SPORTS & CULTURES


<Ragunat Manet RAGHUNAT MANET RECOIT LA MÉDAILLE DES ARTS ET DES LETTRES

Paris, 02 mai 2001

Le célèbre danseur de bharathanatyam et virtuose de veena, Raghunat Manet, a reçu la médaille de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres attribuée par le gouvernement français. La distinction lui a été remise par M. Michel Duffour, Secrétaire d'Etat français pour le patrimoine et la décentralisation culturelle à l'ambassade de l'Inde lors d'une cérémonie organisée par l'ambassadeur indien, M. Kanwal Sibal, à cette occasion à Paris. Raghunat Manet, originaire de Pondichery, est français de nationalité. Il est danseur, chanteur et joue des instruments de musique indienne. Il explique que la musique et la danse ne peuvent être séparées. Il est un des rares originaires d'Inde à avoir fait un spectacle à l'Opéra de Paris, à la Bastille. M. Manet a aussi reçu des distinctions indiennes et titres honorifiques telles que Natya Siromani, Natya Nayakan et Natya Purani. Il a étudié la danse, le chant et la veena auprès de maître indien tel que M.S. Nathan, Rajeswari Padmanabhan et son grand-père Gnanamani Pillai. Il est diplômé de l'académie d'art de Kalakshetra.
En plus de ces activités, M. Manet est aussi un écrivain. Il a écrit 3 ouvrages déjà et travaille actuellement sa quatrième publication. Ces livres sont écrits en français. Son premier livre était sur les devadasis, intitulé " Les Bayadères ", le second intitulé " Bharathanatyam " et le troisième concerne la musique carnatique. L'objectif de M. Manet est de réhabiliter la danse indienne à l'échelle internationale. Il estime que l'art indien particulièrement la musique et la danse sont enveloppées, en France, de connotation exotique. Il souhaite faire disparaître cet exotisme pour faire connaître cet art sous son angle professionnel et traditionnel. Il estime que le bharathanatyam, la danse de Shiva, doit être pratiquée aussi davantage par des hommes que par des femmes.   I.A.     © Photo ARSA


United Nations LES NATIONS UNIES CONDAMNENT LA FATWA DISCRIMINATOIRE ANTI-HINDOU

Genève, 25 mai 2001

De nombreuses personnalités de premier plan des Nations Unies, en particulier son secrétaire général, M. Kofi Annan, a rejoint l'indignation universelle contre le régime des Taliban et leur décret anti-hindou. Ces derniers exigent que tous les non-musulmans puissent porter un badge distinctif lorsqu'ils sortent de leur domicile. M. Kofi Annan a précisé que la fatwa constituait une grave violation des droits de l'homme et a rappelé des actes déplorables de discrimination dans l'Histoire. M. Annan a en effet appelé le régime taliban à révoquer le décret et se concentrer sur les moyens d'élever le développement de sa population à la recherche de la paix et la sécurité. Les Taliban ont aussi décrété que tous les hindous portent une étoffe de couleur jaune pour les identifier et leur faire observer les règles de la charriât, particulièrement pour les femmes, c'est-à-dire de se voiler comme les musulmanes. Les Taliban estiment que cette décision est destinée à protéger les minorités. Cette pratique rappelle celle des nazis en 1930 et celle du Rwanda en 1990 et a conduit à des crimes les plus horribles, a précisé le Haut Commissaire des Nations-Unies chargées des Droits de l'Homme, M. Mary Robinson.
L'Inde a condamné, le 21 mai, les autorités talibanes pour discrimination contre les hindous, et estimé que les sanctions prises par les Nations-Unies contre Kabul étaient justifiées. Plus de 5000 hindous vivent à Kaboul et plusieurs milliers dans le reste du pays. La nouvelle loi afghane est particulièrement destinée à la communauté hindoue car il n'y a presque aucun juif ou très peu de chrétiens et les sikhs sont reconnaissables par leur turban.
La France a, de son côté, fait savoir que cette question était trop importante pour que la communauté internationale reste sans réagir. Elle a en effet immédiatement condamnée cette fatwa lorsqu'elle a été annoncée compliquant davantage ses relations entre Paris et Kabul. Le régime taliban a détruit la statue géante du Bouddha de Bamiyan au mois de mars dernier malgré les fortes protestations de la communauté internationale. De plus en plus de voies du monde musulman s'élève pour dénoncer que l'interprétation de l'Islam par les talibans est particulièrement étroite.   T.I. - I.A.     © Photo Unites Nations


