RELATIONS INTERNATIONALES


Sri Lanka president, Chandrika Kumaratunga MME KUMARATUNGA SOUHAITE L'IMPLICATION DE L'INDE DANS LE PROCESSUS DE PAIX

New Delhi, 11 avril 2003

Le président srilankais, Chandrika Kumaratunga, a souhaité l'implication de New Delhi dans le processus de paix. Mais l'Inde reste prudente. Mme Kumaratunga qui a clôturé une visite officielle de 4 jours en Inde, a précisé que les tigres tamouls étaient simplement entrain d'utiliser le processus de paix pour se renforcer militairement et qu'ils n'ont pas laissé tomber leur revendication d'un territoire indépendant dans le Nord et l'Est du Sri Lanka. New Delhi laisse se poursuivre les négociations de paix entreprises par la médiation norvégienne sans s'impliquer de manière active. Mme Kumaratunga a averti l'Inde qu'en l'absence de son implication le processus de paix serait en danger. En présentant les choses de manière dramatique, elle a précisé que si le LTTE n'était mis en échec maintenant le processus de paix aboutirait à la dislocation de l'intégrité territoriale du Sri Lanka. Le LTTE et le gouvernement srilankais ont entrepris un cessez-le-feu depuis février 2002. Mais Kumaratunga estime que l'actuel Premier ministre donne trop de facilité aux Tigres tamouls avant même que ces derniers renoncent à un état indépendant. Mme Kumaratunga qui a rencontré le Premier ministre indien, M. Atal Behari Vajapayee, a précisé que toute division du Sri Lanka aurait des conséquences désastreuses pour le pays et que cela pourrait affecter l'état indien du Tamil Nadu. Le Tamil Nadu est séparé du Sri Lanka par une étroite bande marine. Les tamouls du Sri Lanka ont d'étroites relations avec la population tamoule du Tamil Nadu où à une époque le LTTE et d'autres groupes tamouls ont été militairement entraînés. L'Inde qui s'est brûlé les doigts dans le conflit interethnique srilankais, à plusieurs reprises, a toutefois accepté de participer à la réunion qui s'est tenu à Washington le 14 avril dernier concernant l'aide économique à apporter au Sri Lanka par les nombreux pays donateurs. L'Inde qui s'est engagé à restaurer la paix en 1987 a fini par combattre la guérilla tamoule. Elle s'est retirée après avoir perdu presque 1200 hommes. L'Inde donc veut s'impliquer dans le processus de paix tant que ses intérêts nationaux ne sont pas menacés. Le Sri Lanka et le LTTE se sont engagés dans 6 rencontres de négociations et le 7ème doit se tenir en Norvège. Mme Kumaratunga craint que le Premier ministre srilankais, Ranil Wickramesinghe, ai concédé plus qu'il n'en faut particulièrement en accordant le retrait des troupes srilankaises de la ville de Jaffna. Le LTTE de ce fait pourrait reprendre la guerre comme cela s'est produit dans le passé. Début avril, le LTTE a accusé les USA d'escamoter le processus de paix en les excluant de la rencontre des pays donateurs à Washington et que cela n'était pas dans l'esprit du processus paix entrepris avec la Norvège. L'ambassadeur américain, Ashley Wills, a précisé que l'interdiction qui pèse sur le LTTE ne permettait pas l'invitation du groupe rebel. Les USA ont par ailleurs annoncé que le LTTE figurerait sur leur liste d'organisation terroriste tant que les rebelles n'abandonneront pas le terrorisme dans les faits et en principe. Les USA ont toutefois précisé que le LTTE serait enlevé de cette liste si le processus de paix soutenu par la Norvège arrivait à son terme.   Source : IANS, The Dawn     © Photo The Hindu


Indian foreign minister, Jaswant Sinha L'INDE MENACE D'ATTAQUER LE PAKISTAN A TITRE PREVENTIF

