ECONOMIE


SAARC poverty eradication summit, Islamabad LA SAARC ADOPTE UN PLAN EN 16 POINTS DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

Islamabad, 09 avril 2002

Les ministres des finances et ceux chargés de la plannification, ont adopté le 09 avril, le plan d'Islamabad de lutte contre la pauvreté formulé en 16 points à l'issu d'une rencontre de deux jours, lors de la troisème rencontre des ministres des finances de la SAARC. Le ministre pakistanais des finances, M. Shaukat Aziz a expliqué que l'Association régionale pour la coopération (SAARC) a décidé de poursuivre plusieurs politiques afin de venir en aide aux 550 millions de personnes qui vivent dans la région en dessous du seuil de pauvreté. Le ministre a expliqué que le plan ne se limitait pas aux effets d'annonces mais que l'objectif de tous les états membres était d'éradiquer la pauvreté. Le plan se consacre sur la bonne direction à suivre, la gestion macroéconomique impliquant une discipline fiscale et de croissance, l'accès aux programmes de micro-financement pour des petites entreprises, l'augmentation des échanges et la mise en place d'un réseau solide de sécurité sociale. Le plan interpelle aussi un meilleur accès aux marchés des pays développés, le retrait des barrières douanières tarifaires et non-tarifaires et l'adoption d'une flexibilité pour les pays en voie de développement dans les domaines de la propriété intellectuelle. Le plan envisage aussi de faire pression sur les pays développés pour retrouver les fonds sortis de manière illégale des pays d'Asie du Sud par évasion fiscale et de renforcer les lois destinées à lutter contre l'usage de l'argent dans les pratiques corruptives.
Le secrétaire général de la SAARC, M. Q.A.M.A. Rahim, a précisé que la menace de la pauvreté devrait être prise très au sérieux car il s'agit de la plus grande région à être affectée par la pauvreté du monde. Il a expliqué que malgré les efforts soutenus depuis presqu'une décenie, les résultats sont loins d'être satisfaisants. A l'occasion de l'inauguration de la rencontre, le président pakistanais, le Général Musharraf, a appelé les pays membres de la SAARC à accroitre les échanges entre les pays membres et précisé que ces échanges ne représentaient pour l'instant moins de 5%. Il a expliqué que si l'Asie du Sud n'arrivait pas à renforcer ses liens économiques, la région pourait être marginalisée dans un contexte d'échange international à l'échelle de la planète. Il a expliqué que la pauvreté ne devrait pas se limiter en terme de revenus par tête, mais aussi en terme de droit de l'homme, d'éducation, de santé et de justice. Il a appelé au retrait des obstacles politiques et économiques entre les états membres afin de réussir la paix, le bien-être et parvenir au libre échange, de donner à la population une alternative sinon une pause dans un contexte de conflit, d'instabilité et pauvreté. Sans nommer l'Inde, il a appelé les pays membres à consacrer leur potentiel économique et denier publique à l'élévation du niveau de vie au lieu de les affecter à des dépenses de sécurité. En effet, à la frontière d'importantes troupes indo-pakistanaises se regardent en chien de faïence sans compter l'interruption des communications routières, ferroviaires et aériens entre les deux pays. Le 10 avril, l'Inde a officiellement annoncé qu'elle soutenait la proposition du Président pakistanais de la mise en place d'une zone de libre échange au sein de l'Asie du Sud.   AFP-L.H.-N.I.     © Photo New International


Central Bank of Sri Lanka 915 MILLIONS DE DOLLARS ATTRIBUES AU SRI LANKA PAR LA BAD

Colombo, 10 avril 2002

La Banque Asiatique de Développement (BAD) attribuera une somme de 915,35 millions de dollars américains au Sri Lanka sous forme d'aide et subvention pour une période allant de 2002 à 2005. Sur les 915,35 millions de dollars, 15,35 millions sont des subventions attribuées par la BAD suite à une visite du président de la banque, M. Tadao Chino, au Sri Lanka. Les 900 millions restants seront remboursés sur un long terme. L'aide est attribuée aux projets de développement du secteur de l'énergie et la construction des routes pour lesquels une somme de 100 millions de dollars est consacrée spécifiquement. Les années suivantes l'aide portera principalement à la construction de réseau de désserte en eau potable dans les banlieues, au développement rural et à l'assistance à la formation des secteurs tertiaires et secondaires. Le protocole d'accord a été signé le 08 avril 2002. Le ministre srilankais des finances, M. K.N. Choksy et le gouverneur de la Banque centrale srilankaise, M. A.S. Jayawardena ont signé pour le gouvernement du Sri Lanka avec le M. Sophia Ho, représentant de la région de la BAD. La signature de ce protocole représente le point culminant des pourparlers qui se sont tenus à Colombo, entre le président de la BAD, M. Tadao Chino et le Premier ministre srilankais, M. Ranil Wickremesinghe ainsi que le ministre srilankais des finances, M. K.N. Choksy, en février dernier. Les entretiens se sont poursuivies au mois de mars entre le ministre des finances et la mission chargée des projets au Sri Lanka. Par ailleurs, le Forum du Développement de la Banque Mondiale se tiendra à Colombo durant la première semaine de juin où une douzaine de pays devraient participer. Ce forum est destiné à préparer le terrain pour l'aide attribuée par la Banque Mondiale dont la décision finale sera prise à Paris en octobre prochain. D'autre part, les discussions portant sur l'accord entre le Sri Lanka et le Fond monétaire international (FMI) ont repris entre le directeur régional Jeremy Carter et le Premier ministre srilankais et son ministre des finances lors de sa visite au Sri Lanka. Le ministre srilankais et le gouverneur de la Banque centrale srilankaise ont remis un protocole d'accord technique au FMI après ces négociations. En conséquence, les premières tranches des aides ont été attribuées par le FMI ce mois-ci et la seconde tranche sera débloquée après une étude des performances effectuée par le FMI en juillet prochain. Le protocole d'accord a été officiellement remis à Washington au comité exécutif du FMI par les représentants de la Banque centrale srilankaise.   D.N.     © Photo CBSL