Festival de Cannes CAMPAGNE DE MARKETING POUR BOLLYWOOD AU FESTIVAL DE CANNES

Cannes, 15 mai 2001

Le gouvernement indien a lancé une campagne de marketing au Festival de Cannes. M. Depanta Mukupanthi, directeur du Conseil de Développement des Films Indiens (NFDC), explique qu'il a signé des contrats à hauteur de 65.000 $ et qu'il était submergé de questions de toute part concernant le cinéma indien pour de nouveaux contrats de 200.000 $. Il estime qu'il existe un important potentiel à Cannes pour les films indiens. La ministre indien de l'information, Mme Sushma Swaraj, qui était présente à Cannes avec l'ancienne Miss Monde Mlle Diana Hayden, a précisé que si l'Inde devait faire ses marques à l'étranger et particulièrement en Occident, il fallait commencer par Cannes. Sur la Croisette un pavillon du cinéma indien avait été mise en place pour la première fois où une trentaine de films indiens en Hindi, Malayalam, Bengali, Oriya, Tamil, Marathi et Telugu destinés à la commercialisation ont été projetés. Des films de Satyajit Ray, Shyam Benegal, Shabana Azmi, Smita Patil et Mrinal Sen ont aussi été projetés. D'autres films comme Hari Bhari de Shyam Benegal et Samar, Daman de Kalpana Lajmi, Kairee et Kal Ka Aadmi puis T.V. d'Amol Palekar, Mangamma de Chandram ont aussi pu être visionnés.
L'Inde est un des plus grand marché du monde pour le cinéma et son potentiel ne devrait que s'accroître au moins de 25% pour les 5 années à venir selon les estimations. Malgré la production massive indienne, l'Inde étant le premier producteur de films au monde, le pays n'a pas pour autant reçu d'Oscar américain. Pourtant, cela ne saurait tarder, car avec les nouvelles technologies, les satellites, ont ouvert le marché international à travers la globalisation. Toutefois, le ministre a reconnu que pour être dans la course à la palme d'or, les films indiens doivent s'adapter à l'esprit de compétition et mettre de côté les traditionnelles chansons et danses. Le gouvernement français par le biais du ministre de la culture, Mme Catherine Tasca, et de nombreuses autres sociétés de production américaine, britannique et allemande ont souhaité co-produire des films avec la NFDC.   I.A.     © Photo AP


Cricket Player CONTROVERSE DANS LA PARTICIPATION DE l'ÉQUIPE NATIONALE DE CRICKET AU PAKISTAN

New Delhi, 22 Mai 2001

La Fédération indienne de Cricket (BCCI) a annoncé que l'équipe nationale de cricket n'aurait plus à faire face à des obstacles pour se rendre au Pakistan pour la rencontre de la Coupe asiatique et du championnat de test asiatiques l'année prochaine. Le président de la BCCI, M. Muthiah A.C. a précisé que les directives gouvernementales étaient claires et que l'équipe nationale ne serait pas interdite de participer dans des compétitions multinationales. M. Muthiah a, semble-t-il, rapporté la position du ministère indien des sports, le Pakistan devant accueillir l'année prochaine la rencontre de la coupe asiatique.
Les championnats de tests asiatiques sont joués partout dans le sous continent. L'Inde avait joué contre le Pakistan, sur le territoire indien, lors des test asiatiques de 1999. L'autorisation du gouvernement indien est obligatoire pour que l'équipe nationale puisse participer à des rencontres, soit en Inde ou à l'étranger. Le gouvernement indien a refusé l'autorisation à l'équipe nationale l'année dernière et pour cinq autres rencontres contre le Pakistan à Toronto, au Canada pour trois années consécutives. Le ministre indien des sports, Mme Uma Bharti, a précisé que l'équipe nationale ne devrait pas jouer au Pakistan pour des raisons de sensibilité nationale et que le cricket représentait un certain sentiment national, mais elle avait toutefois laissé la possibilité à l'équipe indienne de jouer au Pakistan si cela devait être inévitable. Le gouvernement avait aussi interdit l'équipe nationale à Singapour et aux Emirats Arabes Unis pour 3 ans. Le 29 mai, le ministre indien des sports a critiqué le BCCI et son président pour avoir annoncé que l'Inde participerait aux tests asiatiques au Pakistan. Le ministre a rappelé que pour pouvoir jouer Pakistan, le BCCI doit d'abord soumettre un proposition écrite au ministère des sports qui à son tour le transmettra au ministère des affaires étrangères qui prendra la décision finale. Aucune proposition n'a été reçue à ce jour dans ce sens a précisé le ministre.   D.I.E.     © Photo Asian Age