Islamabad, 08 avril 2003

Le ministre indien des affaires étrangères, Yashwant Sinha, a qualifié le Pakistan d'un exemple de cas pour une attaque par les Américains de frappe de type irakienne car un pays qui possèdent des armements de destruction massive, qui protège les terroristes et a manqué de démocratie. M. Sinha a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'exhorter les USA à attaquer le Pakistan mais de montrer qu'il existe un cas similaire à celui de l'Iraq. Il a ajouté que New Delhi continuerait à dénoncer les activités du Pakistan, le rôle de l'armée pakistanaise, le trafic de drogue et la manière les gens sont réprimés dans le Cachemire occupé par le Pakistan. Il a précisé que la communauté internationale comprendrait plus facilement que l'Inde a de bonnes raisons d'attaquer de manière préventive son voisin qu'il n'existe de raisons pour que les USA n'attaque l'Iraq. Les USA ont annoncé qu'il prenait au sérieux les affirmations indiennes que New Delhi se réservait le droit d'attaque préventive sur le Pakistan. Washington a exhorté les deux pays à ne pas s'engager dans un conflit que les deux pays ne pourraient plus contrôler. Les sources précisent que Washington reconnaît que les infiltrations au Jammu & Kashmir doivent s'arrêter. Les USA ont toutefois précisé qu'il n'y avait pas de similarité entre la situation de l'Iraq et celle du Pakistan et que les deux situations n'étaient pas comparables. Il a ajouté que les USA soutenaient des ventes d'armement au Pakistan malgré les sanctions qui pèsent contre le Pakistan particulièrement dans le domaine nucléaire avec le Laboratoire de Recherche Khan (KRL) accusé d'avoir importé des armements de la Corée du Nord. Le Pakistan a répliqué qu'il était prêt à se défendre contre n'importe quel type de frappe venant de l'Inde. Nous voulons vivre en paix a expliqué le ministre pakistanais de l'information, Sheikh Rashid Ahmed, mais nous nous défendrons contre toute intrusion, a-t-il précisé. Le ministre pakistanais des affaires étrangères, M. Khursheed Kasuri, a ajouté que son pays n'avait pas besoin de garantie de paix mais de la capacité de l'armée pakistanaise à se tenir prêt à toute forme d'intrusion. Il a expliqué que le Pakistan était un pays responsable et que les USA n'attaquerait le pays. Les USA ont aussi précisé que l'Inde ne devrait pas utiliser la guerre américaine contre l'Iraq comme un prétexte pour attaquer le Pakistan. Le Premier ministre pakistanais, Mir Zafarullah Jamali, a appelé le 28 avril son homologue indien pour l'inviter à venir au Pakistan. Ceci est le premier contact entre les deux dirigeants. Selon le Pakistan la conversation téléphonique a été cordiale et utile. Le Premier ministre indien a toutefois décliné l'invitation en raison des infiltrations à la frontière.   Source : The News International, PTI, Associated Press, The Dawn     © Photo AFP


Khan Loboratories logo LES USA NE VOIENT PAS DE LIEN ENTRE ISLAMABAD ET LA COREE DU NORD

Islamabad, 11 avril 2003

Les USA ont imposé 2 années de sanctions contre les laboratoires de recherches A.Q. Khan appartenant au gouvernement pakistanais et le Changgwang Sinyong Corp. appartenant au gouvernement de la Corée du Nord. De telles restrictions empêchent ces entités d'acheter ou d'échanger des technologies avec les entreprises américaines. Ces sanctions sont imposées en raison de leur lien clandestin entre le Pakistan et la Corée du Nord. L'approvisionnement en armement entre le Pakistan et la Corée du Nord date de 1971, lorsque le feu Zulfikar Ali Bhutto, alors ministre des affaires étrangères, s'est rendu à Pyongyang. A cette époque le Pakistan n'avait pas de relations diplomatiques avec Pyongyang. Toutefois un accord d'approvisionnement en armement conventionnel a été signé le 18 septembre 1971 une dizaine de semaine avant l'éclatement de la guerre indopakistanaise. Un autre accord signé le même jour a permis l'ouverture des relations diplomatiques le 09 novembre 1972. Selon l'accord signé, le Pakistan a reçu de la Corée du Nord de nombreux armements conventionnels. Dans les années 80, le Pakistan a aussi agit en temps qu'intermédiaire entre Pyongyang et la Lybie ainsi qu'avec l'Iran. Sous le régime de Zia-Ul-Haq les services secrets pakistanais et nord coréen ont travaillé ensemble pour acquérir des équipements et des technologies à capacité nucléaire. La relation pakistano-coréenne a été renforcée sous le gouvernement de Benazir Bhutto. C'est suite à cette période que les deux pays se sont engagés dans une voie de coopération nucléaire. Durant le premier gouvernement de Nawaz Sharif les relations avec la Corée du Nord ont été renforcées et n'ont cessé depuis. Malgré toutes ces relations entre les deux pays, les USA prétendent que les violations de la législation internationale sur les missiles et le nucléaire n'ont pas lieu d'être. Cela démontre à quel point les USA veulent fermer les yeux sur ce que le Pakistan a fait. Le double jeu que les USA entretiennent sur le Pakistan qu'ils protègent et les attaques contre l'Irak montrent combien les USA soutiennent implicitement les agissements pakistanais.   Source : Asia Times     © Photo A.Q. Khan Laboratories


Pakistan anti american protestants LES PAKISTANAIS NE SERONT PAS EXTRADES VERS LES USA