Sukhoi 30MK L'INDE VA FABRIQUER 140 AVIONS SUKHOI SOUS LICENCE

Bangalore, 05 avril 2002

Le groupe indien Hindustan Aeronautics Limited (HAL) appartenant à l'état indien, a annoncé qu'il fabriquerait 140 avions de chasse Sukhoi 30Mk avec un investissement initial de 650 millions de dollars. Le gouvernement a pris la décision que HAL pourra aussi entretenir ses avions, a expliqué M. N.R. Mohanty, président du groupe aéronautique basé à Bangalore. HAL pourrait avoir 100% de transfert de technologie pour fabriquer les avions. M. Mohanty explique qu'il est important d'avoir des avions à des coûts faibles, mais qu'en cas de réparation les pièces de rechange sont excessivement chères. HAL lancera la fabrication en 2003 et le premier avion sera opérationnel pour l'armée de l'air en 2004. La manufacture des 140 avions sera terminée en 2017. HAL pourra aussi fabriquer les 920 moteurs de ces avions. Sur les 650 millions de dollars d'investissement, 150 millions de dollars seront consacrés à l'investissement en capital. Nous financerons la fabrication à partir de nos propres ressources et les 500 millions de dollars nécessaires pour l'outillage et autres équipements ou assistance technique seront levés lorsque nous en aurons besoin, a expliqué M. Mohanty. HAL a payé une licence de 286 millions de dollars à la Russie afin de fabriquer l'avion. Le gouvernement a aussi envisagé d'acheter 50 Sukhoi 30 Mk auprès de la Russie pour un montant de 30 millions de dollars. Un accord a été signé entre le DRDO, HAL et la force indienne aérienne pour renouveler la gamme des avions MiG-27 M qui ont pris de l'âge.   N.I.     © Photo O.T. Kieboom