World Conference Against Racism L'INDE ACCUSÉE DE SABOTER LA QUESTION DES CASTES À LA PROCHAINE CONFÉRENCE DES NATIONS-UNIES CONTRE LE RACISME

Genève, 30 mai 2001

Le gouvernement indien est tombé sous les critiques pour avoir tenté de saboter les efforts d'inclure la question des discriminations basées sur les castes à la conférence internationale de lutte contre le racisme qui doit se tenir à Durban, en Afrique du sud, d'août à septembre prochain. Les organisations non-gouvernementales (ONG) indiennes ont précisé que les tactiques indiennes, y compris des pressions économiques sur d'autres gouvernements ont permis d'écarter le mot de caste dans les discussions durant cette rencontre internationale contre le racisme.
Les ONG ont expliqué que la cause des 200 millions de Dalits, appelés intouchables, font l'objet de graves discriminations de la part des castes supérieures, particulièrement dans l'usage de point d'eau ou de temple différents que les castes inférieures. M. Parveen Rashtrapal, un membre du parlement de l'Etat du Gujarat, s'est rendu à Genève afin d'inscrire le problème actuellement en discussion sur le texte qui fera l'objet de la déclaration à l'issue de la rencontre mondiale onusienne. M. Parveen a précisé que la position indienne ne bénéficiait pas d'un consensus en Inde même et que le gouvernement indien ne souhaitait pas aborder la question au parlement alors qu'il prône l'opposition à la discrimination raciale dans le monde.
Selon M. Smita Narula, responsable de l'ONG indienne des Droits de l'Homme, la discrimination basée sur la caste était un apartheid souterrain affectant 250 millions de personnes en Inde, au Népal, au Sri Lanka, au Bangladesh, au Pakistan, au Japon et dans certains pays africains. L'Inde aurait usé de tactiques telles que les relations économiques avec d'autres pays afin d'écarter la question de l'ordre du jour en influençant le comité chargé des préparations de la conférence de Durban. Même si le système des castes est officiellement aboli en Inde, il subsiste sous de diverses formes. Les brahmanes et les propriétaires terriens sont accusés d'utiliser des groupes armés privés pour terroriser les pauvres paysans et les personnes de basses castes.   D.I.E.     © Photo WCAR


Maried boy DES ONG ORGANISENT DES MARIAGES D'ENFANTS

Hyderabad, 21 mai 2001

Le mariage des enfants est interdit selon la loi indienne, mais une ONG travaillant dans le district de Mahabubnagar de l'Etat d'Andhra Pradesh, a publiquement organisé 11 mariages d'enfants en un seul jour. L'ONG s'appelle Uchita Viaha Vedika, une organisation de bénévole qui organise des mariages gratuits de masse pour des couples pauvres. Les enfants qui ont été mariés à Shadnagar, environ 50 km d'Hyderabad, avaient entre 12 et 16 ans. Les cérémonies ont été conduites en la présence de personnalités de députés locaux et autres personnalités locales de premier plan. Le mariage des enfants est courant dans les zones arriérées de la Telangana mais c'est la première fois qu'une ONG organise publiquement un mariage de plusieurs couples d'enfants. Les organisateurs ont même fait une procession en ville et la police n'a pas pu ou su intervenir. Selon elle, les organisateurs avaient présenté des vrais faux certificats permettant d'identifier l'âge des enfants.
Interrogé sur sa présence, le député P. Shankar Rao, appartenant au parti du Congrès a expliqué qu'il avait été invité à l'occasion mais qu'il ignorait l'âge des couples à marier. L'âge légal de mariage en Inde est de 21 ans pour les hommes et 18 ans pour les femmes. Les mariages gratuits organisés par les ONG permettent aux parents pauvres de se décharger de leur responsabilité. Récemment la police a averti que des poursuites seraient engagées contre quiconque organiserait des mariages d'enfants. La coutume locale est de croire que les enfants mariés en bas âge amenaient la prospérité. Les efforts du gouvernement de limiter ces pratiques ont eu très peu d'impacts, car dans cette région de l'Inde, les parents préfèrent marier leurs enfants très tôt.   T.I.     © Photo Anusha


© OSCISE 2001


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