planète en raison de ses capacités de feu, de sa mobilité et protection. Ils sont comparables au chars russe T-90 et les chars allemands Léopard.   T.I.     © Photo AP


LTTE leader, Vellupillai Prabhagaran LE LTTE POURRAIT RENONCER A LA LUTTE ARMEE A TROIS CONDITIONS

Jaffna, 12 avril 2002

Le LTTE pourrait renoncer à l'usage de la force pour obtenir un pays tamoul indépendant une fois que les principes fondamentaux de la création d'un pays tamoul, de la nationalité et de l'auto-détermination seront acceptés et qu'une solution politique serait mise en place pour encadrer et reconnaître ces principes fondamentaux, a expliqué le leader LTTE, M. Prabhagaran Vellupillai. Les propos du leader a été traduit en anglais par son idéologue, Anton Balasingham, lors de la conférence exceptionnelle et sous haute sécurité que M. Prabhagaran a tenu à Kilinochi, le 10 avril. Il a expliqué que les conditions actuellement ne permettaient pas au LTTE d'abandonner le combat pour un état indépendant. Interrogé sur le sérieux des efforts de paix, M. Prabhagaran a expliqué que c'était la première fois qu'une tierce partie était impliquée dans le processus de paix, en l'occurence la Norvège. La Norvège est réputée pour résoudre des conflits internationaux et a entrepris des efforts de paix dans de nombreux pays, a-t-il précisé. Il a expliqué qu'une des marques de sa sincérité était aussi la déclaration unilatérale de cessez-le-feu observée pendant quatre mois discontinus. Il a ajouté que les négociations de paix qui doivent se tenir au mois de mai, en Thaïlande, ne pourraient avoir lieu qu'après la levée de l'interdiction qui pèse sur le LTTE. Il a précisé que son organisation avait aussi pour objectif une campagne internationale afin de lever l'interdiction contre le LTTE dans de nombreux pays. Nous ne sommes pas une organisation terroriste mais un mouvement de libération de notre peuple, a-t-il spécifié en ajoutant qu'il n'y avait pas de définition claire ou de concept actuellement sur le terrorisme et que chaque pays le définissait selon ses propres perceptions basées sur ses propres intérêts et qu'en l'absence d'une définition précise, il y avait confusion. Interrogé sur l'initiative de paix intervenue suite aux attaques terroristes aux USA le 11 septembre dernier et de la campagne de lutte internationale contre le terrorisme, M. Prabhagaran a précisé que le LTTE avait entamé les initiatives de paix avant les incidents du 11 septembre et que c'était pour cette raison que le LTTE avait observé un cessez-le-feu unilatéral soutenu par l'envoyé norvégien, M. Erik Solheim, qui a assuré des intentions de paix du LTTE.
Interrogé pourquoi il avait appelé à une conférence de presse après 12 ans de vie clandestine, il a expliqué qu'il y avait beaucoup de malentendus concernant le processus actuel de paix et la mise en place d'une solution négociée, qu'une explication claire était nécessaire. Le 11 avril, le ministre srilankais des affaires étrangères, M. Tyronne Fernando a annoncé que finalement l'objectif du gouvernement était de lever l'interdiction qui pèse contre le LTTE avant d'engager les négociations et que d'autres part c'était le seul moyen de les impliquer dans la vie politique. M. Ranil Wickramasinghe, Premier ministre du Sri Lanka avait aussi favorablement accueilli la conférence de presse historique accordée par le leader du LTTE et qu'il y voyait une chance réelle de paix au conflit sanglant et civile tout en soulignant le rejet public des attaques suicide par le leader des rebelles. Le gouvernement indien a toutefois annoncé qu'il ne leverait pas l'interdiction imposée contre le LTTE et que le 16 avril une résolution de demande d'extradition de M. Prabhagaran a été adoptée par le gouvernement de l'Etat du Tamil Nadu, adressée à New Delhi. Le leader du LTTE avait invité l'Inde a participé aux négociations de paix mais New Delhi a décliné en raison des oppositions du gouvernment de l'Etat du Tamil Nadu. L'Inde a interdit le LTTE en 1991, après que le Premier mininistre indien, Radjiv Gandhi ait été tué par un commando suicide. L'Inde avait perdu 1.200 hommes lors de son intervention en temps que force de paix vers la fin des années 80. Le 12 avril, les USA, qui soutiennent la médiation norvégienne ont favorablement acceuilli les efforts de paix du leader des rebelles tamouls. Le 15 avril, le LTTE a contracté un accord de paix historique avec les musulmans tamouls représenté par le Congrès islamique srilankais. Environ 100.000 persones avaient été expulsé de la région de Jaffna, il y a plus de 12 ans et qu'elles pouvaient désormais y retourner. Pour la première fois, le 23 avril, les marxistes JVP de l'opposition srilankaise ont massivement protesté contre la conduite des négociations de paix entre le gouvernement srilankais et le LTTE. Plus de 65.000 personnes sont mortes dans le conflit civil entre les tamouls et les troupes du Sri Lanka.   N.W.     © Photo AFP


Bangladesh Interior Minister, Altaf Hossain Chowdhury LE BANGLADESH VOTE LA LOI ANTI-TERRORISTE