Washington, 15 avril 2003

Le Pakistan a informé les USA qu'il n'extradera plus ses ressortissants suspectés d'aider les taliban ou le réseau d'Al Qaeda et préfère les juger dans le pays, a annoncé le secrétaire de l'intérieur M. Tasneem Noorani. M. Noorani qui a été à Washington durant la deuxième semaine d'avril pour s'entretenir du travail commun contre le terrorisme, a expliqué que même Ahmad Omar Shaikh, l'accusé de l'assassinat du journaliste américain Daniel Pearl, ne sera pas extradé. Le Britannique Omar Shaikh, a été reconnu coupable et condamné à mort le 15 juillet dernier pour l'enlèvement et l'assassinat de Daniel Pearl, un journaliste du Wall Street Journal. M. Shaikh a été condamné avec trois autres personnes, Salman Saqib, Fahad Naseem et Shaikh Adil qui ont été condamné à perpétuité. M. Pearl, agé de 38 ans a disparu le 23 janvier à Karachi. M. Noorani a expliqué qu'Omar Shaikh a fait appel contre sa peine de mort et que son appel est pendant devant la Cour d'appel, que toutes ses affaires seront jugés par des tribunaux pakistanais et selon la loi pakistanaise. Le secrétaire de l'intérieur a expliqué que les Américains étaient au courant de ce principe et qu'il n'ont pas évoqué la question durant son séjour aux USA. M. Noorani a toutefois reconnu que l'administration américaine aurait souhaité l'extradition de personne d'origine pakistanaise mais qui sont de nationalités autres que pakistanaise. Cela inclus aussi une femme basée à Boston, Aafia Siddiqui, qui est de nationalité américaine qui s'est réfugié au Pakistan. Agée de 31 ans, Mme Siddiqui est la première femme à être accusé d'avoir des liens avec le réseau Al Qaeda. Docteur en science neurologique, elle a fait ses études à l'Institut de Technologie de Massachusetts et à l'Université de Brandeis. Nous sommes à sa recherche mais nous n'avons pas d'information sur elle, a expliqué M. Noorani qui a ajouté que des personnes dans son genre pourraient être extradées si elles étaient arrêtées. En plus des suspects terroristes, il y a huit autres personnes, tous des pakistanais, qui font parti de la liste américaine, a-t-il précisé. La plupart d'entre eux sont des trafiquants de drogue. Dans le passé le Pakistan a extradé de tels suspects aux USA avec autorisation des juges. M. Noorani a expliqué que ces suspects pourraient aussi être extradés mais il faut l'approbation du tribunal au préalable. Il a ajouté que le Pakistan a remis aux autorités américaines, plus de 347 suspects d'Al Qaeda pour la plupart des arabes et des afghans.   Source : The Dawn     © Photo AP


Pakistan missile, Shaheen LE PAKISTAN S'OPPOSE A LA COURSE A L'ARMEMENT

New York, 03 avril 2003

Le Pakistan a critiqué l'Inde pour la course à l'armement en Asie du Sud, provoquant d'important déséquilibre dans les moyens militaires conventionnels. En s'adressant lors d'une réunion des Nations-Unies sur le désarmement, le représentant permanent du Pakistan, l'ambassadeur Munir Akram a affirmé que son pays s'opposait à la course à l'armement en Asie du Sud. Il a dénoncé que les ambitions hégémoniques de l'Inde sur le sous-continent indien entretenaient une tension et une course à l'armement. Il a expliqué que l'Asie du Sud était l'endroit le plus dangereux au monde en raison du problème du Cachemire. Il a ajouté que le Pakistan avait gelé son budget militaire depuis 1999 mais que le pays maintenait la capacité de dissuasion. Il a toutefois souligné l'importance du déséquilibre en matière d'armement conventionnelle avec l'Inde. L'ambassadeur a précisé que le Pakistan a proposé la mise en place d'un régime conventionnelle et mutuelle de retenue en Asie du Sud dont l'usage de l'arme nucléaire tout en trouvant une solution politique au conflit du Cachemire. Lors d'un séminaire à Washington qui s'est tenu le 05 avril à l'Université de Johns Hopkins, à l'école Paul H. Nitze des Etudes avancées, les intervenants ont exposé le fait que le Pakistan devait être mis sous surveillance car reflétant la crainte américaine de soupçonner tout état islamique depuis l'attaque du 11 septembre. L'exposé montre que le Pakistan est un pays géopolitiquement fort mais politiquement faible. Certains intervenants ont aussi manifesté leur doute quant au soutien avéré d'Islamabad dans sa lutte contre le terrorisme international car ils existent de forte résistance à l'intérieur du pays contre une alliance avec Washington. Ils ont énoncé que des milliers de membres d'Al Qaeda ont pris refuge au Pakistan sous un régime politique militaire avec d'importantes relations avec les groupes musulmans fondamentalistes.   Source : The News International, The Dawn     © Photo AP


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