Indian rice fields LE PAKISTAN PERD LE MARCHE MONDIAL DU RIZ AU PROFIT DE L'INDE

Karachi, 09 april 2002

Les exportateurs indiens de riz ont réussi à s'imposer sur le marché mondial en bouscoulant leurs homologues pakistanais, actuellement confrontés à de nombreux problèmes dans leurs tentatives de réussir à nouer des contrats à l'exportation. Le privilège dont jouissent les exportateurs indiens en terme de prix soutenus par le gouvernement indien a non seulement obligé les exportateurs pakistanais à quitter le marché mondial mais à contribuer à la chute des exportations pakistanaises, explique un exportateur pakistanais de premier plan. Selon les informations publiées dans les médias indiens, les exportateurs pakistanais sont entrain de perdre des marchés au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie du Sud-Est où les prix du riz sont considérablement moins élevés et le gouvernement indien a aussi levé toutes les restrictions à l'exportation sur les grains, dont le riz et le blé. En conséquence, le Pakistan après avoir exporté 1,439 millions de tonnes de riz l'année dernière, de juillet 2001 à mars 2002, doit assister à la chute de 29,8% sur toutes ses exportations allant de juillet 2002 à mars 2003 avec seulement 1,011 millions de tonnes. Le montant récolté à travers l'exportation du riz durant les 9 derniers mois, de juillet 2001 à mars 2002, est de 266,682 millions de dollars contre 333,786 millions de dollars pour la période précédente. Ce qui atteste d'une chute de 20,1% ou d'une perte de 67,11 millions de dollars en terme de revenus sur le marché des changes. Les exportateurs pakistanais de riz avaient sollicité auprès de leur gouvernement le retrait les obstacles à l'exportation particulièrement la double inspection avant le chargement des navires, l'une par le Comité pakistanais pour la Qualité et l'autre par l'importateur, ce qui selon les exportateurs constituent une double vexation. Même si le ministère pakistanais a favorablement accueilli ces remarques d'ordres pratiques, aucune mesure n'a été prise à ce jour, ce qui du reste à considérablement affaibli la position des exportateurs pakistanais sur le marché du riz dans le monde, explique M. Mohammad Hussain Khandwalla, membre du Comité des Exportateurs de Riz pakistanais. Le ministre pakistanais du commerce, M. Abdul Razak Dawood, qui a promis de prendre les mesures nécessaires n'a finalement pris que des initiatives limitées envers la variété de riz Irri-6 et non envers la basmati. M. Zulfikar Thaver raporteur auprès de l'Union des petites et moyennes Entreprises pakistanaises précise que le ministre avait lui-même expliqué que le surcroît d'inspection était contraire à la déontonlogie de l'OMC, alors pourquoi maintenir des telles restrictions, s'est-t-il intérogé. Il explique qu'il n'était pas nécessaire d'interdire la culture du riz 386 et autres variétés intensives similaires généralement utilisées en mélange avec d'autres variétés de qualités supérieures afin de satisfaire les exigences de prix du marché. Si l'Inde peut exporter la variété Pusha Sherbati sous l'appelation de basmati, le 386 de qualité nettement supérieure, peut aussi être utilisé en mélange avec le basmati à exportation, explique M. Thaver. Il ajoute que l'Inde donne 18,75% de subventions sur chaque kg de riz à l'exportation. En conséquence d'une indifférence du gouvernement pakistanais, l'exportation de l'Irri-6 a chuté de 41,9% de juillet 2001 à mars 2002, avec 0,597 million de tonnes à l'exportation contre 1,027 millions de tonnes enregistré pour la même période durant l'année précédente. De même, l'Irri-9 a connu une chute de 25% avec 0,06 millions de tonnes contre 0,08 millions de tonnes exportées pour la même période l'année précédente.   P.I.R.     © Photo GRM


Rabies prevention 35.000 PERSONNES MEURENT CHAQUE ANNEE DE LA RAGE AU PAKISTAN

Islamabad, 26 avril, 2002

Chaque année 35.000 personnes meurent de la rage au Pakistan suite à la morssure de chien, un véritable problème de santé, précise un rapport de l'OMS. D'autre part, on a recensé dans le pays que 7 spécialistes des maladies infectieuses pour faire face aux besoins de 140 millions de personnes, un pays où une personne meurent chaque minute en raison de la tuberculose. Cette information a été divulguée par le Dr Naseem Salahuddin, consultant à l'hopital Liaquat National Hospital, Karachi, lors d'une conférence intitulée La Rage et ses Problèmes au Pakistan, organisée par les Hôpitaux Shifa International. Le président de la société des maladies infecteuses, le Dr Shaukat Bangash, a insisté sur la reconnaissance les maladies infectueuses comme étant un domaine médical à part entière et a sollicité du gouvernement des aménagements pour l'accès à toutes les médecines, dont des antibiotiques, le dépistage du sida et de l'hépatite, et dissuader les donneurs professionnels de sang. Le Dr Salahuddin a expliqué que les maladies comme la rage étaient maitrisables en évitant la proximité des animaux contaminés tels que les chiens. Dans les pays où l'élimination des chiens contaminés est interdite, il est possible de recourir à la vaccination. C'est une campagne préventive qui coute cher et cela nécessite la mise en place d'un programme de lutte efficace car la population canine se multiplient très rapidemment, a expliqué le docteur. Selon les statistiques, au Pakistan, environ 150.000 personnes sont mordues par des animaux contaminés dont 2000 à 5000 personnes en meurent contaminés par la rage. Le docteur a expliqué qu'en cas de contamination, les patients reçevait un vaccin à base de cervelle de mouton alors que dans les pays développés des vaccins cellulaires étaient injectés dans l'endroit de la morssure et que ces derniers étaient les plus efficaces et les plus faciles à administrer, d'ailleurs recommandé par l'OMS. En se référant aux recommandations de l'OMS, le docteur a précisé que la prévention contre la rage devrait se faire par un meilleur encadrement de la population canine, d'apprendre aux professionnels du monde médical à avoir les gestes nécessaires pour secourir les personnes et faire pression sur le gouvernement afin d'éliminer des chiens contaminés et vaccinés ceux qui ne le sont pas encore. Le Dr Athar Dil a expliqué que la cervelle de mouton était le vaccin utilisé dans les pays pauvres, mais qu'aucune défaillance n'avait été enregistrée depuis les deux dernières années. Toutefois, il a expliqué que la chaine du froid transportant la cervelle du monton ne devait pas être interrompue. Il a ajouté que la production de vaccin était couteuse et que le recours à la cervelle de mouton était le moyen de lutte efficace dans l'immédiat.   T.D.     © Photo CDC


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