Dacca, 10 avril 2002

Le parlement bangladais, le Jatiya Sangsad, a voté une loi anti-terroriste très controversée. Les organismes de défense des droits de l'homme ont estimé que cette nouvelle législation serait souvent utilisée pour harceler des hommes politiques de l'opposition au lieu de poursuivre les criminels. Des milliers de personnes détenues selon l'ancienne législation sont des activistes politiques mais pas des criminels. Le gouvernement a fait voter cette loi pour accélérer les procès afin de lutter efficacement contre la criminalité, malgré les critiques de l'opposition. Cette loi, appelée Loi portant sur les infractions à l'ordre public, proposée par le ministre de l'intérieur, M. Altaf Hossain Chowdhury, a été votée par un parlement boycotté par l'opposition. La loi qui entretera en vigeur après l'apposition de la signature du président bangladais est destinée à lutter contre les terroristes, les extortionnistes et les pirates de transports en commun, pendant deux ans à compter de son entrée en vigueur, a expliqué le ministre de l'intérieur. Selon cette nouvelle loi, les procès doivent être terminés dans un délai d'un mois. Les magistrats peuvent accepter les témoignages obtenus sur place et les enregistrements video comme preuve. Cette loi est votée six mois après l'arrivée au pouvoir du Parti national bangladais (BNP) fort d'une alliance composée de partis islamistes. L'opposition, la Ligue Awami, avait dénoncé la proposition de cette loi et avait menacé de s'y opposer arguant qu'elle était destinée à contrôler les rangs de l'opposition dont les manifestations publiques et les grèves générales. Selon le ministre chargé des affaires législatives et parlementaires, M. Moudud Ahmed, cette loi est destinée à lutter contre la délinquance et que l'enquête de police devait être conclue en l'espace d'une semaine et que les magistrats doivent se prononcer en l'espace d'un mois. Les organisations des droits de l'homme avaient dénoncé une loi similaire votée par le gouvernement précédent qui a permis d'emprisonner des milliers d'activistes politiques. Avec l'arrivée au pouvoir du BNP, ces prisionniers ont été massivement libérés. Mme Khaleda Zia, Premier ministre depuis octobre dernier, avait précisé qu'elle ferait de l'amélioration de l'ordre public la première des ses priorités. Concrètement les chiffres publiés par les différentes organisations des droits de l'homme attestent que 258 personnes ont été assassinées rien que pendant le mois de mars 2002 et que plus de 120 femmes ont été violées et 19 ont été victimes d'attaque à l'acide, à travers le pays pour la même période. Pour le mois de février, le nombre des meurtres a été de 336. Le 15 avril une manifestation conduite par des avocats soutenus par les personalités de l'oppostion ont demandé l'annulation de cette loi en raison de l'incapacité de mener un bon procès équitable en l'espace de 30 jours. Les avocats ont aussi protesté et accusé le gouvernement d'outrepasser les droits fondamentaux.   D.N.-N.F.B.     © Photo BBC


Nepal maoist leader, Krishna Bahadur LES MAOISTES MORTS OU VIFS

Katmandou, 23 avril 2002

Le gouvernement népalais a annoncé une récompense de 64.000 dollars américains, soit 5 millions de roupies népalaises, pour arrêter mort ou vif les leaders maoistes dont le chef suprême M. Puspa Kamal Dahal, alias Prachand, M. Mohan Vaidya, alias Kiran, M. Baburam Bhattarai. Le gouvernement a aussi précisé que toute personne pouvant fournir des informations fiables sur les lieux de cachette des rebelles se verait attribuer la moitié de cette somme. Le ministre népalais de l'intérieur a annoncé 45.000 dollars de récompense pour la capture ou l'assassinat des membres du comité central et du bureau politique des maoistes et 12.800 dollars pour les commandants et ceux en charge des bureaux des rebelles. Le ministère de l'intérieur a aussi publié des photos de 40 rebelles, dont de nombreuses femmes. L'annonce fait suite à l'appel à la grève nationale de 5 jours afin d'obliger le gouvernement à entamer des négociations. Le premier jour de grève a ainsi totalement paralysé la capitale Katmandu et autres villes du Népal. Le gouvernement népalais a ordonné de tirer à vue contre les manifestants soutenant les rebelles. L'administration américaine a promis au Népal l'obtention auprès du Congrès américain une aide militaire de 20 millions de dollars afin de combattre les rebelles. Le Premier ministre népalais, M. Sher Bahadur Deuba, a refusé d'entreprendre des négociations avec les maoistes tant qu'ils n'auront pas déposé les armes. Le premier jour de grève les maoistes ont fait exploser le domicile familial du Premier ministre népalais, situé à Assigram, à 490 km à l'Ouest de la capitale. Les maoistes ont aussi endomagé les domiciles d'autres ministres. Ils ont interrompu les pourparlers en novembre dernier en reprenant les attaques. Le nouveau roi, Gyanendra a immédiatement déclaré l'état d'urgence permettant à l'armée de combattre les rebelles. Plus de 3600 personnes ont été tuées dans les combats depuis le début de l'insurrection, soit depuis 6 ans. Les maoistes réclament l'abolition de la monarchie. Le jeudi 25, le convoi du roi transportant le souverain népalais à éviter de justesse un attentat. En effet, deux bombes avaient été placées sur le chemin du convoi mais le personnel de sécurité à éviter le pire. Le 10 avril, le roi a signé une loi anti-terroriste autorisant l'emprisonnement à vie pour les rebelles maoistes actifs, la confiscation de leurs biens et la détention des suspects par la police. Quelques 102 personnes ont trouvé la mort le 12 avril, dont 84 policiers, lors d'accrochage avec les rebelles. Le 15 avril, 24 maoistes ont été tuées après l'attaque de deux commissariats. L'Inde a, de son côté, déporté vers le Népal des maoistes qui s'était réfugié sur son territoire. Une entente de collaboration a été convenue entre le Premier ministre népalais et son homologue indien lors de la visite officielle du Premier ministre népalais à New Delhi, en mars dernier.   S.O.     © Photo AFP


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